RU - PELE A PIED de Fatima en Russie (suite 4)
Dépêche de nouvelles
chrétiennes RU (UNEC), édition du 25 octobre 2017
BP 70114, F-95210
St-Gratien, Tél./Rép. 0134120268, unec@wanadoo.fr, www.radio-silence.tv
Pèlerinage à pied de
Fatima en Russie – Journal de route du 25 octobre 2017
Extraits des rapports de route quotidiens
du pèlerin Jean Lescuyer (suite).
Le 22 oct.
Voici comment notre pèlerin décrit sa démarche à un ami :
« Cher ami, pour 1 nouvelle fois, je suis en pèlerinage ! Je suis
parti de Fatima le 13/09/2017.
Mon occupation : je prie Le bon DIEU, je marche et je suis intégralement
pauvre (sans aucun argent).
Ma route : après le Portugal, je suis passé par Ségovie,
Saragosse, Lleida, Barcelone, et je suis à Gérone depuis hier au soir, près de
la frontière franco-espagnole. Avant la fin de la semaine qui vient,
j'entreprendrai la France, si Dieu le veut. Puis j’irai jusqu'à Rome où
j’essayerai de rencontrer le Pape émérite Benoît XVI et, peut-être, le Pape
François ...
Ensuite je continuerai vers le Nord oú je tenterai de me rendre chez le
Cardinal de Vienne, puis en Pologne, Biélorussie, Saint Petersburg et Moscou oú
quelques préparatifs pour une rencontre avec M Poutine – et si possible
également le patriarche Cyrille - sont déjà en cours.
Mais pourquoi donc ? C'est le centenaire des apparitions de Fatima. En
1917, La Sainte Vierge a demandé aux Pastoureaux voyants de prescrire au Pape
de bien vouloir consacrer à son Immaculé Cœur la RUSSIE et que, sauf d'y
consentir, ils surviendraient de grands dommages. Depuis, plusieurs Papes se
sont succédés mais ils n'ont pas explicitement produit cette éminente
injonction.
Le but de mon pèlerinage, encadré stratégiquement par une petite équipe de
bénévoles, est d'offrir mon sacrifice afin de parvenir à la réalisation de ce
plan de haute inspiration mariale ! Vous pouvez vous connecter sur le site
www.radio-silence.org pour en savoir un peu plus, si vous voulez.
Je vous embrasse de grand cœur, Jean Lescuyer, pèlerin. »
Le 23 octobre :
« ... avec ce directeur de rédaction j'avais rdv ce soir à 18 H ; il
m'a quitté à 19:30 H pour rédiger de telle sorte que son propos paraisse sur le
journal du lendemain.
Mon plan : le 24 octobre j’irai vers Vilademuls ou Figueras selon la
forme ;le 25 vers Le Boulou, en France ; et le 26 vers Perpignan, etc.
A Perpignan mon Épouse sera là pour constater de nouveau mon état de santé
(qui est toujours bon !).
J'ai quelques déclarations d'intention de co-pèlerins ponctuels :
Un abbé français (FSSPX) avec sa Chapelle portative de combat (entre
Fabrègues et les Basses-Alpes ; et 2 autres amis pour d’autres lieux.
Pas encore de non-Catholiques auxquels j'expliquerais qu'ils doivent
s'instruire du Catéchisme et recevoir le baptême avant de s'associer au
pèlerinage (comme Sainte Jeanne d'Arc l'exigeait de ses soldats et, quels
Soldats !). «
Egalement le 23 octobre :
« Depuis Lérida,
des jours de prière, de marche, de pauvreté, de soif, de faim, de mal aux
pieds, de fatigue, d'Espérance, de distances parcourues, de saints saluts
échangés, de don de soi désintéressé mais confiant, de joies : de rencontrer un
prêtre rayonnant de Charité, un homme de retour de Pèlerinage à Fatima, à
Lourdes, de convenir d'un rendez-vous de co-pélerinage, etc ...
Mes étapes, mes
atterrissages ... toujours difficiles !
Il faut trouver 1 abris,
un peu de nourriture, de l'eau buvable et sanitaire et, dans ce désert peuplé
d'humains assez sauvages, improviser, établir des liens profonds par lesquels
nous nous reconnaissons peu ou prou intercompatibles et soldats de NSJC! »
Je résume mes étapes :
Mollerussa - Tárrega – Igualada - Barcelona
- San Cellny - Sils -
Girone – la FRANCE. »
Enfin, encore sous le 23 octobre, il écrit
« ... avant la
perte ou la chiperie de la somptueuse carte indéchirable dont l’UNEC m'avait
pourvu au moment du départ de Fatima, j'avais photographié mes dernières étapes
en Espagne (cf. photo). »
Le 24 oct. 2017 :
« Voici l’abri de bus où j'ai soupé et oú je récitais le chapelet, 40
Km au Nord de Gérone. Le commissariat (compétant en matière de clochards) est
au RdC du bâtiment qui se trouve derrière.
je devais être récupéré là vers 22:30 H… puis 23:00 H 2 Km plus loin ... je
suis couché sur 1 lit de camp , dans le duvet et dans 1 salle à manger ...
C'est quand-même mieux que dehors ...
En fait voici un flash sur les facéties de la misère, et du pèlerinage ...
hier au soir donc, à 23:30 H à Figueres, dans la rue Salvador Dali (trés
impopulaire ... ici, à l'église, il est bon de l'ignorer), après en avoir
convenu, reconvenu et attendu plus de 4 H près du Commissariat, je retrouve la
Police municipale à un autre angle de rue ... ;
Il faut accepter de bon gré le mépris, le sadisme même, lorsque nous nous
sommes convaincus d'oubli de soi !
Bref, les policiers, qui parlent français, me conduisent vers la vaste salle à
manger d'un local municipal conçu pour accueillir des personnes âgées. Au cours
de la nuit, deux bénévoles trés bienveillants installent des lits de camp entre
les tables et chaises et prennent en charge les vagabonds. Les 3 policiers
nous avaient récoltés et contrôlés et les 2 volontaires maternés pendant que
les 3 misérables bénéficiaires s'établissaient :
1 africain pauvre standard, 1 roumain ex-professeur de sociologie à
l'université de Cluj Napoca, né près de Civiu en Transylvanie, émigré en
Espagne, devenu caractéristiquement instable se trouvant dans un état de
délabrement caractérisé ! et moi-même.
Vers 01:00 H extinction des feux ;
Le pauvre roumain ne cesse de déambuler dans le noir, fait tomber des chaises,
renverse les bouteilles d'huile disposées sur les tables, etc ...Les volontaires
éclairent, sermonnent aimablement cet homme, le recouchent, réparent ses
fautes, etc ... à diverses reprises ;
il était 03:30 H, aucun de nous n'étant encore parvenu à se reposer, lorsque
nos anges-gardiens découvrent une flaque d'urine parmi les productions de notre
énergumène !
visiblement cet homme qui ne conduit ni son esprit ni sa personne devenait
ingérable !
Après l'avoir re-re-recouché et lui avoir peut-être administré un
médicament, nous nous sommes tous endormis ;
Il était 05:31 H lorsque je me suis éveillé en sursaut ! Un jet liquide
m'inondait abondamment ! Les anges-gardiens éclairent la pièce
; notre roumain soulageait sa vessie à 50 cm de moi !
Ce pauvre homme, dans le noir, se croyant sans doute devant la cuvette des
toilettes, à inondé (le mot n'est pas trop fort) ma personne, mon sac de
couchage, mes vêtements, etc... ! Je l’écarte, il tombe ;
branle-bas ; la police survient. On emmène le roumain,
vraisemblablement à l'hôpital ? Pour moi c’était douche, habillage mouillé,
conduite dans une remarquable laverie de nuit, lave-linge, sèche-linge payés
par la police qui se perçoit enfin responsable ! Quelle affaire !
A 10:00 H, tout étant réparé, je reprends la route vers La Jonquière, Le
Boulou, Perpignan…
DEO gratias ! »
Ce 25 octobre il écrit tard le soir : « J'ai passé le col du Perthus à 19:09 H (à priori, car il est
indéfinissable et insoupçonnable).
J'ai 1 première agglomération devant moi, à 3 Km, et la station thermale
du Boulou à 8 km !
Que DIEU Vous garde ! »
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