Quand le pape François partira en retraite, il y en aura
peut-être trois.
On peut se demander s’ils veulent diminuer la fonction
pontificale dans l’Eglise pour la
sacrifier sur l’autel de l’œcuménisme ?
CANONISATION DE JEAN-PAUL II ? (ru, 27 février
2014). – Comme
des nuages noirs les canonisations des papes Jean XXIII et Jean-Paul II,
programmés par notre pape François pour le 27 avril 2014, approchent, divisant
profondément l’Eglise Catholique. Dans ce désarroi, voici une voix claire qui
parle de l’infaillibilité des canonisations faites par les papes modernes, c’est
bien sûr la voix de Mgr Lefèbvre :
"Nous nous
trouvons dans des circonstances extraordinaires. Autant les autorités de
l'Église voudraient nous faire nous soumettre à la vérité qu'ils proclament,
autant ils méprisent eux-mêmes leur propre infaillibilité, [celle] du pape et de
l'Église.
Car, je peux
me tromper, mais autant qu'on a pu suivre le développement de l'Église
conciliaire depuis le Concile jusqu'à maintenant, il semble bien que ces papes,
comme le pape Paul VI et le pape Jean-Paul II, n'aient pas voulu employer leur
infaillibilité, ni dans le Concile, ni dans les actes qui ont suivi le
Concile.
Et je dirai
que, d'une certaine manière, ils ont une appréhension de penser à
l'infaillibilité parce qu'ils n'y croient pas : ils ne croient pas à leur
infaillibilité.
Et c'est très
simple comme raisonnement, il n'y a pas besoin de réfléchir beaucoup, surtout
[pour] Jean-Paul II : Jean-Paul II a été formé à une vérité évolutive ; pour
lui, il n'y a pas de vérité fixe, la vérité change avec le temps, avec la
science, avec le développement des sciences humaines, etc. ; la vérité est
toujours vivante, c'est ce qu'on nous dit, Ils nous condamnent parce que nous ne
sommes pas pour la tradition vivante ; la tradition vivante, c'est une tradition
qui évolue.
Alors,
imaginez, c'est impossible, inconcevable pour son esprit, de fixer une vérité ;
impossible, il ne peut pas le concevoir : pour lui, la vérité, il ne la conçoit
que comme une vie, une vie qui croît, qui évolue, qui se développe, qui se
perfectionne, etc.
Tandis que le
dogme, c'est [la vérité] exactement fixe, la vérité pour toujours ; c'est fini ;
le Credo est terminé - terminé dans les termes dans
lesquels il se trouve, on ne peut pas changer les termes, c'est comme ça, c'est
fini. Et tous les dogmes qui ont été faits avec le sceau de l'infaillibilité des
papes et des conciles, ont été faits dans ce sens-là. C'est définitif, on ne
peut plus y toucher.
Cela est
contraire à leur conception même de la vérité. Ils ne peuvent pas le concevoir.
Si bien que, me semble-t-il, le pape, cela lui répugnerait si on lui disait :
Mais alors, cette vérité-là, [ce que] vous avez fait aujourd'hui... vous avez
canonisé tel saint ou telle sainte : la canonisation, en principe, c'est
infaillible, c'est défini.
Non! mais
non. Canoniser, oh!... Si jamais, dans l'histoire future, on s'aperçoit que
cette personne n'a pas toutes les qualités, les papes pourront, éventuellement,
dire que c'était un brevet de perfection, pas de sainteté définitive,
etc...
Ils ne
peuvent pas concevoir [une vérité définitive]
!
C'est pour
cela qu'on le voit faire des canonisations : il va dans un pays ; on cherche une
soeur qui a quelque perfection, on la met sur les autels et puis, ça y est,
voilà ! Ça fait plaisir à la présidence de la République, à tous les chrétiens
du pays ; ça fait plaisir, c'est une
occasion...
Cela, on ne
peut pas [l'accepter] ; ce n'est pas sérieux, pas sérieux ! Je suis persuadé
que, pour lui, tout ça n'est pas [irréformable]... L'infaillibilité est
inconcevable pour des hommes qui ont cet esprit-là, qui ont été formés à ces
fausses théories de la vérité vivante, de l'évolution de la
vérité.
Il vaut mieux
[qu'il en soit ainsi]. Parce qu'au moins, on peut mettre un point
d'interrogation à tout ce qui est affirmé malheureusement par le pape, eh oui,
malheureusement..."
Marcel Lefebvre,
conférence lors d’une retraite à Avrillé le 18 septembre 1989, retranscrite sans
modifications à partir de l’enregistrement de
l’époque.
Source : Le Bélvédère
n° 36 de mars
2014.
ANNONCE
IMPORTANTE : Le
pèlerinage UNEC à la Sainte Tunique d’Argenteuil aura lieu cette année le 13 avril, dimanche des Rameaux (et
non pas le 6 avril comme initialement prévu). Départ de la procession à 15h du
Parking situé au 9 avenue Héloïse à Argenteuil (près de la Seine), 15h30 passage
devant la gare SNCF d’Argenteuil (trains venant de la gare St Lazare de Paris
circulant toutes les 20 minutes), puis procession par le centre-ville, 16h à la
Basilique d’Argenteuil : chemin de croix, dévotions devant la Relique du Christ.
Participation gratuite.
- O.A.M.D.G. -