RU 05/2014 - CHARLEMAGNE
RU 05/2014 (6 février
2014) - CHARLEMAGNE – Extraits du livre « Charlemagne, fondateur de
l'Europe» d’Ivan Gobry, éditions du Rocher 1999.
- SA STATURE : « Quand on
ouvrit en 1861 le tombeau de Charlemagne, on mesura son squelette ; il
atteignait 1 m 92. Ce qui, on le conçoit, constituait l’un des éléments de sa
majesté royale. » (p.39)
- LE MARIAGE :
« Charlemagne avait renoué avec les vieilles coutumes païennes, de sorte que
d’une part il admettait la répudiation pour motif politique, et d’autre part il estimait licite
une double pratique matrimoniale : le mariage béni par l’Eglise et,
concurremment, la Friedelehe, union
approuvée par le clan, qui n’excluait ni la rupture ni la pluralité ».
(p.41)
- LES ENFANTS DE
CHARLEMAGNE : « Charles… choisit pour épouse en 772 la fille de Hildebrand,
comte de Souabe, Hildegarde, âgée de 13 ans, à laquelle il resta attaché par une
vive affection. Elle lui donna 9 enfants : quatre fils et cinq filles… ». (p.
43)
- LES CONCUBINES : « Il
semble que Charlemagne, à partir de l’an 800 (mort de sa femme Lutgarde), n’eût
plus d’épouse officielle. On ne sait trop si les femmes qu’Eginhard appelle
concubines furent des épouses morganatiques successives ou des maîtresses
simultanées. Le chroniqueur en nomme quatre : Madelgarde…, Gerwinde…, Régine… et
Adelinde… ». (p.45)
- L’ORIENT : « Sa fille
aînée, Rotrude, fut fiancée en 781 à l’empereur byzantin Constantin (fils de
l’impératrice Irène de Constantinople), mais le mariage n’eut pas lieu. »
(p.45). Aux yeux d’Irène, « l’idée d’une alliance avec Charlemagne avait un
triple but. Le premier était d’ordre militaire : la lutte contre les armées de
l’Islam…, ensuite la consolidation de son pouvoir à l’intérieur grâce à l’appui
d’un souverain orthodoxe soutenu par un nombreux clergé iconophile, et enfin
régler pacifiquement le problème italien. » (p.71)
- MUSULMANS : « La
puissance de Charles s’était constituée à temps pour l’Occident chrétien ; car
une menace formidable s’avançait au seuil des Pyrénées : les Sarrasins
musulmans, qui s’étaient emparés de l’Espagne en deux ans, commençaient la
conquête de l’Aquitaine ». (p.18)
- COURONNEMENT DE
CHARLEMAGNE : « Le 28 juillet 754, en la basilique Saint-Denis de Paris, le
pape consacra et couronna Pépin (le Bref), mais aussi ses fils, Charles
(Charlemagne), qui avait 12 ans, et Carloman qui en avait 3. » (p.
32)
- LITURGIE : «Charlemagne
renouvellera les prescriptions de son père en matière liturgique : ‘Il est
ordonné à tous les clercs d’apprendre et de connaître entièrement le chant
romain ; de célébrer régulièrement l’office complet, tant pour l’antiphonaire
que pour le graduel, selon le décret publié par notre père de bienheureuse
mémoire, le roi Pépin (le Bref), quand il abolit le rit gallican, afin de
resserrer l’union avec le siège apostolique et établir une pacifique concorde
dans la sainte Eglise de Dieu’ ». (p. 33)
- LES GUERRES : « Les 4
expéditions menées en Italie contre les Lombards ne furent que des promenades en
comparaison des 24 campagnes conduites par Charlemagne contre les peuples
d’outre-Rhin de 769 à 798.. Sur ces 24 campagnes, 17 furent dirigés contre les
Saxons ; toutes le furent sous sa conduite, sauf une seule, celle de 796, sous
les ordres de son fils Pépin roi d’Aquitaine… Si l’on compte le total de ses
années de règne qui furent de 45, ce sont 53 campagnes qu’il faut enregistrer.
Ses fils et ses généraux connurent quelques revers ; lui fut toujours
victorieux. » (p. 79)
- GUERRE CONTRE LES SAXONS :
« Aucune guerre, écrit de son côté Eginhard, ne fut plus longue, plus
atroce, plus difficile pour le peuple franc. Car les Saxons, comme presque
toutes les nations qui habitaient la Germanie, étaient d’un naturel féroce et,
adonnés au culte des démons, ils étaient ennemis de notre religion et ne
considéraient pas qu’il fût déshonnête de violer ou de transgresser les lois
divines et humaines. » (p. 81) … A Verden « on en trouva 4500 convaincus du crime (d’avoir renié leur allégeance et
tué des comtes francs ). Charles demanda aux chefs saxons, pour leur faire
sentir leur responsabilité, de les lui livrer, et ils furent condamnés à mort.
Un à un, ils montèrent sur une estrade aux yeux de toute l’armée franque et des
dignitaires saxons, et furent décapités à la hache. A bon entendeur salut.
Charles se retira majestueusement… à Thionville. » (p. 98)
- CANAL RHIN-DANUBE :
« Le canal carolingien – travail gigantesque - était le plus court possible,
puisqu’il mesurait … 3 kilomètres sur 100 mètres. »
(p.109)
- SON CHRISTIANISME :
« Le christianisme de Constantin (le Grand) était essentiellement politique, et
il succédait en cela au paganisme pratiqué par ses prédécesseurs. Le
christianisme de Charlemagne était… essentiellement religieux ; il procédait
d’une foi profonde dans la doctrine enseignée par l’Eglise catholique et d’un
attachement personnel au Christ, qui le rendaient responsable au premier chef de
la fidélité de ses sujets au Christ et à son Eglise. » (p.
116)
- CHARLES ET JERUSALEM :
« Arriva le prêtre Zacharie, de retour de Jérusalem, où Charles l’avait envoyé
comme ambassadeur au calife Haroun-al-Rachid… Il apportait en hommage au roi des
Francs, de la part du Calife, les clés du Saint-Sépulcre et du Calvaire, faisant
ainsi de lui-même et de ses successeurs le gardien des Lieux saints. » (p.
127)
- PAPE ET FRANCS : « Le
pape (Léon III, 25 mai 799) quitta Paderborn, magnifié, confirmé, plein de joie.
C’était l’apothéose des noces de Rome avec la monarchie franque ».
(p.123)
- LE SAINT EMPIRE
D’OCCIDENT : «Charles, qui méritait le qualificatif de Grand, étendait son
pouvoir sur les Gaules, le nord de l’Espagne, l’Italie, l’Alamanie, la Bavière
la Thuringe, la Saxe, la Frise, la Carinthie, la Carniole, l’Istrie, la
Liburnie … N’était-ce pas là un empire ?... Pour le pape, Charles était le
nouveau Constantin, gardien des droits de l’Eglise en même temps que protecteur
de ses biens et de ses clercs dans tout l’Occident. Constantinople avait
abandonné ce rôle et les liens entre le Saint-Siège et l’imperium étaient rompus ; il était
nécessaire que l’Eglise recouvrât dans un prince à la fois puissant, chrétien et
dévoué à sa cause, le monarque universel qui était traditionnellement son
soutien…. Cette grande idée, partie du Saint Siège trouva son aboutissement la
nuit de noël de l’an 800 quand le pape Léon III couronna Charles de la couronne
impériale. Charles, « ayant gravi les marches qui conduisaient au trône
pontifical, s’agenouilla et s’inclina profondément. Ce fut le moment, tout à
fait propice, que choisit le pape. Il se leva et alla poser sur la tête du roi
une couronne d’or », impériale... « Le pape oignit alors l’élu avec ‘de
l’huile’, c’est-à-dire avec le saint chrême… Le nouvel empereur, agenouillé
devant lui, prêta le serment en ces termes : ‘Au nom du Christ, je promets et je
jure, moi, Charles empereur, devant Dieu et le bienheureux apôtre Pierre, d’être
en toutes circonstances le protecteur et le défenseur de cette sainte Eglise
romaine, autant que je saurai et pourrai le faire avec l’aide de Dieu ».
- LES BOLLANDISTES :
« L’unique préoccupation de Charlemagne était d’établir sur la terre le règne du
Christ et de faire triompher le nom chrétien sur toutes les nations. » (p.
132)
NB : Pour « l’année de Charlemagne
2014 » (12 siècles depuis sa mort), l’Allemagne prévoit des grands évènements,
notamment 3 grandioses expositions à Aix-la-Chapelle, du 20 juin au 21 septembre
2014. L’UNEC prévoit dès-à-présent une excursion là-bas, en septembre 2014, en
co-voiturage auto-organisé (1 ½ jours). Si vous êtes intéressés, faites le
savoir s.v.p. à unec@wanadoo.fr , ou alors par lettre à UNEC, BP 70114, F-95210
Saint-Gratien.
- O.A.M.D.G. -
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