RU 29/2012 - EN FRANCE L'INJUSTICE PROGRESSE
FRANCE (ru, 25 juillet 2012). En cette période d’été, citons deux textes d’un des meilleurs bulletins d’information politique en France, le B.A.N., numéro du 9 juillet 2012.
- LE SCANDALE DE L’A.M.E. DES « SANS-PAPIERS » (extrait complet). Il n’y a pas de « petite » injustice. Une injustice est une faute morale quelle qu’en soit l’objet. Celle que nous dénonçons ne porte que sur 30 €. Mais ce qui importe, c’est sa scandaleuse signification. D’autant plus scandaleuse qu’elle est imputable au chef de l’Etat et à un gouvernement qui prétendent, en matière d’impôts et de prélèvements, se distinguer de leurs prédécesseurs par un respect plus scrupuleux de la « justice ». Or, ledit gouvernement vient de décider de supprimer la franchise de 30 € que les sans-papiers devaient supporter jusqu’ici pour bénéficier de l’AME (Aide Médicale d’Etat). Le principe d’accorder un droit à ceux qui violent la loi en franchissant clandestinement nos frontières est déjà, en soi, inadmissible. Leur accorder en outre une gratuité totale des soins médicaux, l’est doublement. Les 30 € retenus, pour symbolique que soit la somme, avaient le mérite d’exister même s’ils n’étaient pas souvent acquittés. Un montant certes dérisoire au regard des services accordés, c'est-à-dire la prise en charge à 100% des soins maladie, maternité, hospitalisation, chirurgie de haut niveau, le forfait hospitalier étant inclus. C’est à la fois le bénéfice de la Sécurité sociale et celui d’une mutuelle ! Rappelons qu’il y a de plus en plus de Français, assurés sociaux, qui ne peuvent avancer l’argent pour une consultation et qui renoncent de ce fait à des soins nécessaires ou les retardent, aggravant leur maladie et parfois leurs souffrances. Beaucoup n’ont même pas les moyens de s’offrir les services d’une mutuelle devenue chaque année plus coûteuse. Ce sont souvent des personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie, en France, pour le bénéfice de tous. Et voilà que des individus venus d’ailleurs ont droit gratuitement à tout ce dont doivent se priver les plus démunis de nos concitoyens ! Le scandale s’ajoute au scandale quand on sait que ce sont ces derniers qui financent la prise en charge des premiers ! L’AME a coûté la bagatelle de 588 millions € à la Sécurité sociale en 2011 ; or, cette année-là, on a demandé aux assujettis (mais aussi aux laboratoires, aux praticiens) de consentir des « sacrifices » pour tenter – mais en vain ! – de contenir le trou perpétuel de la Sécu. On a notamment dé-remboursé certains médicaments et instauré des franchises sur d’autres. Et tout le monde doit mettre la main au portefeuille : les smicards, les r.mistes, les retraités ! Tout le monde sauf, désormais, les étrangers en situation irrégulière. Au moment même où le pouvoir annonçait la suppression de la franchise des 30 € – pour honorer la promesse électorale de Hollande ! – on apprenait que le déficit en question s’était creusé un peu plus et que le nouveau ministre de la Santé, Mme Marisol Touraine, nous concoctait un énième plan pour en limiter les dégâts. Au-delà de la morale civique, l’abrogation de la franchise de 30 € relève d’une mauvaise gestion. Bien entendu, s’il va falloir se serrer un peu plus la ceinture pour la Sécurité sociale, ce sera aux accents du cantique de la « solidarité » ; seuls en seront dispensés les clandestins qui ont violé nos lois ; pour eux, aucun « effort ». Vive la solidarité à sens unique ! Cette AME, une autre mamelle de l’immigration, a été inventée par Jospin en l’an 2000 sans que la droite, revenue au pouvoir plus tard, songe à l’abroger ; au moins avait-elle eu l’idée de cette franchise de 30€. Pour justifier une telle mesure qualifiée de « compassionnelle » ou d’« humanitaire », on nous avait expliqué que ce n’était pas parce qu’un individu avait pénétré illégalement sur notre territoire que nous pouvions nous autoriser à le laisser mourir comme un chien sur le pavé de la capitale. Certes ! Mais nous avions déjà demandé que, les soins d’urgence lui ayant été prodigués, il soit renvoyé dans son pays et que la facture de l’hôpital soit réglée par son gouvernement, le nôtre ayant les moyens de l’y contraindre s’il en avait la volonté. Ne pourrait-on imaginer par exemple que, lorsque le président algérien Bouteflika vient se faire soigner dans nos hôpitaux de pointe, on lui présente en même temps la note des soins apportés à ses compatriotes ? L’AME n’est pas seulement en faveur de ceux qui, sans-papiers, tombent malades chez nous. Elle est aussi, et de plus en plus, au bénéfice de ceux qui, souffrant chez eux, trouvent plus sûr et moins coûteux de venir chez nous s‘y faire soigner gratis et occupent à longueur de journée et de nuit les services d’urgence de nos hôpitaux. Et combien de femmes, se sachant enceintes, viennent poursuivre leur grossesse en France, avec un double avantage : non seulement tout y est gratuit et d’une grande qualité mais, ayant un enfant né en France, elles deviendront inexpulsables et pourront, au nom du regroupement familial, « inviter » toute la famille à la rejoindre. Cette AME est donc une formidable incitation de plus à débarquer chez nous. Les chiffres officiels en témoignent. Connaissez-vous le rapport sur la question co-signé par deux députés, Claude Goasguen, UMP, et Christophe Sirugue, PS. ? Il révèle que le coût de l’AME est passé de 75 millions € en 2000 à 588 millions € en 2011. Les seuls frais d’hospitalisation s’élèvent à 150 millions € et le nombre de bénéficiaires s’est accru de 185%. Or ce ne sont pas des clandestins déjà en France qui sont tombés malades, ce sont des malades d’un autre continent qui sont venus se faire soigner à nos frais, malades qui finiront par demander, après autorisation (régularisation ) à résider en France métropolitaine ou dans un département d’outre-mer, le bénéfice de l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées). Michel Rocard disait jadis que le France ne pouvait accueillir toute la misère du monde ; c’est pourtant vers ce but que tend l’AME puisqu’elle est sans franchise, sans limite et sans frein. François Hollande dit vouloir faire payer les riches, au nom d’une prétendue justice. Là, ce sont les pauvres qui paient pour les clandestins, lesquels pourraient tout de même supporter 30 € de franchise car ils ne vivent pas de l’air du temps ! Ils travaillent au noir, ils mendient, ils se livrent à des trafics divers, ils volent, ils tuent…
- VALLS S’APPRÊTE À NATURALISER SANS CONTRÔLE (extrait complet) Dans le précédent Bulletin (2291), nous notions que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, déplorant que les naturalisations aient diminué de 40% en deux ans, voulait « inverser la tendance ». Comment s’y prendra-t-il en fait ? Nous disposons d’un premier élément de réponse. L’ancienne majorité avait voté une loi, en juin 2011, prévoyant que les candidats à la nationalité française devraient pouvoir attester d’un « niveau minimal de connaissance de l’histoire, de la culture et de la société française ». Ce qui est une exigence normale pour qui prétend vouloir s’intégrer à la patrie française. D’où un questionnaire à choix multiples destiné à vérifier ce niveau de connaissance comportant une quinzaine de questions. Exemples : « L’hymne de la France est-il : la Marseillaise ? La Versaillaise ? La Paimpolaise ? » Ou encore : « De ces trois personnalités, laquelle n’est pas un chanteur ? Claude François ? Michel Platini ? Charles Trénet ?» Un peu plus “difficile” : « A quelle période de l’histoire se rattache la construction du château de Versailles, celle de Napoléon, celle de Louis XIV ou celle de Louis-Philippe ? » Rien de sorcier, on le voit, c’est vraiment le minimum qu’un futur Français doit savoir. Néanmoins, en son temps, le groupe socialiste avait voté contre cette loi, laquelle, rappelons-le, existe dans la plupart des pays occidentaux et souvent avec des critères plus exigeants. Guillaume Garot, député PS de la Mayenne, n’avait-il pas osé déclarer alors que ce questionnaire était « inacceptable » – pas moins ! – car : « Ce n'est pas digne de la tradition française. La France, c'est autre chose qu'un questionnaire. C’est l'adhésion à des valeurs. Ça ne se limite pas à quelques questions de culture générale » ? Mais la culture générale fait partie de ces valeurs si l’on veut communier et comprendre l’histoire, la culture et le génie français. Or, ce 1er juillet 2012, date d’entrée en vigueur de la loi de 2011, les socialistes sont au pouvoir ! Vont-ils l’abroger ? Valls y a songé mais cela aurait donné prise au soupçon de laxisme dont l’opinion, non sans raison, taxe le gouvernement socialiste dans ce domaine. Interrogé sur la question, le cabinet du ministre de l’Intérieur a répondu : « Qu’un postulant n’ait pas répondu correctement à la majorité des questions ne pourra en aucun cas être utilisé pour justifier un refus d’accorder la nationalité » (Le Monde-Magazine du 30/6). « En aucun cas ! » Y compris celui d’analphabétisme avéré et d’inculture manifeste ? Autrement dit, on maintiendrait formellement l’examen mais il ne servirait à rien, il ne serait pas éliminatoire puisque l’on ne tiendrait pas compte du résultat ; on le viderait ainsi de sa substance et donc de son rôle. Un individu qui veut devenir français tout en croyant que La Paimpolaise est notre hymne national et que la couleur de notre drapeau est… vert, se verra donc accorder la nationalité française avec les félicitations du ministre de l’Intérieur sans doute ! C’est ainsi que Manuel Valls réussira à coup sûr à « inverser la tendance » et à augmenter le nombre de naturalisations sans être regardant sur la qualité des naturalisés. Il suffira qu’ils sachent voter… socialiste !
FIN DE CITATION DE L’EXCELLENT BULLETIN B.A.N.
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- O.A.M.D.G. –
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