RU 21/2012 - ROME ET LES FAUSSES VISIONS - SENS DES RELIQUES
LE VATICAN FACE AUX REVELATIONS PRIVEES (ru, 29 mai 2012). – L’agence catholique autrichienne KathNews annonce que le Vatican a publié des normes pour juger les apparitions et révélations privées. Dans un document paru sur le site Internet de la Congrégation de la Foi les évêques sont invités à examiner avec la plus grande diligence les informations concernant des phénomènes surnaturels. Après une évaluation positive les responsables diocésains pourraient promouvoir certaines formes de culte ou de vénération – comme l’Eglise l’a fait par exemple à Lourdes, Fatima ou Guadalupe. Mais les évêques auraient également l’obligation de corriger ou d’empêcher des abus en culte et vénération, de condamner des fausses doctrines et de récuser un mysticisme faux ou indu. S’il y a des doutes, l’autorité ecclésiastique compétente devrait « s’abstenir de tout jugement et de toute action directe ». Les « normes pour le processus d’appréciation d’apparitions et de révélations présomptives » furent déjà adoptées en 1978, mais elles ne furent distribuées confidentiellement qu’aux évêques. Des révélations privées ne pourraient jamais compléter ou modifier la révélation définitive du Christ, a souligné le cardinal préfet William Levada dans la lettre maintenant publiée. Mais elles pourraient « donner des nouveaux accents, mettre en exergue des nouvelles formes de piété ou approfondir les anciennes ». C’est pourquoi elles ne devraient pas être ignorées sans attention. Comme « critère négatif » pour l’appréciation d’évènements surnaturels présomptifs les normes du Vatican désignent l’évident goût du lucre, des maladies psychiques ou des tendances psychopathiques des personnes concernées, ainsi que des hystéries de masse. Un autre signe contraire à l’authenticité seraient des « erreurs doctrinales » qui seraient imputées à Dieu ou à la Très Sainte Vierge. La même chose vaut pour « des actes gravement immoraux » qui auraient été commis par la personne ou ses adhérents concernés. Des arguments en faveur d’une appréciation positive de tels phénomènes seraient la pratique d’une vie de prière intense, des conversions ou des témoignages de l’amour du prochain. Après cette publication, il est clair que le Vatican met, par ces normes, un b-mol à des évènements comme Medjugorje, La Salette, Dozulé, les écrits « révélés » de Maria Valtorta etc. Si l’on entend, par exemple, que la Sainte Vierge aurait déclaré à La Salette que « Rome perdra la foi » (encore y a-t-il une controverse si ces mots sont bien d’origine), ceci serait en parfaite contradiction avec les assurances données par N.S. Jésus-Christ qui a annoncé qu’Il bâtira sur Pierre son Eglise, que « les portes de l’enfer ne la vaincront pas » et qu’Il sera avec nous jusqu’à la fin des temps. De telles nouvelles « révélations », si elles sont fausses, peuvent être graves, puisqu’elles risquent de conduire les fidèles à considérer le Saint Père actuel comme « l’Anti-Christ » avec lequel on ne peut aucunement coopérer, aboutissant ainsi à des dissensions et éventuellement schismes totalement opposés à la Volonté de Dieu. Rappelons que pour pouvoir se considérer comme « catholique » il faut être baptisé et croire et suivre l’Evangile, le Credo et les dogmes annoncés infailliblement par le pape ou/et les Conciles de l’Eglise. Rien de plus n’est absolument nécessaire pour l’obtention du salut éternel. LE SENS DES RELIQUES (ru, 29 mai 2012) – Le Concile Vatican II a voulu ouvrir les fenêtres de l’Eglise pour la « dépoussiérer ». Y sont passés les Reliques. Ainsi à Trèves où la Sainte Robe du Christ fut exposée du 13 avril au 13 mai 2012, le directeur du pèlerinage déclarait qu’on aurait « tout évité ce qui pourrait choquer les Chrétiens d’autres confessions ». Ainsi le caractère de relique de la Sainte Robe fut éliminée, puisque le protestantisme, fort répandu en Allemagne, refuse catégoriquement la vénération des reliques. Ainsi on a voulu voir dans la Sainte Robe qu’un bout de textile du Moyen Age, symbole (quand-même) de la foi… L’argument est faible, puisque l’Orthodoxie pratique la vénération des reliques avec ferveur depuis 2 millénaires. On pratique donc à Trèves un œcuménisme avec le dénominateur le plus petit possible qui ne mènera nulle part, surtout pas vers la Vérité. On rapporte que, effectivement, beaucoup de Protestants sont venus à Trêves pour cette ostension, une première ! Bien sûr, si la Sainte Robe n’est plus qu’un « symbole du Christ », on comprend que tous peuvent accourir, un symbole ne choquant personne. Mais honnêtement, quel maître de maison décrocherait dans son salon des images parce qu’elles ne plairaient pas aux invités ? Parlons donc des reliques. Dans nos familles il est normal qu’on garde certaines choses parce qu’elles maintiennent le souvenir de personnes qu’on a aimées. C’est plus fort que des lettres. On vénère non pas ces objets, mais à travers ces objets les personnes chères. Ils sont comme un médium qui nous relie avec l’autre, et à tout ce qu’on a vécu ensemble. Ainsi les Chrétiens gardent l’Ecriture Sainte qui nous parle des choses divines. Ils la vénèrent même en l’encensant pendant la liturgie, et à travers cet objet vénéré ils adorent le Christ Jésus. Vénération et adoration ne sont pas identiques. La même chose vaut pour les reliques et les images saintes. En les vénérant les Chrétiens entrent en communion non verbale avec le Christ, la Sainte Trinité et tous les Saints. Cette communication peut être très forte quand un Chrétien s’agenouille par exemple devant le Linceul de Turin, ou la Sainte Tunique d’Argenteuil, trempés du Sang du Sauveur. Ces saints objets nous communiquent de façon non verbale ce que les récits de la Passion nous annoncent verbalement. Ils sont une sorte d’Evangile originel qui témoigne authentiquement de la Passion, de la Mort et de la Résurrection de Jésus. Ces saints objets sont des reliques justement parce qu’ils nous relient avec notre Sauveur. Dès le début du christianisme les reliques ont joué ce rôle essentiel dans la vie des Chrétiens, mais ce n’est qu’à la synode de 869, lors de la tempête de l’iconoclasme hérétique, que le sens théologique des reliques a été explicité : il est bon et utile pour les Chrétiens de vénérer les images saintes et les reliques. Il faut annoncer cette vérité de nouveau aux Protestants, au lieu de la leur cacher. - O.A.M.D.G. -
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