RU 13/2008 - VATICAN-ISLAM
- VATICAN-ISLAM : Après l’apparition du faux prophète Mohammed, après la dévastation de tous les pays chrétiens de l’Orient ainsi que du sud, de l’est et de l’ouest de la Méditerranée, après les croisades pour libérer la Terre Sainte, après la résurgence du terrorisme international à la suite du panarabisme de Nasser et de la radicalisation galopante de l’Islam, après le discours du pape de septembre 2006 à Ratisbonne évoquant l’intime liaison entre l’Islam et la violence (avec les rétractations du Vatican que l’on sait), après la visite de Benoît XVI dans la Mosquée Bleue d’Istanbul en novembre 2006 (en y priant non pas « avec » mais « en même temps que » les Musulmans, Dieu seul comprend la différence), voici un nouvel épisode, vieux d’une semaine seulement. Il s’est déroulé en 4 phases jusqu’à présent, et ce n’est probablement pas fini.
1) 22 mars : pendant la Vigile de Pâques à St Pierre à Rome, le pape baptise, confirme et communie 6 convertis, dont un certain Monsieur Magdi ALLAM, 56 ans, musulman, Egyptien de naissance, écrivain et journaliste, actuellement vice-directeur du quotidien italien ‘Corriere della Sera’. Il a pris le nom Christian comme nom de baptême. ALLAM s’est fait connaître en Italie par ses écrits véhéments anti-islamiques accusant l’Islam d’être dans sa racine ‘physiquement violent et historiquement conflictuel’. Il avait publié notamment en 2003 un article qui reproduisait le sermon qui fut prononcé le 6 juin 2003 dans la Grande Mosquée de Rome par l’imam égyptien Abdel-Samie Mahmoud Ibrahim Moussa glorifiant le terrorisme par suicide et incitant ouvertement à la haine contre l’Occident (par suite à cet article, cet imam fut rappelé en Egypte par le gouvernement égyptien). Depuis cette date, ALLAM est sous protection policière, ayant reçu plusieurs fatwas et autres menaces de mort. En été 2007 deux cents professeurs de différentes universités, y compris l’université catholique de Milan, l’ont accusé dans une lettre publique d’être ‘intolérant’. Même le président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux de l’époque, Mgr. Michael L. Fitzgerald, critiqua : « Ce genre d’actions risque de compromettre le dialogue »… Mais le pape, à l’encontre de tous, a pris le risque de baptiser cet homme, et cela de façon solennelle et publique, la nuit de Pâques 2008. Il fallait du courage ! Il est vrai que le nom de ce converti avait été tenu secret jusque 1 heure avant le début de la Vigile de Pâques dans la Basilique Saint Pierre..
2) 23 mars : le lendemain, ALLAN s’explique dans une lettre à son directeur de rédaction, publié dans le CORRIERE DELLA SERA. Il dit qu’après de longues années de réflexion, il a par ce baptême « définitivement rompu avec le passé ». Son âme aurait été « libérée de l’obscurité dans laquelle la haine et l’intolérance envers ceux qui sont ‘différents’ – dénoncés sommairement comme ‘ennemis’ – prévalent sur l’amour et le respect de l’autre qui est toujours et dans tous les cas une personne ». De même il déclara dans cette lettre : « Mon esprit a été libéré de l’obscurantisme d’une idéologie qui légitime la ruse, la tromperie et la mort violente, conduisant au meurtre et au suicide, à la soumission aveugle et à la tyrannie ; cela m’a permis d’adhérer à la religion authentique de la Vérité, de la Vie et de la Liberté ». Face aux persécutions futures par les Islamistes en raison de sa conversion publique de la veille, il a déclaré : « Je ferai face à mon destin, tenant ma tête haute et mon dos droit, avec la fermeté intérieure de ceux qui ont la certitude de leur foi ». Et il continua : « Sa Sainteté a lancé un message clair et révolutionnaire à une Eglise qui, jusqu’à présent, a été excessivement prudente dans la conversion des Musulmans, en s’abstenant de ‘prosélytisme’ dans les pays à majorité musulmane, et en restant silencieuse au sujet de la réalité des convertis en pays chrétiens. Et cela par peur ! Peur d’être incapable de protéger les convertis face à leurs condamnations à la mort par apostasie, peur des représailles contre les Chrétiens vivant en terres musulmanes. Ainsi Benoît XVI nous dit maintenant, par son témoignage, que nous devons vaincre notre peur et nos appréhensions en affirmant la vérité de Jésus également auprès des Musulmans. »
3) 24 mars : La réaction musulmane à ce baptême fut fulgurante. Déjà Osama Bin Laden avait divulgué par Internet, 2 jours avant ce baptême (comment le savait-il ?), un message dans lequel il accusa ‘le pape du Vatican’ de jouer un ‘rôle significatif’ dans la ‘nouvelle croisade contre l’Islam’. Et après le baptême, ce n’étaient pas seulement des imams obscurs, mais le théologien libyen Aref Ali NAYED, directeur du centre d’études stratégiques islamiques d’Amman en Jordanie, porte-parole des 138 signataires de la fameuse lettre au pape d’octobre 2007 acceptant le dialogue entre le Vatican et l’Islam, qui formula les critiques les plus sévères. NAYED prit naturellement pour cible le nouveau converti, mais surtout Benoît XVI lui-même. Il l’accusa de vouloir réaffirmer, par ce baptême, sa conférence ‘tristement célèbre’ de Ratisbonne. NAYED constate que le message fondamental du dernier article d’ALLAM (de la veille) est la pensée même de l’Empereur Byzantin que le pape avait cité dans son discours à Ratisbonne. Il dénonce comme ‘totalitaire’ et ‘quasi-manichéen’ le symbolisme de l’obscurité et de la lumière développé par le pape dans son homélie pendant la Vigile de Pâques. Le pape assignerait à ‘l’autre’ l’obscurité, et à lui-même la lumière. Il critique aussi que l’idée de ‘paix’ du pape, selon son sermon, se réduit au fait d’amener ‘l’autre’ dans le bercail de l’Eglise par le baptême. « Un tel discours totalitaire de Rome est extrêmement contre-productif », explique NAYED amèrement. Enfin, si le Vatican ne prenait pas ses distances, dit NAYED, le baptême conféré par le pape signifiera irrévocablement qu’il souscrit les propos d’ALLAM et soutient son ‘discours haineux’ contre l’Islam. Ce baptême aurait été ‘provocateur par sa mise en scène spectaculaire’, ce qui aurait fait de cette conversion intime et personnelle un ‘outil de triomphe pour l’Eglise pour marquer des points’.
4) 27 mars : Après ces évènements, comme il fallait s’y attendre, les prélats du Vatican, apeurés, s’empressaient pour faire des courbettes devant les Islamistes, par la bouche même du Père Federico Lombardi S.J., directeur de Radio Vatican et actuellement porte-parole du Vatican. Il explique que « quand l’Eglise accueille un nouveau croyant, elle n’épouse pas du tout l’ensemble de ses idées et positions, notamment dans les domaines politiques ou sociaux ». Quant au nouveau converti ALLAM, celui-ci aurait « le droit d’exprimer ses idées à lui qui restent des idées personnelles dont il est clair qu’elles ne deviennent d’aucune façon l’expression officielle du pape ou du Saint Siège ». En particulier, la relation entre la foi et la raison, entre la religion et la violence resterait l’objet de réflexions et de débats soumis à ‘des positions variables’, puisque « ils se réfèrent à des problèmes qui ne peuvent être résolus une fois pour toutes ». En particulier le Père Lombardi se dresse contre le reproche de NAYED que les écoles catholiques, en terre d’Islam, feraient du prosélytisme. Dans ces écoles catholiques, la grande majorité des étudiants « n’étaient et ne sont pas des Chrétiens et sont paisiblement restés ainsi »… Enfin, le pape aurait pris « le risque de ce baptême » pour affirmer « la liberté religieuse qui vient de la dignité de la personne humaine «. Quintessence de Lombardi :il faut que le dialogue Vatican-Islam continue… – Il nous reste à conclure que chaque conversion est un fait merveilleux, une nouvelle résurrection dans le Christ, une Eglise qui redémarre chaque fois de zéro avec un converti qui, d’une fraîcheur printanière, annonce haut et fort la lumière du Christ. – (ru ; cf. Chiesa 30.3.)
- - O.A.M.D.G. - -
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