Fatima-Russie, Rapp. No. 8/2024
PELERINAGE A PIED
FATIMA-RUSSIE - ETAPE 2024 – Rapport N°8 (du 20.7.2024)
Dimanche 7 juillet. – N'ayant pas de prêtre avec nous, nous
prions la messe sur portable en direct de St Nicolas à Paris à 9 h (soit 10h
ici). Puis repas concocté par une partie de l'équipe: du riz bien cuit avec
légumes revenus et salade de choux chinois et filets de harengs. Puis marche.
Lundi 8 juillet. - Aujourd'hui 28 km jusqu'à Vychni Volotchek. Temps très beau
et chaud. On suit toujours notre route passante avec moult camions et voitures,
mais on s'y fait car les bas côtés sont bien larges et à chaque fois que la
route passe par un village, il y a un petit chemin le long des maisons qui longe la route souvent ombragé. On y croise du monde et donc on distribue des
médailles avec un certain succès et peu de refus. A midi on piquenique derrière
une station de service, où notre "logistique" motorisé nous a préparé
une bonne salade de carottes et betteraves rouges, une pizza et du saucisson
avec le café chaud. Arrivés dans la ville étape, nous visitons encore une belle
église orthodoxe. On nous donne un kilo de riz, des gâteaux, du pain et 100
roubles (1 €). Le soir nous sommes reçus dans le monastère orthodoxe de la
ville où on est reçu comme des princes avec un bon dîner. Ils ont deux églises,
et comme partout une est flambant neuve et l'autre en cours de restauration ! A
notre question qui finance tout cela, une sœur du monastère nous répond que ce
sont des mécènes et ... le gouvernement! Heureux pays!
Mardi 9 juillet. - 25 km jusqu'à Vydropuzhsk. Pendant notre marche sur la
grande route vers Moscou, deux camions s'arrêtent pour nous demander ce que
nous faisons. Ce sont des Géorgiens qui nous encouragent et nous font même un don de 500 Roubles (5 €). Arrivés dans le
village du soir, une jeune femme nous interpelle, toute contente de rencontrer
des étranger de l'ouest, pour la première fois dans sa vie. Elle nous présente
son compagnon, un Arménien de 62 ans (elle en a 26!). Elle n'a jamais connu ses
parents, et c'est son compagnon Arsène qui l'a recueillie, des braves gens. On
prend un thé chez eux, on refuse la vodka, on prend une photo et nous rentrons
à notre monastère.
Mercredi 10 juillet. - L'Unec nous envoie de Paris les coordonnées de l'évêché
catholique de Moscou qui serait d'accord pour nous héberger pendant notre
séjour là-bas. L'archevêque, Mgr Pezzi, avait déjà reçu à Moscou notre pèlerin
historique Jean-Claude Bruel lors de son èlerinage solitaire de Fatima à Moscou
(via Rome et Varsovie) en 2019. Pour les autorités catholiques en Russie, la
"consécration de la Russie" est considérée comme "un appel à
nous tous pour une vie plus intense avec le Christ". C'est un peu diluer
le vrai message de N.D. de Fatima concernant la Russie. Mais ils veulent nous
accueillir charitablement, comme déjà à St Pétersburg, c'est magnifique.
Mercredi 10 juillet. - 26 km en direction de Torzhok. Petit déjeuner roboratif
offert par les sœurs orthodoxes qui nous offrent à chacun une icône et un livre
sur l'histoire de leur monastère. Arsène revient nous voir, avec la jeune femme
de 26 ans, ils marchent avec nous jusqu'à la fontaine miraculeuse de St
Georges. On leur apprend de prier le rosaire avec nous. On boit tous de cette
eau bien fraiche, et certains de nous descendent à mi-cuisse dans la cuve
prévue pour s'y immerger, comme à Lourdes. En chemin un couple Raphaël et
Aïssa, de religion zoroastre, nous saluent et nous donnent du fromage, des œufs
et une boîte de chocolat. Le soir nous dormons dans un petit hôtel pas cher, mais le service est en proportion.
Jeudi 11 juillet. - Nous abandonnons la grande route aux camions pour prendre un
chemin de traverse très bucolique et à l'ombre des arbres. Mais Notre Dame pense
aux sacrifices nécessaires pour la conversion des pêcheurs et permet à notre
frères les taons de faire leur travail. Bon c'est plus facile à gérer que les
moustiques. En route, dans un joli village, une jeune dame, pieds nus,
s'arrête.. Elle dit qu'en nous entendant chanter elle s'est sentie bénie. Médaille,
chapelet, notices en russe... Grâce à elle nous trouvons un gîte pour le soir
dans la belle ville de Torzhok, aux moult églises. Aux alentours on croise
beaucoup de personnes intéressées par notre statue..D'ailleurs toujours pas de
nouvelles de rencontres avec les autorités religieuses et politiques à Moscou.
Mais N.D. n'a pas dit son dernier mot et on a mis St Michel sur le coup. Merci
aussi à ceux qui prient pour nous en France !
Vendredi 12 juillet. - 27 km jusqu'à Mednoye. En chemin, en rase campagne, nous
avons trouvé une vieille dame, assise par terre, apparemment perdue. Nous
trouvons un moyen pour la ramener dans
le prochain village où on nous dit qu'elle avait disparu la veille et qu'on la
cherchait. Deo gratias.
Samedi 13 juillet. - 15 km jusqu'à Tver. C'est le samedi de la T.S. Vierge, jour
de grâce: une messe ! C'est un prêtre qui est venu de Moscou à notre rencontre
et qui célèbre la sainte messe de toujours. Le prêtre était accompagné par un
jeune Américain Joseph qui a le projet de favoriser l'expatriation d'Américains
traditionnels vers la Russie. En route un Monsieur qui conduit un engin de
terrassement nous croise et essaye par téléphone de nous trouver un hébergement
pour la nuit, sans réussir. Avant de partir il nous propose de partager son eau
à la fraise, et quand on lui parle d'amitié entre la Russie et la France, il
précise: "pas Napoléon!"...
Dimanche 14 juillet. - 20 km jusqu'au centre de Tver. Orage avec grosse averse en
fin de journée. Messe St Pie V de nouveau, un dimanche de grâces !
Lundi 15 juillet. - 27 km à partir de Tver, en direction de Moscou.
Mardi 16 juillet. - 26 km jusqu'à Konakovo.
Mercredi 17 juillet. - 29 km jusqu'à Klin.
Jeudi 18 juillet. - .30 km jusqu'à Solnetchnogorsk. Nous prenons une route de
campagne, "hors piste" pour éviter, pour une fois, la grande route
très bruyante. Evidemment cela augmente le kilométrage et le temps passé, car
on va toujours moins vite sur les sentiers. Le chemin est très agréable par les
villages. De plus, sans le bruit des camions, on profite davantage des
méditations de notre aumônier pendant le rosaire. Mais il y avait des moustiques,
des taons, des zones très humides... Nous avons traversé une forêt par un
chemin peu emprunté, ensuite on a suivi une ligne à haute tension avec des
maisons de chaque côté, puis le long d'une ligne de chemin de fer très
fréquentée, traversée de villages privés entourés de palissades qui obligent à
faire des détours.
Vendredi 19 juillet. - Au fur et à mesure que nous approchons de Moscou, il y a
davantage de villages, avec des maisons en bois bien entretenus. On se fait
arrêter par le police qui veut savoir qui l'on est et où l'on va. Ils veulent
même qu'on leur explique notre fanion, celui de Ste Jeanne-d'Arc. Après
explications, ils nous laissent partir. ¨Peu de temps après deux hommes nous
font signe de venir parler avec eux. Ils nous remercient pour les médailles. Ce
sont des Ouzbèks. Il nous disent qu'ils vont faire 4500 km et nous proposent de
nous emmener en voiture à Moscou. Nous leur expliquons que notre mission est de
tout faire à pied.
Demain soir 20 juillet, si Dieu le veut nous
arrivrons enfin à Moscou ! DEO GRATIAS !
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