RU 46/2012 - PARIS S'AGITE


 

 

PARIS (ru, 21 novembre 2012). -  La Tradition, lors de sa marche pour la famille du dimanche 18 novembre à Paris qui a rassemblé quelques 20.000 personnes (8000 selon la police), a été prise en tenaille par des mouvements féministes radicaux, d’une part du côté catholique moderniste, et d’autre part du côté révolutionnaire d’extrême gauche. La manifestation de Civitas avait été annoncée depuis plusieurs semaines, mais puisque Mgr Vingt-Trois, cardinal archevêque de Paris, avait considéré qu’il ne fallait pas laisser les Traditionalistes prendre la tête du mouvement catholique contre le mariage homosexuel, les évêques ont invité à une marche exactement un jour avant la marche de Civitas, c’est-à-dire le 17 novembre. La meneuse de cette marche, au moins à Paris (soit-dit 60.000 participants), fut Mme Frigide Barjot (en réalité Virginie Merle), mariée à Monsieur Basile de Koch (en réalité Bruno Telenne), frère de Karl Zéro (en réalité Marc Telenne). On la voit ci-dessus à gauche en un geste peu catholique, avec son mari en spectateur souriant. Un des conseils qu’elle a fait distribuer pour la marche était : « Si vous voyez des homosexuels s’embrasser, embrassez vous et lancez leur : on vous aime ! » Les autres conseils étaient du même tonneau. Comment les évêques peuvent-ils admettre que de tels personnages mènent une manifestation « catholique » ? 

Le 18 novembre, lors de la marche de Civitas, c’était encore pire. Un groupe d’une dizaine de jeunes femmes nues s’est inséré subrepticement dans le défilé, en criant des slogans anti-Dieu qu’on ne peut répéter ici, et en aspergeant généreusement de gaz les hommes, femmes et enfants de la marche. Ce groupe de féministes radicales, du nom FEMEN, cherche actuellement à se faire un nom en toute l’Europe, et même en Egypte et au Brésil, en intervenant en public, seins nus, contre Dieu et la religion. On se souvient de leur danse indécente dans une grande église orthodoxe à Moscou, priant « contre Poutine », et de leur sacrilège en sciant à Kiev une grande croix publique, toujours à seins nus. Elles sont payées 1000 Dollars (environ 750 Euro) par mois, avec gratuité pour voyages, hôtels, alimentation, habits, blanchissage. Naturellement derrière elles – en majorité des pauvres filles de l’est qui veulent se faire un peu d’argent – se cachent d’autres personnages qui, eux, ont beaucoup d’argent et souhaitent pourrir le monde. Ce sont pour l’instant des personnages occultes, d’autant plus dangereux qu’ils se cachent. Le fait que ces dames ont choisi le défilé de Civitas pour leur mise en scène blasphématoire, montre bien où se trouve la véritable résistance contre le mariage des homosexuels : du côté de ceux des Catholiques qui ne connaissent pas de compromis avec ce monde.

Maintenant se lèvent des voix pour insulter Civitas : les ultra-féministes l’accusent d’être des barbares qui brutalisent les femmes, les catholiques modernistes l’accusent de vouloir diviser le troupeau catholique. Aux premières il faut répondre que celui qui cherche une claque, ne doit pas se plaindre de la recevoir. Et face aux deuxièmes il faut faire valoir que ce sont bien les évêques qui ont créé la surprise en organisant leur défilé juste un jour avant celui de Civitas. Donc si quelqu’un a créé la division, ce sont bien les évêques (pas tous, car certains ont encouragé le défilé de Civitas, comme Mgr Rey).

Pour terminer, voici quelques réflexions sincères que nous voudrions présenter sous forme de questions, ne voulant heurter personne :

1) Pourquoi les Catholiques veulent-ils, avec un tel acharnement, défendre un papier – le mariage civil célébré en mairie – qui a été crée par la République uniquement pour contrer l’Eglise et pour remplacer son sacrement de mariage ? Ne vaut-il pas mieux de défendre le sacrement de mariage, justement face au pourrissement de leur papier inventé ? Car pourrissement il y a : on parle déjà, comme étapes à légiférer après le mariage homosexuel, de polygamie, mariage en groupe, avec des enfants, des animaux… Vont les Catholiques protester dans la rue chaque fois qu’on touchera un peu plus au mariage civil  républicain ?

2) L’argument disant qu’il faudrait à tout prix éviter deux différents défilés, c’est-à-dire l’appel à l’unité dans la protestation, ne serait-ce pas la preuve que nous sommes déjà, jusqu’à la moelle, infestés de l’esprit de démocratie ? De l’importance du nombre ? Aurions-nous oublié ce prophète de l’Ancien Testament qui cria à la face du roi d’Israël qui voulait compter son peuple : « Ne les compte pas, c’est Moi qui compte mon peuple » ? Est-ce que nous nous fions davantage au nombre de nos manifestants qu’à la résistance pure et dure, parfois par un seul ? Est-ce que nous croyons encore à la force de la vérité, de Dieu ? Est-ce que, pour nous aussi, la Croix du Christ serait une folie à ne surtout pas répéter ? Est-ce que Jésus, Marie, nos saints, nous disent : « Manifestez ! », et non pas « Convertissez vous » ?

3) Est-ce qu’une petite marche tous les jours, organisée par différents groupes, ne serait-elle pas plus efficace, même du point de vue humain?

4) Quand un commandement de Dieu - « Tu ne tueras pas l’innocent» - est bafoué des millions de fois par l’avortement, est-ce que les Catholiques vont manifester pareillement en masse dans la rue ? Et s’ils ne le font pas, n’est-ce pas une immense contradiction ? Est-ce que, pour nous autres Catholiques, l’heure ne serait pas venue pour une véritable conversion, pour tourner dorénavant non pas autour de quelques lois humaines, aussi importantes qu’elles soient, mais autour de Celui qui aime surtout les petits, les bébés?

Voilà nos questions, avant que, très bientôt, tout recommencera…

 -  O.A.M.D.G.  -