RU 08/2012 - SYRIE


SYRIE (ru, 29 février 2011) – Tout est en route pour un 4e cauchemar en Orient. Après la Tunisie, l’Egypte et la Libye, ce sera LA SYRIE. Chaque fois, aidé par les forces révolutionnaires et athées des Etats Unis, en complicité criminelle avec leurs porte-valises occidentaux, le « printemps arabe », annoncé triomphalement par les trompètes de la démocratie et des droits de l’Homme, se transforme en « tempête verte » qui amène violence, haine, pénuries, persécutions, explosions, massacres mutuels, et finalement… la charia musulmane. Ce qui signifie chaque fois d’abord une diminution abrupte du nombre des Chrétiens qui fuient de leur propres pays, et finalement la disparition totale du Christianisme de l’Orient.

Ecoutons ce qu’en dit Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque grec melchite catholique d’Alep. Il a déclaré, selon DICI, le 10 novembre dernier à Fribourg en Suisse : « Sur le terrain, la situation est toute différente de ce que l’on voit chez vous à la télévision… Les milieux qui veulent déstabiliser le pays sont minoritaires en Syrie et bénéficient de soutien à l’étranger, de certains pays du Golfe ou de fondamentalistes sunnites », note l’archevêque de 68 ans. « Les télévisions, Al-Jazira ou Al-Arabyia, transforment une manifestation de centaines d’opposants en milliers d’adversaires du régime, et quand la majorité en faveur de Bachar el-Assad descend dans la rue par millions à Alep, Damas, Lattaquié ou dans d’autres villes, ils ne sont plus que quelques milliers pour les journalistes de ces chaînes de télévision », déplore-t-il. Il continue : « J’ose affirmer que le président Bachar el-Assad jouit d’un grand soutien de pas moins de 75% de la population, dans les villes comme dans les campagnes. Les Syriens, dans leur immense majorité, ne veulent pas d’un régime islamiste. Le général Daoud Raijha, le nouveau ministre de la défense, est un Chrétien, comme le directeur de la Banque centrale. Bachar el-Assad, pour sa part, est un homme cultivé, un docteur, qui a étudié et vécu en Europe… J’espère que la Syrie ne sera pas le 4e pays à connaître un brusque renversement du pouvoir, après la Tunisie, l’Egypte et la Libye. Ce serait une catastrophe pour toute la région, pas seulement pour les Chrétiens », déclare ce docteur en théologie morale de la Grégorienne à Rome. « L’abolition du principe de citoyenneté, qui garantit l’égalité de traitement pour toutes les minorités – chrétiennes, druze, chiite, ismaélienne, alaouite – et le retour au confessionnalisme, serait une véritable catastrophe. Cela provoquerait une grave hémorragie parmi les 1,7 millions de Chrétiens qui font depuis un demi-siècle l’expérience d’une convivialité réelle avec la majorité musulmane du pays : les Chrétiens syriens craignent l’instauration d’un régime islamique fondamentaliste qui imposerait la charia, la loi islamique. Sous prétexte de ‘démocratisation’ on prépare une situation bien pire si le régime actuel devait brusquement s’effondrer, car le vide serait alors immédiatement occupé par les mouvements fondamentalistes qui sont bien organisés. Nous avons peur des Islamistes, car pour eux, il n’y a pas de place pour des minorités différentes, ils sont exclusivistes ! - Chez nous, actuellement, la convivialité islamo-chrétienne n’est pas un vain mot. Il n’y a pas de discriminations contre les Chrétiens, ni du point de vue de l’Etat ni du point de vue de la loi…. La Syrie, après Jérusalem, n’est-elle pas le premier berceau du Christianisme ? Siège d’un diocèse depuis la fin du 3e siècle, Alep connaît une présence chrétienne dès le temps des apôtres, mais aujourd’hui plus de 200.000 grecs catholiques melchites originaires d’Alep vivent déjà à l’étranger. Nos jeunes sont littéralement aspirés par la diaspora. Pourtant le gouvernement nous protège… » Plus tôt, le 1er juin 2011, Mgr Jeanbart avait déjà expliqué : « Dans notre pays, les Chrétiens représentent près de 10% de la population, soit environ 2 millions dont 3,5% sont catholiques de tous rites. Ils sont bien intégrés et bénéficient des mêmes droits que n’importe quel citoyen, ils ont accès à toutes les professions, trois ministres sont chrétiens. Les revendications actuelles sont légitimes, il faut plus de liberté, d’égalité, de justice sociale, éliminer la corruption est une priorité… mais je pense que la démocratie, dans sa version occidentale, n’est pas transposable en Orient. Ils ne sont pas encore habitués à une liberté responsable – ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas la leur donner, mais leur en apprendre d’abord les règles. »

Heureusement il reste aujourd’hui un dernier bastion chrétien, la Russie, qui empêche les athées occidentaux de faire main basse sur l’Orient chrétien, en y faisant sévir la violence musulmane jusqu’à l’éradication totale du dernier Chrétien de cette Terre Sainte. Que Dieu bénisse la Russie !

- O.A.M.D.G. -