RU 42/2011 - LOURDES


LOURDES (ru ; 25 oct. 2011) : Le pèlerinage annuel de la Fraternité Saint Pie X à Lourdes, avec une immense foule de fidèles estimée à 10 mille pèlerins, vient de se terminer. Pourquoi ces foules qui courent vers la T.S. Vierge Marie? Les temps deviendraient-ils durs? Les signes du temps trop clairs?

D’abord quelques chiffres et données. Lourdes est une ville dans le département français « Hautes Pyrénées ». En hiver elle compte 16.000 habitants. Lourdes peut se vanter de 5 millions de visiteurs par an, dont 2 millions de pèlerins, avec 60.000 malades et invalides. Mais pendant l’année mariale 2008, pour célébrer le 150e anniversaire des apparitions mariales, il y avait 9 millions de visiteurs, pèlerins inclus, y compris Benoît XVI. Lourdes compte entre les 5 hauts lieux catholiques les plus visités au monde, avec le Vatican en Italie, Fatima au Portugal, Czestochowa en Pologne et Guadeloupe au Mexique. 600 tonnes de cierges sont brûlés sur le site de Lourdes chaque année. 200 boutiques d’articles religieux accueillent les masses de pèlerins, c’est-à-dire 1 magasin pour 25.000 personnes. Il y a 208 hôtels (avec 26.000 lits, 2e rang national), et 4 grandes églises sur le site marial de Lourdes : la Basilique Immaculée-Conception (achevée en 1871) et l’église Notre Dame du Rosaire (1889) en haut de la grotte de Massabielle, lieu des apparitions de l’Immaculée, ensuite la basilique souterraine Saint Pie X (1959), ainsi que la dernière née des églises Sainte-Bernadette (1988) en face de la grotte sur l’autre côté du Gave. Comme illustres têtes nées à Lourdes, il n’y a, à côté de Ste Bernadette Soubirous (1844-1879), que le maire et ministre de sinistre mémoire Dr. Philippe Douste-Blazy (« la capote à 1 Franc, c’est Moi ! », avait-il fièrement déclaré à un de nos amis). Né à Lourdes en 1953, il court toujours, mais ailleurs. Pour la petite histoire, rappelons que Lourdes n’était pas accueillante pour la Sainte Vierge dès le départ. Ne fallait-il pas l’intervention directe de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, pour faire lever les barricades par lesquelles le maire Anselme Lacadé voulait interdire l’accès à la grotte en été 1858 ?

Aujourd’hui les média n’ont pas fini de s’étonner, voire de se scandaliser, en observant le défilé toujours grandissant des pèlerins à Lourdes. Les hôtels ne suffisent plus pour abriter ces foules, il faut en construire toujours de nouveaux, de taille toujours plus importante. Bien sûr, pour les mécréants qui ne voient en Marie qu’une petite fille juive qui se serait mise des choses dans la tête il y a 2000 ans, la petite Bernadette de Lourdes vaut encore moins. Sans la foi mariale, Car la T.S. Vierge Marie est la Souveraine de Lourdes non pas seulement à partir des apparitions à Bernadette en février 1858, mais déjà depuis 1000 ans auparavant.

Souvenons nous, en 732 Charles Martel, le grand-père de Charlemagne, avait battu les Arabes musulmans à Poitiers qui voulaient pénétrer, à partir des terres occupées en Espagne, plus loin vers le centre de l’Europe en traversant la France. A peine 50 ans plus tard ils réattaquent à partir des Pyrénées et occupent Lourdes avec son château fort. Le petit fils de Charles Martel, l’auguste Charlemagne – vénéré comme saint en Allemagne – envoya ses garnisons à Lourdes pour faire le siège et affamer l’occupant sans détruire la ville. C’est son ami et neveu l’archevêque Turpin de Reims qui négocia en 778 la paix avec le Sarrasin Mirat. Turpin expliqua à ce chef guerrier musulman: « Je comprends bien que tu ne veux pas te soumettre à un roi de la terre, mais je te propose de te soumettre à la Suzeraine des cieux – qui est aussi celle de la France – la Très Sainte Vierge Marie Mère de Dieu. Ainsi tu pourras garder la ville de Lourdes, mais en rendant tes armes et en devenant un prince pacifique de la T.S. Vierge. Mirat fut tellement impressionné par le sermon de Turpin qu’il se convertit et transforma Lourdes en ville mariale. C’est lui qui – selon la légende – l’appela Louerda, ou « Rose » en langue arabe, nom de son propre baptême, en raison de la Vierge Noire, Notre Dame des Roses du Puy, où il pérégrina pour rendre hommage et se soumettre au doux régime de la Suzeraine de France.

Depuis cette époque Lourdes est ville mariale, et est même devenue centre de pèlerinage mondial après que Sainte Bernadette a entendu de la bouche de la Sainte Vierge ces conseils d’une mère soucieuse à ses enfants égarés: « Pénitence, pénitence, pénitence ! » et « Priez le rosaire ! » Pourquoi un tel afflux pour de telles remontrances venues du Ciel ? Mystère. Ce ne peut être la seule réussite du site si gracieusement agencé par le génie architectural catholique, pourtant du 19e siècle c’est-à-dire à peine un siècle après la Révolution anti-Dieu française ! Peut-être une récente confidence d’une amie protestante adressée au rédacteur de la présente dépêche peut aider à comprendre un peu ce mystère : « Je reconnais que nous, dans l’Eglise protestante, avons oublié ce trésor du cœur qu’est la Vierge Marie, chassée de nos églises, de nos foyers et de nos esprits, laissant une religion squelettique; il faut retrouver cette délicieuse voie vers Dieu, Marie! »

- O.A.M.D.G. -