RU 03/2010 - ROME, journée inoubliable?


ROME (ru, 25 janvier 2010). Un de nos lecteurs a envoyé ce 25 janvier 2010, une lettre au Saint Père que nous voudrions faire connaître pour sa pertinence à nos lecteurs. La voici.

« Très Saint Père, ce dimanche 17 janvier a été pour vous un dimanche ‘pas comme les autres’; un dimanche qui restera lourd de conséquences. Le matin, pendant la Sainte Messe, le Nouveau Testament - l'Alliance Nouvelle - défile devant vous pendant la lecture de l'Evangile: ‘Nul ne va au Père s'il ne passe par Moi’, ‘Qui me voit, voit le Père’, ‘Mon Père et moi, nous ne faisons qu'un’, ‘On ne peut servir deux maîtres, Dieu et l'argent; on aimera l'un et haïra l'autre’, ‘Que votre oui soit oui, et votre nom soit nom, tout le reste vient du démon’, ‘Si vous rougissez de moi devant le monde, je rougirai de vous devant mon Père qui est dans les cieux’.
A la Consécration – en tant que ‘sacerdos alter Christus’ - , vous êtes au Golgotha, le plus haut sommet du monde. Le calice entre les mains, vous prononcez ces paroles: ‘Ceci est le calice de mon sang, le sang de l'Alliance Nouvelle et éternelle (novi et aeterni Testamenti); à cet instant, revivant les souffrances de la Passion de Notre Seigneur, vous êtes le lien qui relie notre terre à son Sauveur; vous êtes ‘l'accomplissement’ de toute la Création. Toute la chrétienté est avec vous et médite les magnifiques sermons que vous avez prononcés à Paris, à Lourdes, ...
Mais ce dimanche 17 janvier, cette ‘extase’ terminée, vous avez rangé ce Testament Nouveau et, ressortant l'Ancien, bien que périmé, vous vous êtes rendu à pied à la Synagogue. Et là, oubliant que ‘la Parole s'est incarnée’ (et verbum caro factum est), vous avez présenté les Dix Commandements, les ‘dix Paroles’, à vos hôtes et amis, qui vous ont applaudi à de nombreuses reprises. Vous avez détaillé tout ce que peut nous unir et que nous devons observer ensemble pour ‘plus d'humanisme, de compréhension, de fraternité, etc... ‘, le refrain habituel des discours socio-politico-religieux.
Vous n'avez pas omis de citer le concile Vatican II: ‘chemin irrévocable de dialogue, de fraternité et d'amitié’. A vous entendre nous pourrions penser que ce concile serait comme une ‘autre alliance’ avec le ‘peuple élu’ de l'Ancien Testament. En quelque sorte une simplification humaniste de l'Alliance du Jeudi Saint. Vous en arrivez jusqu'à oublier le signataire de ce Nouveau Testament, car l'Osservatore Romano de langue française a osé titrer son éditorial: ‘Ce qui unit les juifs et les catholiques, plus important que ce qui les sépare’. Il ne fallait pas parler de ce qui fâche : de N.S. Jésus-Christ, n’est-ce pas ? J'ai l'impression de retrouver Saint Pierre dans la cour du Grand-Prêtre: ‘Non, je ne connais pas cet homme!’ Mais cinquante jours plus tard, Saint Pierre notre premier Pape, éclairé par le Saint-Esprit, tenait le discours suivant devant la foule venue à Jérusalem pour les fêtes de la Pentecôte: ‘Israélites, écoutez ces paroles: Jésus de Nazareth, l'homme que Dieu a accrédité auprès de vous par les miracles, ... cet homme qui a été livré selon le ferme dessein et les vues providentielles de Dieu, vous l'avez fait mourir en le crucifiant par la main des impies. Dieu l'a ressuscité, l'affranchissant des douleurs de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'elle le tînt en son pouvoir. ... C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité: nous en sommes témoins.... Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Messie ce Jésus que vous avez crucifié’. En entendant cela, ils eurent le cœur transpercé et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: ‘Frères, qu'avons-nous à faire?’ Pierre leur dit: ‘Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit, car la promesse vaut pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, aussi nombreux que les appellera le Seigneur, notre Dieu’. Il multiplia ses appels, et il les exhortait en disant: ‘Sauvez-vous en sortant de ce milieu perverti!’ Ceux qui accueillirent sa parole furent baptisés et, ce jour-là, trois mille personnes environ s'adjoignirent (aux croyants).(Act. 2,22-41). Je citerais volontiers le deuxième discours de Saint Pierre (Act 3,12-26), mais, très Saint Père, vous devez le connaître par cœur. ‘Eugenio Zolli, intercédez pour nous – Vénérable Pie XII, priez pour votre successeur’. - Telle est la réflexion que m'a inspirée ce ‘dimanche vraiment pas comme les autres’. Simple fidèle de l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique, soyez assuré, très Saint Père, de mes prières quotidiennes afin que le successeur de Pierre accomplisse sa tâche pour le plus grand honneur de Notre Seigneur Jésus Christ et de sa sainte Mère.
Signé :Jean BOJO – 95300 ENNERY (diocèse de Pontoise – France). » - Fin de citation.

-  O.A.M.D.G.  -