RU 44/2007 - TCHAD, l'Arche de Zoé


TCHAD : L’affaire de «l’Arche de Zoé » - le soi disant enlèvement de 103 petits enfants du Darfour et de l’est tchadien par un groupe privé humanitaire français en vue de leur évacuation vers la France « pour les sauver de la mort » - remue toute la France, de la présidence (l’avion de la présidence se transforme en taxi aérien international pour ramener 4 hôtesses de l’air en Espagne, ou alors plusieurs infirmières en Bulgarie) jusque dans les rues où des manifestations de soutien pour les « sauveteurs d’enfants » ont éclaté, notamment à Marseille, à Paris et dans les Alpes. L’affaire reste, en dépit d’innombrables reportages dans tous les média, totalement obscure. En attendant que les responsables de l’Arche de Zoé puissent s’expliquer eux-mêmes, la plus haute prudence est de mise.

 On voit en fait un cocktail Molotov exploser sous nos yeux, composé d’ingrédients humanitaires et politiques, de ressentiments anti-coloniaux et de délires compassionnels. D’un côté vous avez des personnes qui ont l’air irréprochable – un pompier volontaire d’Argenteuil qui a fait des exploits humanitaires en Indonésie lors du Tsunami, une jeune fille conductrice d’ambulances exemplaire, un médecin de province sans histoire etc. –, et de l’autre côté vous trouvez toute une meute d’accusateurs comme le président du Tchad, le HCR (Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés), plusieurs ministères français, l’UNICEF et la Croix Rouge International (qui d’ailleurs a annoncé de vouloir abandonner la « croix » dans son sigle, devenant ainsi les Rouges Internationaux). Presque la totalité de ces accusateurs qui sont en grande partie co-responsables des immenses malheurs qui secouent notre planète (avortement, sous-nutrition, non-éducation, racisme délibéré…) s’acharne sur un petit groupe privé qui essaye apparemment de faire de l’humanisme concret sur place. Ah, qu’est-ce qu’ils n’ont pas fait ! Il ne fallait pas s’aventurer dans l’humanitaire international, chasse gardée lucrative de ces Messieurs-là. Nous ne voulons en aucun cas juger de cette affaire avant le jugement officiel (par qui ?). Nous voulons simplement dire à nos lecteurs et auditeurs : méfions nous quand tout le monde aboie dans la même direction. Méfions nous quand les accusateurs ont eux-mêmes du sang d’enfants aux mains, au moins par non-assistance aux bébés en danger de mort.

Pour l’instant, la seule chose sûre est que le crime des accusés n’est pas prouvé, mais celui des accusateurs est évident : leur participation sous diverses formes au nouveau génocide mondial qui est l’avortement, ce qui devrait les disqualifier de porter plainte en matière de mauvais traitement d’enfants. Rappelons le document concocté en 1974 par Henri Kissinger, c’est-à-dire son rapport secret NSSM 200 dans lequel la disparition de 14 nations est froidement ciblée, y compris le Brésil et l’Inde, « si nécessaire de façon coercitive », en s’attaquant surtout aux femmes et bébés (avortement et stérilisation). Ce rapport fut envoyé à tous les organismes américains dans le monde, notamment à toutes les ambassades et tous les consulats. Autre exemple : une association de sauvetage de bébés a récemment révélé ce qui se passe dans certaines ambassades africaines à Paris : séquestration de jeunes filles, viols en « tournante », pratiques sado-maso de pire espèce, enchaînement pendant la nuit pour empêcher leur fugue, avortement, voire la mort par malnutrition et manque de soins médicaux… Nous avons essayé d’informer certaines autorités françaises à ce sujet, aussi bien judiciaires, parlementaires que médicales. Nous n’avons récolté que des ah et des oh, rien de plus. Ils sont impuissants à Paris. Et ces gens-là osent se dresser maintenant en défenseurs des enfants du Tchad?

Quant aux accusés, méfions nous quand rien n’est encore clarifié. Gardons une réserve extrême et observons ce qui se passera, sachant ce que Jésus a dit à ses propres accusateurs: « Si j’ai fait du mal, prouvez le moi ! » ! – (ru ; cf. LP 4.11.)

- - O.A.M.D.G. - -