Journal de bord (suite 23a)


Mardi 15 juillet 2008

Voici des nouvelles qui nous viennent de notre amie à Pékin, concernant ‘notre’ jeune maman Ying qui attend son 2e enfant et que nous avons pu secourir à partir de Paris : « Notre nou-nou Ying va bien. Elle est cachée jusqu’à son accouchement chez de la famille dans sa campagne. En effet elle a quitté Pékin car elle doit enregistrer son bébé en même temps que l’amende dans sa campagne , là ou elle a accouché de son aîné. C’est comme cela pour qu’il soit reconnu par les autorités de Chine. Ying est une fille bien débrouillarde et intelligente ; elle ne sortira pas avant d’avoir accouché, de peur qu’on la dénonce ou fasse avorter son bébé de force avant qu’elle ne donne l’argent de l’amende (qui doit être donné au moment de l’accouchement). Ayi a été très touchée des Français qui l’aident à vivre tout cela, à avoir ce (deuxième) enfant. L’amende de 1000 euros pour tout 2e enfant est passée à 2000 il y a 7 mois, et à 3000 Euros il y a deux mois. En fait trop de gens voulaient un deuxième enfant ; donc les autorités ont dit que 1000 Euros n’est pas assez cher et ils montent le prix comme bon leur semble ! 3000 Euros en France, ça veut dire quelque chose, on se prive pendant un an de ceci ou cela ; mais pour les Chinois c’est tellement cher que ça ne veut rien dire comme somme, ils ne peuvent même pas envisager l’ébauche d’une solution ! J’ai demandé de l’aide à mes amies de Pékin par mail,  et à l’église catholique que je fréquente, ils m’ont donné de l’argent de leur fond de roulement. Avec l’aide de SOS MAMANS (1000 Euro), j’ai complété pour le reste des 3000 Euros. Bref en sauvant un enfant on sauve tout le monde autour, c’est merveilleux. - PS : je suis étonnée de voir que les Chinois ne connaissent rien de leur corps et de la fécondité, c’est comme si on ne leur donnait aucune clé de décryptage, aucune chance de s’en sortir ; c’est vraiment injuste de cacher la vérité aux gens. »

Jeudi 21 août 2008

 

Une de nos donatrices nous écrit le 2 juillet : « Bien reçu votre journal de bord que je fais lire à mon entourage. Que de détresse. Si notre Seigneur ne vient pas sauver le monde, quel malheur, que d’âmes en enfer ! Nous sommes parents d’un enfant adoptif, il a 39 ans, handicapé mental, il n’a pas de langage, nous le gardons avec nous pour protéger son âme et son corps de la corruption des centres, nous vieillissons et notre souci, c’est qu’est-ce qui se passera avec lui après nous ? Nous prions tous les jour pour lui le rosaire. Nous prions aussi chaque jour la très Sainte Vierge pour ces jeunes mamans, ainsi que pour vous tous. Bon courage ! » - Ensuite, le 20 juillet, nous avons reçu la lettre suivante : « Chers sauveurs des petits innocents, merci beaucoup de m’avoir envoyé votre Journal de bord. Je le lis toujours avec beaucoup d’intérêt et me sens très petite devant votre courage et votre charité ! Qu’est-ce qu’un petit chèque de temps en temps par rapport au travail que vous faites ? Vous êtes un bel exemple de la VRAIE charité qui manque beaucoup chez nous autres Catholiques ‘tradis’. Votre journal est pour moi comme un sermon, il me redonne du courage. Que Dieu vous donne beaucoup de moyens pour faciliter votre belle œuvre ! » -  Enfin, le 20 août nous recevons un chèque important d’un Monsieur, avec ce petit mot : « Quand d’autres s’acharnent à commettre ou à faciliter ce crime abominable, qui crie vengeance au ciel, vous avez déjà sauvé des centaines de vies, donnant ainsi à beaucoup d’âmes la possibilité de jouir un jour de la vision béatifique. Soyez-en bénis, vous dont les noms sont déjà inscrits sur le Livre de Vie ! »  - Chers donateurs de SOS MAMANS, ces encouragements s’adressent à vous tous qui faites partie de notre équipe. Mais en vérité, toute gloire est due à notre seul Sauveur, car – comme vous avez pu l’entrevoir à travers différents récits de notre Journal de bord – le seul véritable obstacle au sauvetage, c’est nous-mêmes, notre manque de confiance en Dieu, notre incrédulité, notre pusillanimité, nos péchés. Si nous étions vraiment des instruments parfaits de Dieu, nous ne sauverions pas des centaines de bébés de l’avortement, mais tous. Car Dieu veut le salut de tous. Ce n’est pas Lui l’obstacle, c’est bien nous-mêmes, notre manque d’espérance. « Dites à cette montagne qu’elle s’enlève, et elle s’enlèvera ».

Samedi 23 août 2008

 

 

Depuis le début de l’été (24 juin) nous avons vu les naissances des 13 bébés suivants : Johann, Zoé, Lila, Agatha, Harry, Andréa, Lorie, Pénélopée, Anne-Sophie, Amélie, Bilal, Izabella et Samantha. On s’aperçoit de nouveau qu’il y a beaucoup plus de filles sauvées, et peu de garçons. Serions-nous en Chine ou en Inde où l’on avorte par préférence les filles ? Nous n’en revenons pas. Le crime de l’avortement commence à déséquilibrer gravement le monde. – Pendant ce même temps, depuis le 24 juin, nous avons pu sauver les bébés de 17 jeunes femmes et filles, toutes entre 15 et 22 ans, dont 4 de l’est (prostituées). Juste un cas précis, celui de Nadine, 19 ans. Nous venions de sauver le bébé d’Amina, et elle nous confie 3 jours plus tard : voici le numéro de téléphone de mon amie Nadine, elle est dans le même cas que moi. Nous l’avons trouvée dans un hôtel où elle s’est réfugiée depuis 2 jours en fuyant sa famille musulmane. En fait, son père l’avait amenée à l’avortoir et fixé un rendez-vous pour l’intervention, et toute la famille fut consentante. Elle s’est dit au dernier moment : « C’est quand même MON bébé ! ». Elle se sentit terriblement seule dans cette situation, et elle aurait prié : « Dieu, Vous seul pouvez sauver mon bébé ! » Forte de cette prière, elle s’est enfuie vers l’hôtel, n’ayant de l’argent que pour 3 nuits. Et Dieu est venu, par le truchement de sa copine qui nous en a parlé. Là encore se vérifie cette merveilleuse parole d’Evangile : « Heureux vous les pauvres ! », car eux seuls savent espérer - et recevoir. Et Jésus dit ailleurs : « Et si vous ne devenez pas comme ces petits, vous n’entrerez pas au ciel ! » Bref ; ces pauvres sont nos maîtres, les bébés sauvés sont nos professeurs, Dieu est notre seul espérance dans cette marée de la ‘culture de la mort’, en nageant à contre-courant.

Vendredi 29 août 2008

 

 

Une très grande nouvelle nous parvient de Chine : « MERCI de tout cœur aux généreuses familles qui se sont sacrifiées pour un bébé du bout du monde, qu’ils ne verront jamais : le 2e bébé d’ vient de naître à Ying, en parfaite santé, plus de 3 Kg de poids, et en plus c’est une FILLE et elle a le joli nom Xiao Hong ! » Deo gratias ! C’est une victoire contre le moloch avorteur chinois. David contre Goliath.

Vendredi 5 septembre 2008

 

Barbara, 16 ½ ans, 3 mois enceinte. Ne pouvant plus cacher sa grossesse, sa mère s’en aperçoit - et traite sa gamine de tous les noms d’oiseaux. Elle l’amène de force à la police ( !) pour la faire avorter, parce qu’elle semble réticente. La police l’envoie chez une gynécologue, par providence divine une amie de SOS MAMANS. La première chose que la gynécologue fait, est de mettre la « mère terrible » dehors, pour pouvoir calmement parler avec Barbara. Après 1 heure d’entretien, la cause est gagnée : Barbara gardera son bébé et sera logée par SOS Mamans, en attendant que la mère change d’humeur. Jusque là, par sécurité, Barbara sera logée chez des amis à l’étranger, tout près de la France,

Lundi 8 septembre 2008

 

 

Ce matin dans une rue de Paris, nous apercevons un garçon noir qui discute violemment avec une jeune fille, également noire, et la contraint d’enlever ses chaussures de tennis qu’il lui avait apparemment achetées. Il récupère les tennis et les balance avec plein élan contre la tête de sa copine Dominique, 23 ans : « Tu as fini de m’emm… ?», crie-t-il excité comme un diable. Tout cela en pleine rue. Dominique s’en fuit en courant au milieu de l’avenue pour aller plus vite. L’équipe de SOS MAMANS la suit et arrive à lui parler, pieds nus qu’elle était. Dominique tremblait de tout son corps, elle était sous le choc. Nous sommes vite allés voir un médecin avec elle pour la calmer. Le problème ? Devinez ! Elle est enceinte, et le copain ne veut absolument pas du bébé. Depuis hier il la maltraite, et nous avons vu les dégâts. Nous lui achetons des chaussures et l’amenons à l’hôpital pour soigner ses blessures. Nous l’aidons à quitter immédiatement Paris pour l’héberger dans une famille amie en province, pour être à l’abri du voyou. Le bébé est sauvé. – Quant à ces hébergements, voici une remarque importante : nous recevons pas mal d’offres d’hébergements de nos donateurs et amis, mais presque toujours à la campagne, dans des lieu-dits ou villages isolés et hyper-tranquilles. Bien sûr, ce serait la meilleure solution pour certaines jeunes filles enceintes pour les mettre à l’abri (nous avons constamment 12 à 15 femmes ou jeunes filles enceintes en hébergement d’urgence), mais elles n’en veulent pas. Elles sont pratiquement toutes habituées à la vie en ville, et la campagne leur fait littéralement peur. Elles mourraient d’ennui, craignent-elles. Certaines aussi ont peur des animaux, nombreux à la campagne. Ainsi nous respectons leur souhait, n’ayant aucune vocation pour être les moralisateurs ou éducateurs du peuple : nous sommes des pompiers pour sauver des bébés de la mort, point final. Nous les dirigeons donc uniquement vers des familles hébergeuses en plein centre-ville. Là aussi il faut remarquer une chose : une chambre seule ne fait pas l’affaire. Il faut des studios, ou au moins des chambres avec WC, douche, kitchenette et si possible entrée séparée. Une de nos dames hébergeuses en région parisienne a amenagé son garage en studio, juste pour SOS MAMANS, gratuitement. Ca, c’est de l’or pour nous. Même si nos jeunes femmes et jeunes filles enceintes sont pauvres et nécessiteuses dans la situation où nous les rencontrons, cela ne veut pas dire qu’on peut leur donner n’importe quoi comme logement. N’oublions jamais : ces ‘pauvres’ sont nos rois, nos professeurs, nos donateurs, voire nos passeurs pour le ciel !

Jeudi 11 septembre 2008

 

 

Loubliana, russe, 23 ans, 3 mois enceinte, prostituée dans les rues de Paris. Elle nous contacte sur recommandation d’une autre prostituée enceinte que nous avions déjà sauvée et aidée à rentrer en Russie. Il faut tout de suite la sortir de Paris, car ses patrons veillent. Cette fois-ci le transport coûte très cher, car c’est loin : 550 E pour le chauffeur, 100 E pour Loubliana, 20 E carte téléphonique pour elle (pour nous dire si elle est bien arrivée à destination). Vendredi soir elle est bien partie, heureuse, vers une tante. Elle est le 9e de 12 enfants, dont 4 ne son plus vivants. Les parents avaient admis qu’elle parte ‘à Paris’ pour ramener de l’argent ; ils avaient cru au beauparler de certains pourvoyeurs opérant en Russie, parfois même dans les journaux. Bébé sauvé ! - Et Maria, une nouvelle jeune fille enceinte esclave sauvée d’une ambassade à Paris. Elle a 15 ans !! Elle avait été engagée par l’ambassadeur comme « fille au pair » à 300 E par mois. Nous l’avons sortie de là, amochée, humiliée, violée et … enceinte. Pour raisons de sécurité nous l’avons immédiatement cachée chez des amis, puis évacuée vers une famille hébergeuse à l’étranger. Coût de ce sauvetage : 300 Euro. Nous indiquons ces montants, car chaque sauvetage a son prix, ridicule d’ailleurs par rapport à la VIE donnée par Dieu.

Lundi 29 septembre 2008

 

Nous rencontrons Géraldine, 17 ans, Ile de France. Elle faisait l’objet d’une véritable engeulade en public par sa mère, devant le BHV, rue Rivoli à Paris. Des badauds s’arrêtèrent pour écouter l’altercation : « Tu n’es qu’une pute, pas question de garder ton bébé ! » pouvait-on entendre. Mais nous y étions. Nous sommes venus à la défense de Géraldine en faisant face à la mère, encore une de ces ‘mères terribles’. Elle s’est vantée d’avoir avorté 8 fois dans sa vie, et qu’elle regrettait de ne plus pouvoir le faire en raison de son âge, « car aujourd’hui cela rapporte » (allusion à la vente des avortons aux labos de recherche et aux labos cosmétiques !). Effrayant ! – Une autre jeune prostituée enceinte, Ludmila. Nous l’aidons à fuir vers son pays d’origine, dans la Baltique. Coût total de l’opération : 650 Euro. Deo gratias !

Lundi 6 octobre 2008

Nous aussi, nous avions notre « nuit blanche » hier soir à Paris. A minuit nous recevons un coup de téléphone d’un hôpital parisien. C’est Suzanne, 17 ans, 1 ½ mois enceinte. Elle nous appelle au secours. Tabassée violemment par son père lorsqu’il a su de sa grossesse, avec une côte cassée et maints bleus à la tête et sur le corps, nous l’avions aideé à se faire soigner dans cet hôpital. Mais elle était affolée : « J’ai téléphoné à ma meilleure copine, mais elle a tout de suite raconté à mon père où je suis. J’ai peur qu’il vienne me chercher pour me faire avorter de force ! » Dans la nuit même nous l’avons évacuée et logée chez une tante lointaine qui comprenait la situation, pour la mettre à l’abri. A 5 heures ce matin nous sommes rentrés, fatigués d’une « nuit blanche » parisienne pas comme les autres. – D’autre part nous avons décidé de nous imposer un « moratoire » de 3 mois, car les dons diminuent dramatiquement, et on comprend la raison quand on observe ce qui se passe dans le monde : crise des banques, chute des bourses, incertitude sur le pétrole, inflation, risques de toute sorte… Ce moratoire consiste à diminuer nos cas d’aide, dans la mesure du possible, notamment en ne pas cherchant de nouveaux cas ‘coûteux’, par exemples des prostituées enceintes à acheminer vers l’est. Nos assistantes disent que c’est dur de devoir fermer les yeux quand on sait ce qui se passe dans les rues. Mais notre trésorier principal est le Bon Dieu Lui-même : s’Il ne nous accorde pas plus de dons, c’est qu’il faut que nous fassions du ‘sur place’ jusqu’à ce que des meilleurs jours arrivent. Le soleil revient toujours, depuis la création du monde. Nous sommes à 466 bébés sauvés par nos pauvres forces, depuis le premier bébé sauvé par SOS MAMANS en juin 1995. Le bébé fut baptisé ‘Prescillia’, et c’est maintenant une jeune fille de 13 ans. Deo gratias !

 

 

 

Cher lecteur, chère lectrice,

vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie

 

 

de partager avec vous, par le biais des extraits de notre 'Journal de bord',

 

 

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prouvant que le crime de l'avortement peut être vaincu par la charité chrétienne.

 

 

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