RU 15/2011 - JEAN-PAUL II


JEAN-PAUL II (ru, 16 avril 2011) – Un de nos correspondants en Allemagne nous a envoyé cet appel urgent :

« SEUIL D'ALERTE N° 1 POUR L'ÉGLISE! Réserves gravissimes contre le projet de béatification du pape Jean Paul II (JP2). Le fait d’avoir vécu en vertu héroïque ne peut être considéré comme une raison suffisante pour une béatification. Car un bienheureux doit, toujours et à toute occasion, avoir explicitement témoigné dans sa sainte vie, en particulier lorsque la charge de Pierre lui a été confiée, que Jésus-Christ est LE SEIGNEUR ET SEUL SAUVEUR du monde. En outre, il faut qu’un pape ait toujours totalement pris à cœur les commandements de Dieu et la doctrine de l’Eglise, conformément à la mise en garde de Jésus, « celui qui supprime ne serait ce que le plus petit des commandements et enseigne les hommes de cette façon, sera le plus petit au Royaume des Cieux ». Ce n'est pas un hasard si la plus sévère correction que Jésus n'ait jamais prononcée pendant sa vie terrestre à un homme, - "vas-t-en, Satan, hors de mes yeux !" - a été adressée au premier pape.

Quant à cette réprimande dure, voire « impitoyable, on s’aperçoit que Pierre n’avait rien fait de mal, au contraire, il a voulu éviter que son meilleur ami dût périr d’une mort cruelle. De cet incident on peut déduire que toutes les paroles d'un pape qu'il a publiquement annoncées et qui touchaient plus ou moins directement au message chrétien, sont à examiner et juger avec une extrême rigueur.

Mais manifestement notre pape Jean Paul II a saisi beaucoup d’occasions qui se présentaient pour mettre sur le même pied notre foi en Jésus-Christ et la foi de l’Islam. Lors de son allocution à Casablanca du 19 août 1985 Jean-Paul II a annoncé devant des dizaines de milliers de Musulmans que nous adorons tous le même Dieu. En faisant cela JP2 n'a jamais fait savoir aux Musulmans que Allah, c’est-à-dire le dieu « inventé » par le fondateur de l’Islam, est un tyran cruel et inapprochable, et il n’a pas annoncé non plus que Jésus-Christ a révélé par sa vie à tous les hommes le véritable Dieu, la vérité et la nature de la vraie charité. Ce que JP2 a également systématiquement passé sous silence, est que l'homme trouve le salut uniquement par le baptême et la conversion intérieure.

Celui qui confronte l'égalité entre Allah et Jésus-Christ à l'affirmation donnée par Jésus: « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, personne ne vient au Père sauf par Moi », constate qu’elle est incompatible avec la foi catholique. Par cette mise au même niveau l'unicité du Christ est relativisée. Cela va dans la direction d'une abnégation de Jésus-Christ, et c'est pourquoi elle est inacceptable pour un Chrétien.

Un sommet de la priorité de l'Islam donnée par JP2 se produisit le 21 mars 2000 à l’endroit du Jordan où Jean Baptiste avait baptisé Jésus ; là JP2 s’écria : « Que Saint-Jean Baptiste protège l'Islam ! ». Notez bien, l'Islam, qui dans le Coran ne nie pas seulement la divinité du Christ, mais maudit les Chrétiens et les déclare comme « sous-hommes » qui ont à payer une taxe capitale s’ils refusent de se convertir à l’Islam et s’ils ne veulent pas vivre dans leur propre pays.

Aussi inacceptable est ce que notre pape Jean Paul II a écrit le 25 mars 1995 dans son encyclique Evangelium Vitae – un document doctrinal (!) - , dans le dernier alinéa du paragraphe 73: « Il se peut que…, lorsqu'il ne serait pas possible d'éviter ou d'abroger complètement une loi permettant l'avortement, un parlementaire, dont l'opposition personnelle absolue à l'avortement serait manifeste et connue de tous, pourrait licitement apporter son soutien à des propositions de loi destinées à limiter les préjudices d'une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique. »

Avec ceci notre pape JP2 laisse au bon vouloir des Catholiques l’option de soutenir les demandes égoïstes de certaines catégories de la population qui ne sont pas disposées à se restreindre en faveur d'autres personnes et veulent donc les anéantir, au lieu d’adhérer sans faille au commandement divin éternellement valable : « Tu ne dois pas tuer ». En disant cela, JP2, à l’instar de Pierre qui, sur le plan humain, n’avait que des bonnes intentions et qui justement pour cette raison est devenu coupable, s’est également attiré la condamnation de Jésus.

En vérité, à partir du moment où un homme a donné sa voix à une loi d’avortement, cet homme est coresponsable de la mort de chaque être humain qui est tué par l’avortement – c’est-à-dire qui est déchiré vif sans anesthésie et évacué par aspiration du sein maternel.

Alors ceux-ci diront : Seigneur, quand est-ce que nous Vous avons exécuté ? Et le Seigneur leur répondra: « Amen, je vous le dis, ce que vous aurez fait au plus petit de mes frères, c’est à Moi que vous l’aurez fait. » Et ils devront répondre : un pape, Votre représentant sur terre, Jean-Paul II, nous a recommandé de voter pour l’avortement « pour diminuer les effets négatifs sur le plan de la culture… ».

Cette relativisation de l’obligation du 5e commandement pour la protection de la vie a mené entre temps à des conséquences dramatiques, comme le prouve le fait suivant :

Quand au début de l’année 2009 le gouvernement du Luxembourg voulait légaliser l'euthanasie, il lui manquait au Parlement la majorité, parce que le parti chrétien était fermement opposé. A ce moment-là un député a découvert ce § 73 de l’encyclique Evangelium Vitae, et l'ensemble de parti chrétien bascula, en se référant à cette clause : ils ont voté à l’unanimité pour la légalisation de la mise à mort arbitraire sur demande, pour limiter les dégâts. Des personnes âgées qui, dans les pays où l'euthanasie est autorisée, sont dirigées vers un hôpital, doivent craindre pour leur vie, car là, entre temps, beaucoup de personnes ont déjà été « recyclées » de façon légale. Seul Dieu connaît le nombre des personnes âgées qui devenaient une charge pour leur familles et qui ont été poussées à consentir « de plein gré » à leur mort!

Que l’on s’imagine seulement la situation désastreuse dans laquelle l'Église se trouverait si, un jour, elle devrait prendre conscience qu'elle devait révoquer les hérésies d’un pape béatifié, pour pouvoir rester L’EGLISE du Christ ! Quand l’hérésie de l’apocatastase prêchée par Origenes fut condamnée par le 5e Concile Œcuménique en l’an 553, Origines n’avait heureusement pas été élevé sur les autels après sa mort.
C'est pourquoi: Ceterum censeo Johannem Paulum II non esse beatificandum.
Auteur: Wilhelm Dresbach.“


NB : RU voudrait ajouter les aspects suivants.
1) Une béatification n’est pas en soi-même infaillible, mais seulement une étape sur le chemin vers une éventuelle canonisation qui, elle, est un acte infaillible de l’Eglise. Cela peut consoler.
2) Consoler peut également le fait que la béatification de JP2 permet son culte officiel uniquement dans les diocèses de Rome et de Pologne, et ailleurs seulement si une demande dans ce sens a été envoyée – et accordée – par Rome (selon l’Agence vaticane ZENIT du 12.4.2011).
3) Beaucoup d’autres questions pourraient être formulées concernant JP2, notamment le fait qu’il a excommunié l’héroïque défenseur de la foi l’archevêque Mgr Marcel Lefèbvre, une mesure à tel point désastreuse pour la foi et l’Eglise que le pape actuel B16 ait dû la retracter voire annuler.

- O.A.M.D.G. -