RU 29/2009 - USA, EUROPE
- EUROPE : L’hydre à mille têtes – Internet – a accouché d’un petit miracle de Dieu. Depuis le 6 juillet, elle a apporté dans toutes les maisons du globe équipée d’Internet la plus ancienne Bible, le CODEX SINAITICUS du milieu du 4e siècle, avec ses 800 pages en parchemin scannées en qualité scientifique. Voilà un bon effet de la mondialisation en cours (bien à distinguer du mondialisme qui est une idéologie extrêmement dangereuse). De quoi s’agit-il ? En 1844 un théologien allemand, du nom Konstantin von Tischendorf, a découvert dans le monastère Sainte Catherine, au pied du mont Sinaï (aujourd’hui Egypte), plusieurs centaines de feuillets en parchemin appartenant à une très ancienne Bible, Ancien et Nouveau Testament. Il revenait à plusieurs reprises, la dernière fois en 1859 quand il réussit à faire acheter 347 feuillets (donc le double en pages écrites) par le tsar russe qui les fit venir à St Petersburg. Les Soviétiques, par manque d’argent, les vendirent en 1933 au British Museum de Londres où ce trésor se trouve aujourd’hui encore. En 2005, les 4 Instituts du monde qui détiennent quelques feuilles de cette Bible – le British Museum (347 feuilles), la Bibiliothèque Nationale de Saint Petersburg (7 feuilles), la Bibliothèque Universitaire de Leipzig (43 feuilles) et finalement le Monastère Ste Catherine du Mont Sinaï (12 feuilles et 40 fragments) – se mirent d’accord pour créer ensemble un site Internet où cette Bible, dont le Nouveau Testament en complet, serait en permanence accessible à tous ceux qui le désirent, aussi bien par l’image parfaitement scanné de chaque page, que par une écriture moderne en clair, des annotations scientifiques et des traductions, chaque fois directement en face de la vue de l’original en grec. Pour l’instant seule la traduction en anglais est disponible sur le site, en attendant les traductions annoncées en russe, allemand et grec (ce qui correspond aux pays des 4 instituts ayant fourni ce beau travail), et peut-être en d’autres langues. Les feuilles sont en parchemin et formaient apparemment dès le départ un véritable ‘livre’ de quelques 700 feuilles (1400 pages), dont 300 feuilles – concernant certaines parties de l’Ancien Testament – n’ont pas encore été retrouvées. C’est le livre le plus ancien aussi parfaitement et complètement préservé depuis l’antiquité. Voilà une initiative digne de ce texte vénérable qu’est la Parole de Dieu. Voici le site du Codex : www.codexsinaiticus.org. Cela vaut le détour, même si l’on ne lit pas le grec. -Voilà aussi un parfait exemple comment la littérature chrétienne ancienne, qui est actuellement en train de disparaître - avec des bibliothèques religieuses fermées, vendues ou brûlées -, pourraient être sauvées et même ressuscitées de façon inouïe. Souhaitons que, par suite à cette initiative, beaucoup de Chrétiens – surtout les retraités catholiques – se mettent à l’œuvre pour commencer à scanner page par page leurs précieuses bibliothèques personnelles. L’UNEC serait d’accord pour publier leurs scannages, à l’aide d’un petit logiciel de lecture qui sera facile à mettre en œuvre, sur son site Internet pour les faire accessibles à tout le monde. – (ru ; cf. SJN 6.7.2009) - - O.A.M.D.G. - - |