RU 20/2005: Vatican


- VATICAN: Bilan du premier mois de pontificat de Benoît XVI? Tout simplement, notre nouveau Saint Père a fait ce que Jean-Paul II aurait continué de faire. Sauf quatre détails qu’on nous permette de relever. 1) Sur les nouveaux armoiries de Benoît XVI le tiare en haut de l’image a été remplacé par une mitre stylisée, avec des bandes vagues évoquant de loin les trois couronnes des trois juridictions pontificales. Jean-Paul II, lui, avait maintenu - au moins sur ses armoiries - le tiare en toute sa splendeur. 2) Apparemment sous la pression du « peuple chrétien » - on se souvient du « Santo subito! » sur la place Saint-Pierre - Benoît XVI a autorisé l’ouverture immédiate du procès de béatification de Jean-Paul II. Sous une pression similaire - la foule rassemblée à la mort de Mère Teresa - Jean-Paul II avait tenu bon en respectant le délai canonique de 5 ans après la mort du serviteur de Dieu pour l’ouverture de tout procès de béatification. Ce sage délai est prévu par l’Eglise pour éviter toute action intempestive sous l’emprise de l’euphorie et la passion parfois peu surnaturelles. 3) Benoît XVI vient de nommer Mgr. William Levada à la tête de la Congrégation de la Foi, place restée vide depuis sa propre nomination à la papauté. Rappelons que Mgr. Levada qui est peut-être un bon théologien - l’avenir le montrera -, avait été d’abord, de 1986 à 1995, évêque de Portland en Oregon/USA. Ensuite il fut nommé archevêque de San Francisco, jusqu’à ce jour. Le diocèse de Portland est le premier diocèse catholique américain à avoir déclaré banqueroute suite aux nombreux procès d’abus sexuels commis par des prêtres de son diocèse sur des enfants. Et à San Francisco il s’est distingué par un compromis douteux dans la lutte contre la législation pro-homosexuelle, en prétextant qu’il faut plutôt concentrer ses efforts sur la lutte contre l’euthanasie progressive (quel lien entre les deux?). De toute façon cet homme, pour ainsi dire le numéro 2 dans l’Eglise Catholique, est appelé désormais à recevoir les rapports sur les déviations sexuelles des prêtres catholiques du monde entier, de les analyser, juger et tirer les conséquences. Bref, ce Monseigneur qui laisse derrière lui une traînée de scandales, compromissions et de banqueroutes, doit maintenant diriger dans le monde entier ce qu’il n’a pas réussi chez lui. Jean-Paul II, quant à lui, avait nommé à cette éminente place un homme bien connu pour ses profondes connaissances théologiques et morales: son choix était tombé précisément sur le cardinal Ratzinger. 4) Finalement, Benoît XVI rendra, à l’occasion des JMJ de Cologne, une visite officielle à la synagogue de Cologne. Il l’a annoncé à Oded Ben Hur, ambassadeur d’Israël près du Saint Siège, le 11 mai au cours de la rencontre du pape avec le Corps diplomatique. Jean-Paul II, lui, avait hésité 8 ans avant d’effectuer cette démarche qui est entrée dans l’histoire comme la première visite d’un pape dans une synagogue, celle de Rome en 1986. Pourtant cette visite n’avait porté aucun fruit: à notre connaissance aucun juif s’est converti à la vraie foi par suite à cet événement. En d’autres temps les contacts de nos papes avec les juifs se limitaient à deux objectifs: soit pour les aider en situation de persécution ou de malheur extrêmes, soit pour accueillir leur conversion. Ainsi Pie XII qui avait protégé une grande partie des juifs de Rome des persécutions nazies, recevait après la guerre, entre d’autres conversions, celle du grand rabbin de Rome Israël ZOLLI qui prit, lors de son baptême catholique, symboliquement le prénom de ce pape: Eugenio. Son épouse se convertit au même moment en prenant le prénom: Eugenia. Mais une visite papale à la synagogue de Cologne, une des plus anciennes et riches d’Allemagne, n’a aucun caractère d'aide humanitaire, et encore moins de conversion au catholicisme. En tant que simple croyant catholique, on peut se demander à quoi servent ce genre de visites qui s’avèrent comme un passe-temps inutile, sinon dommageable pour le commun des brebis de l’Eglise. – Petit à petit nos espoirs en un vigoureux pontificat redressant l’Eglise s’écroulent. Mon Dieu, faut-il déjà se résigner à un autre pontificat continuant le désastreux statu-quo de l’après-Concile? Les chemins de Dieu sont insondables, et l’histoire de ce pontificat ne fait que commencer. En tout cas, même si certains espoirs s’évanouissent, gardons l’Espérance! - (ru; cf. F.P. 16.5.; ZEN 15.5.) - Compteur N°1: 32e jour du maintien de l’excommunication de la Tradition sous Benoît XVI. - Compteur N°2: 182 bébés sauvés de l’avortement imminent par SOS MAMANS (UNEC).