Etape 2023_Rapport itinérant No 5
Pèlerinage à pied
Fatima-Russie – Etape 2023 5ème semaine
en Allemagne (rapport n°5/2023)
Lundi 17 avril : Kalkriese - Diepholz (34 km) Le Père Marie-Laurent est parti ce matin, nous voilà
orphelins spirituels. Alexandre est venu nous rejoindre. Aujourd’hui nous avons
prié à une intention spéciale demandée par le Père, pour nos ancien pèlerins,
Bernard et Michèle, Jean-Pierre, Delphin, Colette et ceux qui viendront encore.
Beaucoup d’intentions sont évoquées… Le temps est au beau fixe aujourd’hui, mais le fond de l’air
est toujours frais. Nous traversons un plat pays, aux terrains souvent humides,
beaucoup de gibier, des chevreuils, des lapins, des rapaces. Toutes les maisons
sont vastes, très bien soignées comme les jardins. A l’occasion d’un Ave Maria chanté nous avons été applaudis
d’un jardin. Nous donnons une médaille… nous sommes invités à boire et nous
voilà installés autour d’une table avec eau, jus de fruits et snaps… une bonne
demi-heure de discussion. Les personnes sont heureuses de cet échange, et nous
de leur hospitalité ! La médiation de la Sainte Vierge donne cette
étonnante chaleur humaine et cette simplicité des échanges entre parfaits
inconnus et pourtant si proches en quelques minutes ! Ce soir, grâce à l’abbé Göttler, nous pouvons cuisiner et
terminer par un bon repas chaud. Deo gratias. Mardi 18 avril : Diepholz – Schweringhausen (27 km) Nous commençons dans le froid 7°, rapidement le soleil
perce, mais le fond de l’air reste frais. Le chemin était peu agréable, pas de
chemin : de la route passante, avec camions, tracteurs, voitures. Dans cette monotonie, à défaut de distribuer beaucoup de
médailles, nous prions à beaucoup d’intentions confiées. Le pèlerin est un
homme qui passe et ne s’attarde pas. J’ose dire, dans notre cas et les contacts
pris, que nous apportons de la joie. Un lien naturel et spontané se crée; lien
qui fait tant défaut parmi les hommes. Il n’y a aucune défiance vis-à-vis de
nous, comme on pourrait s’y attendre face à des inconnus et des étrangers. Nous sommes heureux de tout cela, et pourtant la fatigue est
bien là après un mois de marche. Nous aspirons à un certain repos, et pourtant aucun ne
voudrait renoncer à ce que nous vivons. Deo gratias. Mercredi 19
avril : Schweringhausen – Bruchhausen (30 km) Depuis 3 jours, nous avons la chance d’avoir une chapelle à
5 m, où est présent le Saint Sacrement. Chaque matin à partir de 6h15, chacun
vient pieusement honorer et prier silencieusement Notre Seigneur. Ce matin, le temps est clair, 6°…, le vent souffle de la
Baltique. D’ailleurs il y a des nombreux champs d’éoliennes. Nous traversons
des belles forêts de chênes, de hêtres, de pins et de bouleaux. Les fermes,
isolées, sont grandes et impeccablement tenues. Il n’y a pas de vaches dehors,
elles restent à l’étable toute l’année. Mais nous voyons souvent du gibier et
notamment plusieurs belles courses de chevreuils à travers les prés. Près d’une ferme,
un paysan nous interpelle : « Was machen Sie hier ? » -
« Eine Wallfahrt von Fatima bis Moskau ». A notre réponse, il
éclate de rire et nous prend pour des fous! Mais il accepte une médaille et son
explication. Nous avons reçu hier d’une amie de St Jacques l’article de
journal réalisé sur notre pèlerinage à la frontière franco-allemande, à
Ormersviller. Evidemment, il y a quelques inexactitudes, mais dans l’ensemble,
c’est bon. Deo gratias. Jeudi 20 avril : Bruchhausen – Verden (29 km) Aujourd’hui le ciel est couvert, 5° au thermomètre… Nous passons
au sud-est de Brème, car il paraît qu’il n’y a rien de vraiment intéressant à
Brème. Aujourd’hui, nous accueillons un nouveau compagnon, Sophie de la
Réunion, qui a déjà marché avec nous en 2021. Arrivée à Verden, nous nous
rendons au Dom (cathédrale)…, mais c’est luthérien, ce qui abrège notre visite. Nous avons quitté Hagstedt qui est dorénavant trop loin de
notre marche. Mais nous sommes accueillis chez Renata à Verden. Elle a convié 3
de ses amies qui nous ont préparé une ‘soupe de mariage’, délicieuse. Renata
habite un petit appartement, mais n’écoutant que son cœur, elle nous accueille
pour la nuit avec ses 5 chiens, dont 4 recueillis et proportionnés à
l’appartement. Après le repas, et un chapelet alterné en français, polonais et
latin, nous installons 4 hommes dans la petite salle-à-manger et le 5ème
dans la cuisine. Quant aux 3 femmes, elles dorment dans la chambre d’amis.
C’est ultra sportif ! D’ailleurs il y a dans la salle-à-manger une horloge
qui sonne le quart, la demie et l’heure, bien comme il faut… Vendredi 21 avril : Verden – Rotenburg (28 km) En cette belle matinée, Renata et deux de ses amies nous
accompagnent jusqu’à midi. Nous passons de 8° le matin à 22° l’après-midi. Mais
auparavant, Renata nous sert un copieux petit déjeuner à l’allemande… Comme
elle ne vient pas de le partager avec nous, j’apprends qu’elle jeûne ! Sur le chemin, nous avons égrené un rosaire alterné
international : franco-latino-polonais, joyeux avec des chants. C’est
comme si nous avions traversé la Pologne catholique pour la journée. En rejoignant la seule église catholique de Rotenburg, nous
avons rencontré le prêtre de l’église, que nous sollicitons pour obtenir un
hébergement pour demain soir. Il accepte de nous ouvrir une salle pour la nuit
de samedi. Dimanche, nous irons à la messe à Hambourg, où nous devons
récupérer Lucia, une pèlerine qui nous rejoint. Il y a un marathon, la ville
est bouclée pour dimanche. Les réservations pour un logement ne sont pas
simples… nous verrons… Ce soir, nous sommes fatigués et – Deo gratias –
l’horloge n’a pas été remontée ! Samedi 22
avril : Rotenburg - Leidenau (35 km) Le temps est encore magnifique ce matin, 13° à 8h. Nous
quittons Renata et son fantastique accueil. La modestie de son appartement et
la richesse de sa charité nous a réjouis… Partout nous nous sentons d’une même
famille Notre marche alterne entre forêts et cultures. Beaucoup de paix se
dégage de ces paysages. Le soir venu, le Père Steven nous a accueillis dans sa
paroisse. Il nous a même trouvé un autre logement pour demain. Il est
joyeux, imitateur de Mrs Beans et
météorologiste amateur. Nous échangeons en anglais. Tout un programme !
Après une soupe et un peu de fromage, tout le monde est parti se coucher après
les 35 km de marche. Dimanche 23 avril Ce dimanche nous avons la messe à Hambourg. Il est possible
de se confesser en allemand ou en anglais. Il faut être bref… Après la messe, nous avons droit à du café et des gâteaux
préparés par une paroissienne. Ensuite départ pour le métro. Ticket de groupe ? Quelle
station ? Quel sens ? Bref, on s’en sort, et nous arrivons à
« Bahnhof Süd » (gare sud) pour prendre Lucia. Hambourg est une ville immense. Nous faisons un petit tour
près du centre. A part le Rathaus (mairie), magnifique, sur le toit duquel St
Michel terrasse le démon, toutes les constructions sont de facture après-guerre :
grandes, fonctionnelles, peu harmonieuses. Mais à Hambourg on peut respirer,
car tout est large, les avenues, la ville est sillonnée de différents bras
d’eau. Le port sur l’Elbe est gigantesque et offre des vues larges qui donnnte
envie de naviguer vers la grand Large. Grâce à nos tickets de métro, nous
pouvons faire un grand tour en bateau dans tout le port. De là, nous avons des
vues sur de splendides villas, petit ou grand manoirs qui sont construits sur
les collines qui longent l’Elbe. Ensuite retour aux voitures et départ pour notre point
d’hébergement de ce soir, la salle paroissiale de « Buchholz in der
Nordheide ». Mais nous ne trouvons personne au point de rendez-vous…. Il est 18h50… la fraîcheur tombe. Nous essayons de
téléphoner : répondeur… 19h15, nous patientons. Rien. Entre temps, Jean
téléphone à quelques amis pour qu’ils prient pour nous, car pour l’instant nous
sommes en rade. 19h25… nous étudions nos possibilités d’un plan B. Nous sommes
9 : Camper ? Où ? Hôtel ? Cher ? Revenir sur
Hambourg : loin ? 19h30… Nous décidons de frapper à la porte des
voisins : l’un à gauche : « Ich weiss nicht… », et l’autre
à droite. Une dame seule ouvre, Ruth, qui ne parle que l’allemand et
l’espagnol. Alors Lucia dont c’est la langue native, parle avec Ruth qui nous
ouvre ses porte, son salon, ses chambres, ses deux salles de bain, sa cuisine…
Finalement nous l’invitons à manger avec nous, chez elle ! Deo gratias. N.B. : L’UNEC a édité 3 différents timbres spéciaux pour notre
pèlerinage, imprimés en exclusivité par l’mprimerie de la Poste
française : l’icône Notre Dame de Vladimir, la statue de N.D. de Fatima
que nous portons, et une carte de l’itinéraire à travers l’Europe. Vous pouvez
les acquérir pour 3€/pièce auprès de l’UNEC, BP 70114, 95210 St-Gratien (ou
alors directement sur son site sos-mamans.fr qui fonctionne comme une boutique
Internet), sachant que tout le bénéfice va à l’organisation de notre pèlerinage
Fatima-Russie. UNEC, BP 70114, F-95210
St-Gratien, 0607027292, unec@wanadoo.fr www.radio-silence.tv (sous PEL Fat.-Russie) |