Rechercher :



LES R.U.




Les RU en Français


Imprimer

RU 10+11/2009 - USA, VATICAN


- USA: un groupe de dirigeants d'associations pro-vie américaines s'est rendu à Rome pour obtenir le limogeage et le remplacement de la majorité des évêques catholiques en USA. Le chef de la délégation, M. Randall Terry, fondateur d'Operation Rescue (Action Sauvetage), a déclaré à Rome que la raison principale pourquoi la boucherie des bébés avant la naissance continue, est la peur et la trahison des évêques américains. Il a déclaré que les actions ou plutôt la non-activité des évêques a directement mené à l'élection d'Obama, "le président américain le plus avorteur de l'histoire". En effet, on sait aujourd'hui que 55 % des Catholiques américains ont voté pour ce monstre, mal informés ou carrément égarés par leurs évêques dont la majorité se situe - depuis déjà une centaine d'années - politiquement à gauche. Le document "Faithful Citizenship" qui fut publié avant l'élection présidentielle par la conférence des évêques américains (USCCB) pour guider le choix des fidèles, déclara sans gêne que, même si l'avortement est un des critères électoraux les plus importants, les Catholiques pourraient voter en conscience pour un politicien pro-avortement "pour des raisons proportionnelles", c'est-à-dire pour des raisons d'un bien équivalent (comme l'arrêt de la guerre en Irak etc.). Le résultat est là: OBAMA. A peine installé au centre du pouvoir américain, il envoie, semaine après semaine, des vagues de décrets et de décisions favorisant ouvertement l'avortement: le projet de loi FOCA libérant la femme de toute contrainte avant d'avorter son bébé, l'octroi de centaines de millions de Dollars aux firmes et associations dans le monde favorisant l'avortement, la libération totale de la recherche sur les cellules-souches embryonnaires etc. Randall Terry est un Catholique qui a le droit de parler: il a été arrêté une quarantaine de fois pendant ses opérations toujours non-violentes dans et devant les avortoirs américains.  Il accuse les évêques de ne pas excommunier les politiciens pro-avortement, notamment à Washington (l'archevêque Wuerl) et en Virginie (Mgr Loverde) où la plupart d'eux ont l'habitude d'aller à la messe. "On ne peut avoir une conversation polie avec des politiciens qui se sont engagés à charcuter les bébés", s'indigne M. Randall. La raison de cette faiblesse épiscopale? Selon Randall, c'est la peur, la peur de perdre certaines subventions locales, mais surtout de perdre le statut d'exemption des impôts dont jouit l'Eglise. "Que votre statut d'exemption aille au diable si ce statut vous empêche de proclamer la Parole de Dieu", s'écria Randall. Il fut reçu par quelques-uns des plus hauts prélats du Vatican: l'archevêque Rino Fisichella de l'Académie Pontificale pour la Vie, le cardinal James Francis Stafford du Pénitentiaire Apostolique, l'archevêque Raymond Burke de la Signature Apostolique, le cardinal Antonio Canizares de la Congrégation pour la Liturgie et les Sacrements, et d'autres dignitaires du Vatican. Randall a promis de revenir à Rome avec toujours plus de représentants d'associations pro-vie, jusqu'à ce que l'Eglise soit fidèle en Amérique à la défense de la vie et chasse les tueurs des bébés du Pouvoir. - Déjà en 1987 le fondateur de l'UNEC en France a pu rencontrer plusieurs cardinaux à Rome pour la même raison, entre eux le cardinal Josef Ratzinger, préfet de la Congrégation de la Foi, mais aussi le cardinal Mayer du Conseil Ecclesia Dei, le cardinal +Stickler qui partageait son déjeuner quotidien avec le cardinal Ratzinger puisqu’il résidait dans le même Palais, des représentants de Radio Vatican etc. Notamment l'entretien de 45 minutes avec le cardinal Ratzinger fut mémorable: après avoir écouté patiemment les explications des dossiers concernant une dizaine d'évêques lamentables en France, le cardinal demanda aimablement: "Et qu'est-ce qu'on fait maintenant?" Le chef de la délégation faisait de la main un signe de couper la tête. Le cardinal explosa littéralement de rire, puis ramena sa main devant la bouche en souriant: "Et pourtant c'est ce qu'il faudrait faire!", puis éleva les bras au ciel en s'exclamant: "Mais... je ne suis pas le pape". Maintenant il l'est, et apparemment il est décidé à prendre les choses en main, c'est-à-dire à diriger ses évêques en prenant leurs cornes par les deux mains. Que le Bon Dieu l'assiste toujours plus pour diriger le bateau de la Sainte Eglise "qui risque de couler" selon ses propres mots peu de temps avant d'accéder au siège de Saint Pierre. - Ainsi Terry Randall semble s'être rendu compte qu'il aurait dû, pour arrêter le fléau de l'avortement en USA, antichambrer depuis des années plutôt au Vatican que dans les avortoirs américains. Car aujourd'hui les batailles décisives contre les grands maux du monde se jouent là, au coeur de l'Eglise. Mgr Lefèbvre, et à sa suite Mgr Fellay, avaient compris cela depuis bien longtemps déjà. -  (ru; cf. LSN 11.3.)

- VATICAN : Notre pape Benoît XVI vient de publier une lettre à tous les évêques catholiques sur la terre, datée du 10 mars 2009, pour s’expliquer sur la récente levée d’excommunication (du 21 janvier) des 4 évêques de la FSSPX, consacrés en 1988 par +Mgr Lefèbvre. L’UNEC a beaucoup œuvré, avec ses pauvres moyens, pour cette levée d’excommunication, l’ayant inscrite dans ces objectifs principaux dès sa création en 1989. Pour cette raison, qu’il nous soit permis de donner quelques humbles commentaires.

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Nous saluons dans cette lettre du 10 mars, ainsi que dans la levée d’excommunication du 21 janvier, la reconnaissance implicite des immenses services que Mgr Lefèbvre a rendus à l’Eglise et pour lesquels il a été remercié par le pape Jean-Paul II par une bulle d’excommunication. Celle-ci est maintenant oubliée, Dieu merci ! Reste la béatification et plus tard la canonisation de + Mgr Lefèbvre encore à obtenir du Ciel, pour avoir si fermement et efficacement contribué à la résistance contre la lèpre du modernisme dans l’Eglise.

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Dans cette lettre le pape utilise un style d’une franchise inouïe dans les documents pontificaux. Il parle ouvertement de la perte de la foi dans le monde voire dans l’Eglise, de la haine de certains hommes d’Eglise contre le Siège de Pierre, de la radicalité de l’Evangile à redécouvrir. La franchise étant une des pré-conditions de tout dialogue efficace, on ne peut qu’applaudir.

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Par contre, un malentendu énorme apparaît entre les lignes. Si le pape voit dans la levée de l’excommunication des 4 évêques un signe de miséricorde, comme la main tendue du père vers le Fils Prodigue, la FSSPX voit les choses tout à fait différemment. Selon elle il n’y a rien à reprocher à la FSSPX, au contraire. Elle est convaincue que sa désobéissance – la consécration des 4 évêques sans l’accord préalable du pape Jean-Paul II – fut légitime dans l’état d’urgence dans lequel se trouvait (et se trouve toujours) l’Eglise. Ce genre de désobéissance n’est pas nouveau dans l’Eglise, selon la doctrine même de l’obéissance telle qu’elle nous a été expliquée par St Thomas d’Aquin, son « commentateur » Bonaventure, et surtout le cardinal Cajetan et plus tard St Ignace de Loyola. Selon ces grands hommes de l’Eglise, la désobéissance – même vis-à-vis du pape (Cajetan) - peut être en certains cas la forme ultime de l’obéissance, puisque l’obéissance est uniquement du à Dieu, et aux hommes seulement dans la mesure où leurs ordres sont conformes à Sa Sainte Volonté. Naturellement c’est toute la discussion sur la bonne formation de la conscience et le discernement des esprits qui entre également en jeu.

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Le point d’achoppement devient de plus en plus le Concile Vatican II qui, selon le pape et une très grande partie des évêques du monde, est à accepter dans tous ses décrets et détails, et qui selon la FSSPX n’est – selon sa propre définition – qu’un concile « pastoral » non dotée d’infaillibilité, et qui pouvait donc se tromper de marketing pastoral, voire manquer de continuité avec la Tradition millénaire de l’Eglise. Mais on remarque que le pape ne présente pas cette acceptation totale de Vatican II comme une pré-condition pour l’ouverture des discussions théologiques, mais quasiment comme le résultat qu’il en espère. Il y a ici un grand sujet d’explications mutuelles qui s’imposent.

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Même si cette divergence de vue semble réelle entre Benoît XVI et la FSSPX, l’avenir paraît plein d’espérance, même si le chemin ne sera pas facile. Car le pape manifeste dans sa lettre du 10 mars un tel désir de charité, d’unité et de recherche de vérité qu’une franche explication entre théologiens – fondamentalement entre Benoît XVI et Mgr Fellay – paraît possible. Afin que ce dialogue réussisse, le pape a décidé d’incorporer le dicastère en charge de ce futur dialogue, le Conseil Pontifical ECCLESIA DEI, dans la Congrégation de la Foi qu’il a lui-même présidée pendant 25 ans avant de devenir pape et avec laquelle il garde des liens étroits. Il semble vouloir s’impliquer à fond dans cette discussion théologique à venir. Que le meilleur gagne ? Non, mais que le Saint Esprit règne, que la Vérité éclate, que l’Eglise soit sauvée, « que Votre Règne arrive » ! – (ru)

- - O.A.M.D.G. - - 



Retour à la liste des RU

[UNEC] [LES R.U.] [PELERINAGES] [COSTA/COELI] [SOS MAMANS] [Timbres] [PELERINAGE FATIMA-RUSSIE]