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PELERINAGE FATIMA-RUSSIE



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Etape 2023: Rapport itinérant N° 3 (Sem. Sainte)


 

Pèlerinage à pied Fatima-Russie – Etape 2023

3e semaine en Allemagne (rapport n°3)

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Samedi 1 avril 2023 : Monastère Reichenstein à Monschau (Montjoie) – Raeren (20 km)

L’hospitalité des moines est légendaire.. Le pèlerin est reçu comme un roi, avec charité et générosité et bien sûr gracieusement. Le père Bernard, le visage lumineux et souriant, dirige le monastère de Montjoie, essaimage de l’abbaye bénédictine de Bellaîgue en France. Il y a 5 moines dont 2 pères. Le père nous visite au petit-déjeuner, des nouvelles sont échangées, il nous bénit et nous encourage dans ce pèlerinage exceptionnel et nous offre une liqueur monastique dont la recette a plus de 6 siècles.

Ce matin, devinez… Il pleut ! Chacun s’habille en conséquence. Nous avons prévu d’aller jusqu’à Aachen, 32 km… Ça c’était sans compter sur les chemins boueux. Nous avons traversé un long marais de 6 km, puis il y a tant plu que les ruisseaux sortent de leur lit et masquent souvent le chemin. Après 5 h de marche tout es trempé, chaussures et bonhomme. Mais ce mauvais temps stimule la prière, car il y a très peu de monde dehors et la conversation entre nous n’est pas facilitée par la pluie.

Nous nous sommes un peu perdus en chemin, mais finalement nous arrivons à notre lieu de rendez-vous. Vu l’état des pèlerins, nous changeons nos plans. Une auberge de jeunesse a vite été réservée à Aix, il faudra laver et sécher.

En fin d’après-midi, nous visitons la cathédrale octogonale d’Aix où se trouvent les reliques de « Saint Charlemagne-le-Grand », comme on dit en Allemagne.

Dimanche 2 avril: Raeren – Vitch (15 km)

Ce dimanche des Rameaux nous allons aux Pays Bas, à Kerkrade, 15 mn d’Aachen, où se trouve une chapelle de la Tradition. L’église du XIXe siècle est une ancienne possession des Franciscains dont le monastère est aujourd’hui détruit. Il reste l’église, avec 3 autels en bois magnifiquement sculptés. Côté évangile, dédié à la Ste Vierge, côté épitre à St Joseph et au centre dédié à St François avec d’un côté un tableau de St François recevant les stigmates, et de l’autre côté, St François recevant l’indulgence de la portioncule. L’abbé dirige sa paroisse avec maestria. Tout l’office est chanté avec bonheur par 4 choristes qui excellent dans le grégorien.

L’union des cœurs est palpable. Joie et paix ! A l’issue l’abbé nous invite à partager une soupe préparée par une paroissienne, et quelle soupe ! Incroyable. Ici le français, le néerlandais et l’allemand se côtoient au sein de la paroisse… tout naturellement !

Après ce repas et des échanges sympathiques avec les paroissiens, nous repartons pour Aachen. La visite du trésor de la cathédrale de Aix est vraiment à faire : des reliques uniques (ceinture de la Ste Vierge et du Christ, œuvres artistiques exceptionnelles…). L’après-midi 6 d’entre nous partent pour avancer le parcours de 15 km vers Köln, occasion d’un rosaire et de distribution de médailles et chapelets, seulement 3 refus nets sur une quinzaine de contacts. Demain nous n’avons pas de logement… A la grâce de Dieu !

Lundi 3 avril, Vitch - Golzheim (27 km)

L’arrivée à Köln par l’autoroute à 4 voies, la circulation, les bouchons, le bruit, la foule, l’anonymat nous replonge dans un autre monde! Le bruit fait peu de bien.

Le lieu de messe et d’hébergement est situé dans un quartier « émigré », toutes les ouvertures ont des protections, il y a une double serrure pour ouvrir la porte, une caméra est braquée sur l’entrée. J’ai l’impression d’entrer dans un coffre-fort. Mais au-delà de l’extérieur, nous sommes très bien accueillis par Gisela, venue expressément (50 km de route), qui met tout à notre disposition. La chapelle est belle et fonctionnelle. Nous passons une bonne soirée et pouvons prier devant le saint Sacrement.

Mardi 4 avril, Golzheim – Köln (32 km)

Nous décidons de porter N.D. de Fatima jusqu’à la cathédrale. Le temps est froid, -2° à +10°. Le soleil brille, la route est facile, toute plane. La traversée de Köln jusqu’à la cathédrale est l’occasion de distribuer beaucoup de médailles et de chapelets. Nous faisons de belles rencontres : Peter, Pia… et Agatha qui nous accompagne jusqu’à la cathédrale.

Elle est majestueuse, je dirais même colossale, cette cathédrale de Cologne : 152 m de hauteur, seul monument de la ville épargné par la guerre. A l’intérieur aussi. Des personnes nous interrogent : Pourquoi transporter la Ste Vierge ? Où allez-vous ? D’où venez-vous ? … waouh… Certains exultent. Nous prions la plupart du temps. Le soir nous revenons au coffre-fort, logement offert par le prieuré de Bonn.

Mercredi Saint 5 avril, Köln – Langel (16 km)

Nous repartons de la cathédrale pour traverser la ville et les faubourgs en direction d’Essen. Toute la région est densément peuplée et très industrielle. Nous longeons le « Rhein » imposant, puis nous sommes stoppés par l’immense complexe industriel des usines Ford que nous devons contourner sur près de 5 km avant de retrouver le fleuve. Sur cette partie règne « un air de vacances près de la mer du nord ». L’air est pur, le soleil brille, les vélos passent, les familles se promènent… tout semble en paix. Là aussi, les médailles sont distribuées avec abondance, peu refusent. Et régulièrement nous recevons des dons spontanés qui alimentent notre caisse commune…

Nous devions franchir le fleuve, avec un bac qui se trouve être en panne (notre déjeuner nous attend de l’autre côté, avec nos chauffeurs !). Nous patientons, le temps que les chauffeurs puissent trouver un chemin vers nous.

Changement de plan : au lieu de marcher l’après-midi, nous décidons de partir pour le prieuré d’Essen qui nous attend pour la messe de 18h, spécialement décalée pour nous. Bien nous en prend, car nous avons mis 2h pour faire 70 km par autoroute… des supers-« Stau », bouchons.

Nous sommes attendus et bien accueillis par le prieur et les abbés. Après un repas improvisé et partagé avec le prieur, notre groupe est éclaté en 3 : les 3 dames logent dans une petite pièce au prieuré, 4 d’entre nous sont hébergés à 20 km chez un jeune médecin célibataire et les 3 derniers dans un autre logement. Jans, c’est le nom du jeune médecin, est très sympathique. Il met à notre disposition son salon où nous dormirons à 4 dont 2 à même le sol. Jans baragouine quelques mots de français, et nous propose un petit snaps de son cru (distillé par sa famille croate !). Après quelques échanges, nous arrangeons notre bivouac improvisé où nous resterons 4 jours pour le triduum sacré de Pâques.

Jeudi 6 avril, Langel – Uterbach (26 km)

Ce Jeudi Saint, 4 d’entre nous, parmi les meilleurs marcheurs, doivent retourner dans leur foyer. Après avoir vécu si intensément ces 15 premiers jours, il faut se résoudre à la séparation des corps, mais nos cœurs restent unis !

Compte tenu des horaires des cérémonies, nous décidons de marcher un peu et de nous avancer. De retour, nous participons à une belle messe chantée, le mandatum… Le soir, dans mon duvet au ras du sol, je ne demande pas mon reste et m’endors comme un bébé !

Vendredi Saint 7 avril (0 km)

Toute notre attention est à l’anniversaire de la mort d’Amour de Notre Seigneur. Très belle cérémonie toute l’après-midi ! Vers le soir, après les confessions, l’abbé nous dit qu’il doit aller à Bonn (85 km x 2) pour aller chercher les saintes huiles. Nous lui proposons de lui servir de chauffeurs. Nous partons à 2 plus l’abbé… un vrai plaisir de tester les autoroutes dont certains tronçons sont sans limitation de vitesse. Rapide visite du prieuré de Bonn, et nous voilà repartis. En roulant, l’abbé révise les chants de la cérémonie du Samedi Saint en fredonnant…

D’ailleurs, une petite visite en centre-ville d’Essen révlèe que, à vrai dire, tout (ou presque tout) y est moche, et même la cathédrale a perdu son cachet !

Samedi 8 avril, Uterbach – Kettwig (24 km)

Ce matin, brouillard épais. Les cérémonies de la veillée pascale commençant à 21h30, nous en profitons pour avancer sur notre chemin. 2 paroissiens nous accompagnent : Yan, le médecin croate qui nous héberge, et Eduardo, un Mexicain. Nous prions en latin le chapelet. La distribution des médailles révèle plutôt une séparation entre ceux qui acceptent avec joie et ceux qui refusent plus nettement. Plus on avance vers le nord, plus le pays est protestant. « Mutter Gottes », ce mot « Mère de Dieu », est clivant, la foi catholique ou non !

Dimanche de Pâques 8 avril (0 km)

Belles cérémonies pascales au prieuré d’Essen. Les Allemands chantent beaucoup, avec cœur, mais pas toujours en nuances. L’air des chants est plutôt triomphant, mais peut-être est-ce l’esprit de Pâques qui veut cela ? Mais Charles disait déjà : « Je parle à Dieu en latin, en espagnol à mes gens, en français aux femmes, et en allemand à mon cheval »… L’après-midi un agréable déjeuner au restaurant du bord de la belle rivière Ruhr avec Jan et Yvan (croates) et Eduardo (mexicain), tous trois installés en Allemagne et catholiques.

Le soir 2 nouveaux pèlerins nous rejoignent : le père Marie-Laurent, un Dominicain qui nous a déjà accompagné un bout de chemin en 2022, et Rachel, une amie chère de notre groupe de Jacquets. Quelle joie d’avoir désormais la sainte messe tous les jours, au moins pour quelques jours !

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UNEC, BP 70114, F-95210 St-Gratien, 0607027292, unec@wanadoo.fr www.radio-silence.tv (sous PEL Fat.-Russie)



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