RU 17/2011 - FRANCE, JP2


Ste.Gen_ZsuzsaMorvai.jpg Eglise Sainte Geneviève, en Terracotta

FRANCE (ru, 3 mai 2011). – « Eglise Sainte Geneviève – Terracotta. » Et alors ? Eh bien en retournant cette jolie pièce en terre cuite, haute de 35 cm, créée par l’artiste hongroise Zsuzsa Morvai en 1988, on peut lire le texte suivant : « Eglise-Martyre Ste Geneviève d’Argenteuil, construite en 1899 – église paroissiale florissante – déclin suite au Concile Vatican II – louée par l’évêché de Pontoise comme mosquée QUUBA de 1973 à 1985 (12 ans) – vendue par ce même évêché en 1985 à la mairie communiste d’Argenteuil – détruite par le maire M. Montdargent le 4.11.1987 en dépit des prières des Catholiques fidèles à la Tradition – inspiratrice du Comité Sainte-Geneviève qui se propose de la reconstruire sous le nouveau nom « Saintes Geneviève et Jeanne d’Arc » - Cette pièce d’art est en fait une tirelire pour recevoir les oboles pour cette reconstruction. Ajoutons que ce Comité avait réussi à collectionner 230.000 Francs, pas assez pour construire une nouvelle église, mais assez pour agrandir et embellir 2 chapelles de la Tradition dans la banlieue nord de l’Ile-de-France : Saint Matthias à Pontoise, et Sainte Honorine à Conflans-Ste-Honorine. A noter également que le Comité Sainte Geneviève a pu maintenir à Argenteuil le souvenir de ce vestige de son patrimoine par des processions par le centre ville le jour anniversaire de sa destruction, pendant 7 ans, sous la banderole « Pardon, Seigneur, pour l’Eglise abattue ». Souvenir d’une époque héroïque, déjà oubliée après seulement 24 ans. Dernière remarque : le premier qui enverra un don pour la mission FSSPX en Suède (abbé Sten Sandmark) d’au moins 100 Euro, recevra cette pièce en terracotta (dernière d’une série de 17 exemplaires) en remerciement. Adresser le chèque svp à : UNEC, BP 70114, 95210 Saint-Gratien (avec la mention : « mission Suède »). PS : L’association UNEC, fondée en 1989, est le successeur du Comité Sainte Geneviève.

BEATIFICATION JP2 (ru, 3 mai 2011). – Cet acte pontifical, même s’il n’est pas en soi-même infaillible tant qu’il n’y a pas de canonisation, a créé le désarroi dans le monde catholique, rouvrant abruptement la plaie qui le déchire depuis plusieurs dizaines d’années, la plaie de l’abîme qui sépare de plus en plus la partie totalement fidèle à la tradition reçue depuis les apôtres, et la partie qui s’extasie ‘santo subito’ pour se cacher les yeux devant les églises et les séminaires vidés par eux-mêmes. En témoignage, voici quelques lignes d’une lettre reçue ce matin par notre rédaction, venant d’une ancienne protestante qui s’est convertie à l’Eglise catholique il y a 50 ans :

« Voilà – FACTUM EST… Juste AVANT cette béatification du "pape de l'amour", j'ai entendu de bon matin à France Info une interview avec Mgr Barbarin, cardinal archevêque de Lyon, commentant cet heureux événement en soulignant l'unanimité qui règne au sujet de Jean Paul II, avec une légère allusion sur "son vivant où ses tendances traditionalisantes (sic !) et refus de la pilule avaient été déplorés par nombre de gens", mais "heureusement, maintenant tout est juste, lumineux et clair". APRES la béatification, j'ai entendu parler (toujours à France Info) d'un communiqué du Vatican annonçant que la canonisation ne se fera pas attendre, mais pourra de fait avoir lieu dès la constatation du miracle nécessaire pour cette dernière étape, et l'ambiance de la phrase m'a fait penser qu'ils savent déjà comment ils vont faire, et d'ailleurs : pourquoi s'en priveraient-ils, vu que "ça a passé" cette fois, malgré des avis apparemment sérieux comme quoi la miraculée n'aurait jamais passé le filtre du bureau médical de Lourdes. Quoi qu'il en soit, cette annonce "verrouille" d'avance le débat, réduisant les contestations potentielles à des propos pouvant être dénoncés comme "scandales portant atteinte à la paix" (d'âme du commun des mortels fidèles catholiques).

CONCLUSION - Avec ce "coup" de déclarer bienheureux et - question de temps - bientôt saint "le pape de l'amour et du renouveau catholique", il y aura désormais continuité, dans la tête des gens, entre le Catholicisme d'avant Vatican II et celui qu'il n'y aura plus besoin d'appeler "conciliaire" puisque "catholique'" suffira, le poids de l'autorité pontificale et des média, ainsi que l'ignorance incommensurable des Catholiques d’aujourd’hui, faisant le reste. Pourtant, il suffit d'un catéchisme de St Pie X et de deux yeux et oreilles pour se rendre compte que les guides spirituels officiels de l'Eglise indiquent deux chemins opposés pour le Ciel : un chemin très large (par ex. l’avenue Via de la Reconziliazione menant à St Pierre à Rome) et l'autre très étroit (par ex. le chemin de Croix dans les ruelles de Jérusalem)… En ce qui me concerne, j'ai déjà choisi entre ces deux chemins il y a un demi-siècle, et si Dieu le veut, je n'y changerai rien car pour moi, c'est "gros comme une maison" :

En juin 1960, l'Eglise Enseignante représentée par Mgr l'Archevêque de Reims, m'a acceptée comme membre de l'Eglise Enseignée à la condition divinement inspirée que j'abjure l'hérésie de Luther, ce que j'ai fait. Maintenant, en mai 2011, les représentants légaux de l'Eglise Enseignante donnent comme modèle, soi-disant divinement approuvé, l'organisateur d'Assise - i.e. un représentant d'idées qui dépassent largement l'hérésie de Luther en hétérodoxie et qui sont d'autant plus contraires à ce que j'ai fait serment de défendre, au minimum dans ma propre âme et si possible dans celles des miens ! Autrement dit : Voici deux thèses sur la vie et l'éternité soi-disant divinement inspirées l'une comme l'autre, mais l'une disant qu'au moins techniquement, ceux qui suivent Luther vont se damner, et l'autre disant que ce même Luther peut au contraire être un bon guide vers le Ciel !

Elles sont évidemment incompatibles, ce qui implique qu'une seule est divine et que celle-là seule conduit vers le Ciel, et cela implique que le bon choix est forcément celle qui était enseignée depuis 20 siècles et avait abondamment démontré sa sainteté quand je suis devenue catholique, tandis que la religion contraire, "réformée" (et qui n'existerait pas sans l'original !) était encore excommuniée à cette époque et ne peut en aucun cas prévaloir 50 ans plus tard, au détriment de 20 siècles de sainteté … Cependant il ne faut jamais perdre de vue que NS nous a prévenus qu'Il permettrait non seulement à des faux prophètes de tenter de séduire les membres du troupeau au fil des siècles, mais que vers la Fin, le troupeau se laisse même séduire pratiquement en entier ....

En ce qui me concerne, doctrinalement je choisis donc de rester fidèle à la religion qui a été enseignée par les papes de St Pierre à Pie XII, et de refuser celle des papes de Jean XXIII à Benoit XVI, et heureusement il est facile de "s'y" retrouver puisque tout ce qui subsiste d'orthodoxe et donc de précieux dans l'enseignement de ces papes conciliaires, se trouve déjà en version originale et sans mélange chez leurs prédécesseurs, ce qui me dispense d'écouter lesdits papes conciliaires : en fait, tout ce qu'ils ajoutent à la doctrine explicitée par St Pie V et St Pie X, peut sans dommage pour mon âme être laissé de côté comme suspect de mundophilie. Je m'estime inexpugnable en campant sur la position "tridentine" puisqu'il existe une surabondance de preuves comme quoi le Christianisme Tridentin est la vraie religion, même si - et depuis hier plus que jamais - elle n'est plus qu'un sentier étroit et embroussaillé à côté de l'autostrade de Mundus ! »

PS : Quant à l'objection "mais Dieu ne peut pas permettre cela" - c'est à dire que les chefs de l'Eglise trahissent NSJC -, je vois comme réponse obvie qu'Il peut plausiblement le permettre : Il a bel et bien permis la trahison de Judas et le reniement de Pierre et la fuite des autres Apôtres sauf UN, quand il s'est agi de Son Corps Physique, alors pourquoi ne permettrait-Il pas maintenant les fuites, reniements et trahisons de Son Corps Mystique par les successeurs des Apôtres, également sauf UN ? »
- Fin de citation. Grave !

- O.A.M.D.G. -