RU 38/2010 - IRLANDE, ANGLETERRE


IRLANDE (ru 27 sept. 2010). - L’UNEC (Union des Nations de l’Europe Chrétienne) organisera fin juillet 2011 un « Pèlerinage sur les traces de Saint Patrick » en Irlande. Un « pré-pèlerinage » a eu lieu la semaine dernière en voiture, pour préparer cet évènement. Dublin : sans intérêt, à part peut-être la cathédrale Saint-Patrick, aujourd’hui anglicane (!). Cette église s’est transformée en un vaste musée religieux avec shopping centre. Plus intéressante fut la visite à Downpatrick, dans la partie « occupée » de l’Irlande, c’est-à-dire la partie anglaise protestante de Belfast. Ici reposent, depuis le 5e siècle, les reliques de Saint Patrick qui a vécu de 385 à 461, le grand missionnaire de l’Irlande. On trouve son tombeau dans le cimetière adjacent à la cathédrale Saint Patrick de Downpatrick, sous forme d’un immense bloc de granit sur lequel sont simplement gravés les mots ST PATRICK. C’est d’ici qu’il veille sur son cher pays, lui donnant toujours son identité chrétienne et sa force de résister contre les maux de tous les temps, y compris aujourd’hui l’avortement, les traités athées de l’Union Européenne et l’homosexualité. Par contre, à notre grande déception, la cathédrale de Downpatrick n’est aujourd’hui plus catholique, mais anglicane. Nous avons rencontré leurs dirigeants sur place qui se sont montrés extrêmement choqués des récentes paroles du pape en Angleterre où celui-ci s’est excusé des « péchés du clergé contre l’enfance ». Comme s’il y en avait pas chez les Anglicans, mais là aucun pape n’existe et par conséquence aucune repentance se fait entendre sur les toits. De ce fait le Saint Père les a rendus plus anglicans et puritains qu’avant. Pourtant, l’Anglicanisme n’est-il pas sorti d’une chambre à coucher, là où Henri VIII péchait avec sa maîtresse (et plus tard sa 2e « épouse ») Anne Boleyn ? « Honni soit qui mal y pense… » - Notre chemin était parsemé de petites églises, massives croix celtiques en pierre, et ruines d’abbayes. Nous en avons relevé un certain nombre pour y célébrer une sainte messe de toujours lors du pèlerinage en 2011. L’Eglise catholique irlandaise, en dépit d’une population à 95% catholique (au moins dans la partie libre du pays) se trouve en chute vertigineuse : en 1971 il y avait 91% des Irlandais qui fréquentaient la messe tous les dimanches, en 1985 il n’y en avait plus que 83%, aujourd’hui… 54 %. De nombreuses églises catholiques étaient fermées quand nous avons essayé d’y entrer. Mais la braise catholique n’y est pas encore morte comme en France (où il n’y a plus que 3% de la population – en principe catholique – qui vont le dimanche à la messe). Notamment dans l’ouest du pays, un merveilleux paysage du nom Connemara, avec ses mini-fjords, ses douces collines vertes, ses petits lacs et ses falaises de calcaire descendant tout droit sur 215 m vers la mer, sans oublier les pittoresques cafés à la bière Guinness qui brillent hauts en couleur à presque chaque carrefour majeur. Là nous avons découvert la montagne de Saint Patrick, le «croagh Patrick », 762 m de haut, où chaque année quelques 25.000 pèlerins encore profondément catholiques d’ Irlande se donnent rendez-vous le dernier dimanche de juillet pour grimper la colline en pénitents et célébrer la messe en honneur de Saint Patrick dans l’église érigée en 461 par lui sur la pointe de la montagne. L’UNEC centrera son pèlerinage sur cet évènement – le 31 juillet 2011 – pour essayer de capter quelques étincelles de l’esprit catholique irlandais, celui-là même qui a résisté depuis presque 16 siècles à toutes les épreuves, attaques et persécutions. A cette époque la France attendait encore son baptême (baptême de Clovis en 496). Nous monterons avec eux sur leur montagne sainte, notre sainte montagne catholique. Le pèlerinage UNEC aura donc lieu approximativement du lundi 25 juillet au mercredi 3 août 2011, le prix est encore en élaboration (quelque part entre 600 et 900 Euro, selon les moyens de transport choisis). Les préinscriptions - sans engagement - sont déjà ouvertes à l’UNEC (unec@wanadoo.fr). Saint Patrick, venez au secours à l’Europe qu’elle reste toujours chrétienne !

ANGLETERRE (ru, 28 sept. 2010). Moins réjouissante fut la découverte que nous avons faite en rentrant en voiture de l’Irlande – par l’Angleterre – en France. A Blackburn, près de Manchester et Liverpool au centre du pays, nous avons pris connaissance, avec effroi, de la nouvelle suivante (cf. le quotidien THE MANCHESTER du 25.9.2010, page 27) : l’école catholique du Sacré Cœur de Blackburn sera transformée en école coranique. Cette école primaire de 200 élèves avait encore il y a 10 ans 90% d’enfants catholiques. Aujourd’hui il n’y en a plus que 3 %, le reste étant musulman, pour la plupart du Pakistan et de l’Inde. L’évêché catholique du lieu, à Salford, a fait savoir qu’il n’était plus « approprié » à l’Eglise Catholique de gérer cette école, en préconisant une reprise par la mosquée locale qui en fut ravie. Les négociations sont en cours. La municipalité commente sobrement qu’il n’y aurait pas d’interruption du fonctionnement de l’école, même si elle doit formellement fermer et à rouvrir ses portes sous une nouvelle étiquette (c’est-à-dire suppression du nom du Sacré Cœur). Pour la ville, ce sont les parents qui doivent « démocratiquement » décider du sort de l’école. O tempora o mores!