RU 30/2005 - PARIS XVI, VATICAN ET ISRAEL


- PARIS XVIe: Partout actuellement on parle de la dépression nerveuse. Nulle part dans le monde, nous dit-on, les femmes prennent autant de calmants qu'en France. A ce sujet nous venons de recevoir l'information suivante: "Madame Riche est en pleine dépression. Elle si élégante, si soignée, ne se maquille plus, ne se coiffe plus. Toute la journée, elle traîne en robe de chambre. Allongée sur son lit, elle fume et elle lit. Elle reste même couchée quand Madame Pauvre vient faire la chambre. Madame Pauvre époussette la table de nuit, elle jette un oeil sur les livres de Madame Riche: Orphelin en Ethiopie, Le drame de Tchernobyl, Mon enfance en Tchétchénie, J'ai été éboueur au Bénin... Rien que du malheur. C'est pas des livres comme ça qui vont la remonter, pense Madame Pauvre. Madame Pauvre ne comprend pas très bien ce que c'est qu'une dépression, elle n'en a jamais eu. Pour elle, c'est une maladie de riches. Madame Riche lui a expliqué qu'elle n'a plus de goût à rien, même plus envie de se lever le matin. Elle a jouté: "Vous ne pouvez pas comprendre, Rose". - "Bien sûr, Madame, je ne peux pas comprendre", a répondu Rose, un peu agacée. "Moi, tous les matins, à six heures, envie ou pas envie, je me lève. Il y a les petits qui vont à l'école, il faut les laver, les habiller, leur donner le petit déjeuner. Il y a la gamelle de mon mari à préparer. Après, je prends ma Mobylette pour aller au travail." - "C'est vrai, vous n'avez pas le temps d'avoir des idées noires. Finalement, vous avez de la chance, Rose", soupire Madame Riche. Madame Pauvre est triste de voir Madame Riche dans cet état, elle voudrait l'aider, la sortir de là, mais elle ne sait pas comment. Elle a bien essayé de lui changer les idées. Pour la distraire, elle lui a parlé de la pauvreté dans le monde. Quand elle a appris qu'il y avait plusieurs millions de pauvres en France, Madame Riche a dit simplement: "Plus on est de fous, plus on rit." L'année prochaine, Madame Pauvre l'a décidé: si tout va bien, elle s'offrira une petite dépression." Fin de citation. - (ru; cf. "les posts plébéiens", de Jean-Louis Fournier)

- VATICAN et ISRAEL: Incident diplomatique! Voici les faits: dimanche dernier, le 24 juillet, Benoît XVI, lors de l'Angelus traditionnel, déplora "les exécrables attentats terroristes qui ont semé la mort, la destruction et la souffrance dans divers pays comme l'Egypte, la Turquie, l'Irak et la Grande-Bretagne", en priant "que le Tout-Puissant arrête la main meurtrière de ceux qui les ont commis, mus par le fanatisme et la haine, et convertisse leurs coeurs à des pensées de réconciliation et de paix." C'était trop pour le gouvernement d'Israël. Furieux, le ministre des affaires étrangères d'Israël a convoqué le lendemain (!), lundi 25 juillet, le nonce apostolique en Israël pour lui demander pourquoi le pape n'avait pas fait référence à l'attentat suicide du 12 juillet dans lequel 5 Israéliens avaient été tués. En réponse, un peu embarrassé, le porte-parole du Vatican, Mgr Navarro-Valls qui accompagne Benoît XVI en vacances, a déclaré le mardi 26 juillet que le pape déplore naturellement aussi l'attentat de Natanya en Israël du 12 juillet, mais qu'il n'en avait pas parlé dimanche 24 juillet puisqu'il "faisait clairement allusion aux attentats perpétrés 'ces jours-ci". En effet les attentats en Egypte, Turquie et Grande-Bretagne avaient eu lieu respectivement le 23 juillet (Charm-el-Cheikh), le 26 juillet (Istanbul) et le 21 juillet (Londres), et ceux en Irak sont perpétrés tous les jours. La réaction israélienne ne se faisait pas attendre. Nimrod Barkan, un haut responsable du Ministère des affaires étrangères, a élargi l'accusation en déclarant au Jérusalem Post que le Vatican avait pour politique, depuis des années, de ne pas condamner le terrorisme en Israël; on aurait supporté cela sousJean-Paul II, avec des protestations 'discrètes' auprès du Vatican, mais maintenant que cela semble continuer avec Benoît XVI, "nous avons décidé de nous en occuper". Là la coupe était pleine. Un nouveau communiqué est sorti de la salle de presse du Vatican le jeudi 28 juillet, au ton particulièrement ferme. Le Vatican y bat en brèche les assertions affirmant que ni Benoît XVI ni ses prédécesseurs n'auraient jamais condamné les attentats palestiniens. Le Vatican se dit surpris de cette réaction et a accusé Israël de déformer délibérément les propos du pape et de ses prédécesseurs. Le communiqué ajoute: "Le Saint-Siège ne peut recevoir de leçons ou d'instruction d'une quelconque autre autorité sur le ton et sur le contenu de ses déclarations". Il affirme concernant Jean-Paul II qu'il "ne pouvait pas condamner tous les attentats, car ils étaient parfois suivis de mesures de représailles pas toujours conformes au droit international." Le vent siffle; l'Esprit se meut où Il veut. - (ru; cf. ZEN 25.7., REUT 28.7., PF 29.7.)

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