Journal de bord (suite 66) - Hiver 2014-2015


JOURNAL DE BORD de SOS Mamans

Suite No. 66 – Hiver 2014/2015

ProjetPublisher20141128_2.jpg Notre livre paraîtra bientôt (220 p.). - Souscription 15 Euro port compris.

Samedi 29 novembre 2014

Parlons de nos petites mamans prostituées russes à Paris. Jusqu’à présent nous avons pu sauver les bébés de 129 « filles de l’est ». Voici comment cela s’est passé pour les deux dernières. Notre contact dans le milieu des night-clubs russes à Paris avait disparu. Léa, en sortant son chien, croise une fille de l’est, très jeune (17 ans), dans une rue près de Pigalle. Elle aborde Léa en disant : « Vous ne connaîtriez pas Sos Mamans ? » De fil en aiguille le contact se développe avec Katyuchka. « Nous avions perdu vos coordonnées par le départ de … ; mais nous savions que vous passez de temps à autre par ici en promenant un chien blanc. Et je vous attends depuis 3 jours ici, en abordant toutes les dames avec un chien blanc. » Léa était stupéfaite. Bref, en 24 heures la jeune prostituée était en route pour la Russie, avec son bébé sain et sauf sous son cœur. A peine le contact ainsi rétablie avec le milieu, une 2ème jeune prostituée téléphone à Léa pour dire : « Madame, je suis dans la même situation. Nous avions attendu que pour Katyuchka cela se passe bien, pour être sûrs du bon contact. » En deux jours nous avons donc pu aider deux jeunes russes à rentrer chez elles, d’ailleurs jamais chez leurs parents (qui pourraient être complices des souteneurs par la force des choses), mais en les acheminant plutôt vers des proches ou des amis loin des parents, surtout les grand-mères. Cela réussit toujours à merveille. Puisque nous leur confions, au départ vers la Russie (le plus souvent en co-voiturage), entre autre une carte téléphonique spéciale Russie-France, nous sommes informés du développement de la grossesse, et surtout de la naissance du bébé, ce qui déclenche de notre part l’envoi de notre petite « prime de naissance » de 250 Euro accordée à toutes nos petites mamans au moment de la venue au monde de leur bébé. Cela aussi fonctionne toujours, ne serait-ce que parce qu’une telle prime représente une grande valeur en Russie, surtout si c’est loin de Moscou, une fois même à Vladivostok (face au Japon). Chaque fois on peut dire que c’est le bébé qui sauve sa maman pour la libérer, lors de sa venue au monde, des chaînes de la prostitution avilissante à Paris, Amsterdam, Cologne et ailleurs. Vivent ces bébés missionnaires !

Samedi 20 décembre 2015

Il y a un aspect désagréablement « chipie » chez quelques-unes de nos petites mamans. En effet, certaines d’entre elles ont l’habitude de voler et de mentir, au point d’être cleptomanes, surtout quand elles sont originaires de familles musulmanes et habitent très pauvrement. Nous avons au début dû faire face aux pires obstacles. Assis avec elles au Café pour nous expliquer et convenir de la manière comment les aider, elles nous ont volé les billets de nos poches sans que nous nous en apercevions. Parfois elles se font aider par nous « pour leur bébé » n’étant même pas enceintes, en racontant n’importe quoi. D’autres, en quittant après la naissance du bébé nos studios de refuge à Paris, emportent tout et disparaissent sans laisser d’adresse : canapé ou clic-clac, micro-onde, petite télé, clefs… Parfois aussi elles nous font croire qu’elles sont « dans la rue », en vérité elles rentrent le soir chez elles, dans une grande famille, qu’elles alimentent avec nos pauvres sous de soutien. Nous avons dû apprendre à vaincre un par un tous ces obstacles pour pouvoir sauver leurs bébés. Voici quelques règles que nous avons dû adopter pour nos groupes de sauvetage :

- ne jamais s’asseoir à côte d’une nouvelle maman, et surveiller ses propres poches et vêtements en permanence par ex. quand on va au buffet pour chercher un 2ème café en laissant la veste ou la sacoche sur sa chaise ;

- faire impérativement un test de grossesse dès le premier contact, à l’aide d’un « Clear Blue » acheté en pharmacie, même par deux fois pour éviter les tromperies, et cela tous les 2 mois pendant la grossesse ;

- faire accompagner la jeune maman quand elle a rendez-vous avec l’assistante sociale par une personne de notre groupe qui s’y connaît un peu en législation sociale, pour essayer de savoir la vérité sur les véritables conditions familiale et professionnelle de la jeune maman, mais aussi pour surveiller les assistantes sociales afin qu’elles ne s’approprient pas les sommes prévues par l’Etat pour la jeune maman ;

- mettre les dons trébuchants sous enveloppe pour épargner aux mamans l’humiliation d’aumône, mais scanner par téléphone mobile l’enveloppe avant fermeture pour couper court à toute contestation ultérieure ;

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- éviter les vols lors de la fin du séjour en nos studios-refuge en aidant ces jeunes mamans à déménager avec la voiture de notre association conduite par une personne de notre groupe. – etc.

Quoiqu’il en soit, ces obstacles plus ou moins volontaires ne nous découragent nullement, et nous les pardonnons volontiers à nos petites mamans. Personne de nous sait ce qu’est c’est de vivre dans la misère, de dormir par exemple toute une semaine dans le parking souterrain d’un grand centre commercial, de n’avoir rien à manger pendant des jours, de marcher en pantoufles par manque de moyens pour s’acheter des chaussures, de ne pas pouvoir se laver, se doucher, se baigner, et cela en début de grossesse. Ces pauvres développent un réflexe de survie en s’appropriant des habitudes de vol et de mensonge. L’Eglise, dans sa sagesse divinement inspirée, ne permet-elle pas le vol si la survie est en danger ? Ce n’est donc pas à nous à nous moquer de ces personnes, et encore moins à les abandonner, et avec elles leurs bébés. Si TOUS les bébés sont à sauver, TOUS étant les enfants de Dieu d’un prix inestimable et éternel, eh bien à ce moment-là il faut sauver ceux-là aussi. Et si l’on veut être fidèle à l’Evangile de N.S.J.C., il faut même les sauver en priorité. Ce qui n’empêche pas de se munir intelligemment de certaines règles de défense et de protection comme indiqué ci-dessus. AIMER, ce n’est pas faire n’importe quoi. Même la charité chrétienne est structurée, ce qui demande une certaine expérience, permanence et surtout patience.

Lundi 5 janvier 2015

Isa_Farah_Karine140125c_1.jpg Quel bonheur, cette fin d’année ! Nous avons organisé deux fêtes, lors de ce 20ème anniversaire depuis la fondation de SOS MAMANS, avec nos petites mamans et leurs enfants sauvés, entourés par des dizaines de nos donateurs : d’abord le goûter de noël du 27 décembre (15 personnes) à Paris 5e, et ensuite le déjeuner de charité du 24 janvier au Timhotel à Paris 17e (31 personnes). Sept de nos anciennes mamans sont venues avec leurs bébés et enfants sauvés de l’avortement, dont une très jolie fillette de 9 ans dont nous avons pu préparer le baptême il y a quelques années. Que des grâces ! Nos donateurs ont pu les voir et combler de cadeaux. Le Dr Xavier Dor, intrépide défenseur et prophète de la sacralité de la Vie humaine donnée par Dieu, était particulièrement heureux de pouvoir prendre ces enfants dans ses bras, chose qu’il ne peut jamais faire en priant devant les avortoirs et les sites franc-maçons dans la France entière en leur rappelant sévèrement cette parole de Dieu : « Tu ne tueras pas ! ». En plus nous avons pu remettre notre 2ème médaille d’or, avec chaîne en or, à une autre de nos petites mamans héroïques. Voici la photo des deux médaillées, celle de janvier 2014 (pullover jaune) et celle de janvier 2015 (pullover mauve). En tout et toujours : Deo gratias !

Cependant un de nos soucis récurrents reste le manque crucial d’argent pour venir en aide aux nouvelles mamans que nous découvrons dans les rues, métros, cafés, pharmacies, salles d’attente, autobus, parcs publiques et ailleurs. Ceci est particulièrement dramatique quand il faut sortir par exemple tout de suite 1000 Euro en espèces pour financer le départ sous 24 heures d’une prostituée russe - et on ne les trouve pas. Il est vrai que la Providence vient systématiquement à notre aide en nous envoyant des dons ponctuels et inattendus, justement quand nous en avons besoin (parfois il est vrai au tout dernier moment). De temps à autre nous nous posons la question comment nous en sortir pour ne pas être obligés – manque de moyens - d’abandonner l’une ou l’autre de ces mamans, y compris les bébés sous leurs cœurs. Nous avons décidé de ne jamais « marcher sur les cadavres », par ex. en abandonnant un bébé manque de finances, mais cela implique parfois des nuits angoissées sans sommeil, nos assistantes le savent. Mais Dieu est là, et chaque fois, après avoir résolu le cas, Il semble nous dire avec insistance: « Il y avait un problème ? » Quelles leçons !

Bilan SOS MAMANS au 7 février 2015 : Nous avons pu sauver, depuis 1995, exactement 1050 bébés, plus leurs mamans, donc plus de 2000 personnes en détresse vitale. Actuellement nous logeons 24 femmes et jeunes filles enceintes, plus 2 avec leurs bébés déjà nés, soit en nos studios loués, soit chez nos familles ‘hébergeuses’, soit en habitations à colocation, en attendant la naissance de 63 bébés sauvés (ou plus s’il y a des jumeaux ou triplets). Notre vitesse de croisière est actuellement de 2 à 3 sauvetages par semaine, chacun d’eux nécessitant en moyenne 1200 Euro de dépenses rapides. Fond de caisse à ce jour : -2972 Euro (donc pour une fois fort déficitaire).

Cependant à Dieu tout honneur et toute gloire !

Cher lecteur, chère lectrice,

vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie

de partager avec vous, par le biais des extraits de notre 'Journal de bord',

nos joies et nos peines. Ce 'Journal' devient un monument de l'espérance,

prouvant que le crime de l'avortement peut être vaincu par la charité chrétienne.

Nous sommes fiers et heureux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s'il-vous-plaît!

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SOS MAMANS (UNEC), BP 70114, 95210 Saint-Gratien, Tél./fax/rép. 0134120268,

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