Journal de bord (suite 14)


Chers amis,

en été, le sauvetage des bébés continue, parfois plus intensément que pendant le reste de l'année. Jugez en vous-mêmes en lisant ci-dessous. Mais les dons se font très rares pendant cette période. Cette semaine, pas un seul chèque est arrivé. Pourtant, au-delà des "virements mensuels automatiques", nous aurions besoin que chaque jour environ 100 Euro arrivent par chèque pour pouvoir agir. Pensez à nous, s'il-vous-plaît, et si vous le pouvez.

 

Jeudi 26 juillet 2007

Lore, enceinte. Nous l'avons pratiquement ramassée errante dans les rues de Paris, car son copain l'avait quittée, la laissant seule à se débrouiller pour payer leur studio. Après un mois le propriétaire du studio ne voulait plus d'elle puisqu'elle n'arrivait pas à payer les loyers. Nous lui avons donné l'argent pour régler 2 mois (2 x 150 E), l'avons convenablement revêtue (80 E), chaussée (28 E), 1 carnet de tickets métro (13 E), test clear blue pour vérifier la grossesse (22 E) et donné un peu d'argent liquide (100 E). Mais en l'hébergeant provisoirement pour 2 nuits chez une de nos auxiliaires sur Paris, elle a réussi à voler ses bijoux et à se tirer, son téléphone mobile ne répond plus. Nous ne la verrons probablement plus. Espérons tout pour elle et son bébé, que Dieu les garde !

 

Mardi 31 juillet 2007

Nous avons rencontré Anne-Marie, amenée par une amie. Elle est enceinte d'un copain juif, et cela ne plaît pas du tout aux parents de Anne-Marie. Ils veulent qu'elle avorte tout de suite. Du coup, le copain lui-même se détourne d'elle, dégoûté de tels éventuels beaux-parents. Séparation. Elle se trouve toute seule, désespérée. Il nous a fallu une heure pour lui faire reprendre courage, aller ensemble à la pharmacie pour s'assurer qu'elle est bien enceinte (22 Euro), et prendre toutes les mesures de prise en charge par elle-même, tout en l'aidant (100 Euro) et lui promettant notre aide future. - D'autre part, par suite à notre "Journal de bord", nous avons reçu plusieurs de nombreuses offres d'hébergement pour nos mamans, 90 % émanant d'hommes seuls, le reste de couples. Mais tous nos hébergeurs sont des femmes, rarement des couples, jamais des hommes seuls. C'est un principe, et nous demandons toutes les bonnes volontés de bien vouloir comprendre cela.

 

Mardi 7 août 2007

Elle s'appelle Elisabeth. Elle a 17 ans, et vit dans un village breton. Un ami nous l'a amenée à Paris pour l'héberger d'urgence, car sa mère vient de la chasser de la maison puisqu'elle est enceinte d'un voyou du coin. Nous faisons le compte: nos 4 hébergeuses principales logent actuellement entre 2 et 3 jeunes mamans, on ne peut leur demander de prendre une 3e voire une 4e maman en charge. Nous chercherons ailleurs, par exemple chez Pascale ou chez la grand'mère d'Alain, sur la Côte d'Azur. La première avait suspendu les hébergements pendant 1 an pour problèmes nerveux, la deuxième héberge déjà une jeune maman, irakienne, avec 3 enfants en bas âge. Il faut trouver une solution. - Le même jour nous tombons sur une jeune fille Annie, 17 ans, mis enceinte par un militaire de carrière de 35 ans environ (!), qui naturellement ne veut rien savoir du bébé. Annie est venue avec sa mère qui ne veut d'abord pas accepter notre offre d'aide: "Oui, je connais, les Catholiques promettent de l'aide financière, et après ne font rien". Après une heure de discussion, elle accepte de renoncer à l'idée que sa fille avorte son bébé, en lui remettant 350 Euro au comptant, et en promettant cette aide tous les mois jusqu'à la naissance. C'est une de ces mères coriaces de 40 ans environ - génération 1968 - dont nous faisons actuellement la collection (une à 450 E/mois, l'autre à 250 E/mois, et celle-ci à 350 E/mois). Ouf ! Pourtant pendant la grossesse, il n'y a pratiquement pas de dépenses pour le bébé... Enfin, la vie d'un bébé vaut plus cher que tout l'argent du monde. Jésus n'a-t-il pas dit à la grande Sainte Thérèse d'Avila, lors d'un de ses dialogues mystiques: "Une âme vaut plus que l'univers"?  Alors, quelques sous de nos (et vos) poches, qu'est-ce face à un être humain sauvé? - Une dame, très catholique, nous fait part de ses doutes si c'est vraiment raisonnable de sauver de tels bébés, "nés de la misère, nés pour la misère". Nous avons soumis cette question fondamentale à un des magnifiques prêtres qui aident SOS MAMANS, l'abbé Pozzetto pour ne pas le nommer, qui nous répondit ceci: "Chers amis, dites à cette dame qu'elle pèche contre l'Espérance et se renferme probablement sur sa certitude et parfois confort... Invitez la à relire l'Evangile et en particulier le grand jugement dernier au sujet des petits, malades, prisonniers... c'est d'abord sur la Charité que nous serons jugés !" C'était du balsame sur nos coeurs qui pressentaient bien cette vérité sans pouvoir l'exprimer si clairement. Merci Monsieur l'abbé. Actuellement nous avons 41 mamans qui attendent leurs bébés - sauvés ! Quelle responsabilité, mais aussi: quelle joie!

Laissons tous les prophètes du malheur gémir sur la situation dans le monde, nous, nous préférons de nous préoccuper du cadeau le plus précieux donné par Dieu: les bébés, la VIE. C'est là que la création recommence chaque fois à partir de zéro, pour l'aventure avec Dieu...

 

Jeudi 9 août 2007

 

Irina, ukrainienne, 22 ans, jolie, enceinte 1 mois. Rencontrée dans la rue. Elle a été attirée par un journal en Ukraine proposant une carrière de « mannequin » à Paris, et est venue avec un visa touristique, aujourd’hui elle est « sans papiers » (français) car le délai du visa est dépassé. La carrière a vite tourné au vinaigre, puisqu’elle été enfermée comme « animatrice » dans un bar de nuit parisien. Enceinte. Quoi faire ? Les macros, naturellement, exigent qu’elle avorte…

Nous avons réagi comme avec nos Roumaines : puisque l’esprit de famille est généralement encore très fort dans les pays de l’est, nous l’avons aidée à rentrer vite à la maison, en Ukraine, en trouvant pour elle un camionneur qui y va demain (250 E pour « participation au diesel » et pour services rendus au camioneur, 125 E à Irina). C’est quand-même mieux pour une jeune femme enceinte qu’être coincée pendant de longues heures comme une sardine dans un bus archiplein jusqu’à Varsovie, puis en train jusqu’à l’Ukraine, même si cela aurait été un peu moins cher. Là, en camion, elle est en ‘train-couchette’, n’est-ce pas ? Cette méthode fonctionne jusqu’à présent impecabblement pour nos mamans venues de l’est, merci les camioneurs sympas ! – 3 jours plus tard, Irina nous téléphone de son bled : « bien arrivée ! » Ouf !

 

 

Mardi 14 août 2007-08-16

Nous abordons Catherine à la gare St Lazare à Paris, 16 ans. Elle avait l’air désespéré. Il était temps : elle pensait à se suicider (en se jetant devant un train à l'arrivée?). C’est sa grossesse qui a fait monter tout le monde contre elle, et elle a craqué. Nous l’avons gardée la journée avec nous pour qu’elle reprenne courage. Puis notre cadeau d’accueil de 100 Euro comme toujours, plus de test clear-blue : c’est parti pour maman et bébé. Elle est hébergée dans un dortoir pour jeunes femmes, donc pas de problème de ce côté-là pour l’instant. – Une autre dame, noire, nous téléphone : elle est dans la rue, elle a son bébé dans les bras et cherche un hébergement. Ce n'est pas exactement un cas SOS MAMANS, réservé au sauvetage des bébés avant l'avortement. Mais voyant cette pauvre maman noire, désespérée, nous sommes entrés dans une colère noire contre ce gouvernement, et contre toute l’Union Européenne, qui, d’un côté, laissent entrer des centaines de milliers de "sans-papiers" dans nos pays, et de l’autre côté les laissent crever dans la rue. On nous dit qu’il y a 120.000 personnes actuellement à Paris qui cherchent un abri, un HLM. Le gouvernement est incapable de répondre à cette demande. Il faut des mois et des mois, voire des années, d’attente. Pendant ce temps ces personnes se débrouillent comme des misérables, mais les gouvernants se vantent de leur tolérance républicaine face à l’immigration sauvage. En vérité il s’agit d’une intolérable forfaiture gouvernementale. Ils pavanent avec Bush dans son ranch personnel, ou avec le monstrueux Gadafi, et chez eux ils sont incapables de loger quelques mamans avec leurs bébés. Ces gouvernants – en France et dans toute l’Europe - sont une honte ! Ils sont des imposteurs, des petits révolutionnaires « républicains », des parvenus, des minus ! A quand un parti qui protège résolumment la vie des bébés, des mamans, des immigrés légaux, des Français, et cela sans compromis ni concessions ? Nous entendons qu’un tel parti se prépare, en France et dans toute l’Europe, sur l’initiative de l’UNEC : le SEC (Sauvez l’Europe Chrétienne). Que Dieu bénisse ses débuts et sa réussite, pour le bien de tous, et surtout des mamans et leurs bébés !

 

 

 

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nos joies et nos peines. Ce 'Journal' devient un monument de l'espérance,

prouvant que le crime de l'avortement peut être vaincu par la charité chrétienne.

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