Journal de bord (suite 10)


Jeudi 25 janvier 2007

Les quelques studios que nous louons en région parisienne, au nom de l'association, comme lieux de refuge pour nos mamans enceintes en extrême détresse, bref qui se trouvent jetées à la rue, sont désespérément pleins. Farah, par exemple, 28 ans, 2 enfants en bas âge, se trouve depuis août 2005 dans le studio 33 qui n'est qu'une simple chambre de 18 m2 au rez-de-chaussée d'un immeuble parisien, avec coin cuisine, WC et douche individuels. Nous poussons doucement Farah, une malgache toute petite et adorable qui ne se plaint jamais, afin qu'elle fasse les démarches nécessaires auprès des administrations sociales de la mairie, les AF et des HLM pour obtenir un appartement correct. Parfois nous l'accompagnons. La dernière fois, l'assistante sociale du quartier lui a dit: "Mais Madame, ne vous impatientez pas! Vous êtes sous un toit, même si c'est une pièce de refuge provisoire d'une petite association. Nous avons des milliers et des milliers de cas de familles africaines à Paris avec plus de 5 enfants qui se trouvent littéralement dans la rue et que nous hébergeons provisoirement dans les hËtels. Vous n'êtes pas du tout prioritaire, Madame !" Et sur sa question quand elle peut quand-même espérer avoir une proposition de HLM, elle répond: "Je n'en sais rien. Avant, c'était trois ans et demi, mais ce délai devient de plus en plus long, il y a trop de demandes de familles nombreuses, patientez Madame!" C'est sur cette cruelle réalité que les politiciens - les belles Ségolènes et autres Fritz - font leurs promesses électorales. Aux Don Quichotte et autres farceurs ils déclarent: "Nous construirons des milliers de HLM!", et c'est la course aux nombres illusoires d'habitations programmées. Qui ment le mieux, aura le plus de voix, selon la loi de la démocratie moderne. Mais personne n'ose toucher le vrai problème. Tous feignent ignorer que, le plus qu'on construit des habitations, le plus de millions de demandeurs d'asiles feront surface, par miracle, sous les ponts de Paris, de Lyon et de Lille. Personne ne veut avouer que tant que le robinet de l'immigration sauvage n'est pas résolument fermé, le malheur ne fera qu'augmenter. C'est une injustice sans nom face aux immigrés déjà sur place - sans parler des Français de souche - en leur promettant la lune, un droit "opposable" à être logés, sachant parfaitement qu'ils manquent des centaines de milliers de logements et que ce nombre augmente tous les jours. Mais ce nouveau droit - cette loi toute fraîche - n'est qu'un leurre effroyable utilisé cyniquement par les politiciens, sur le dos des pauvres, des malheureux, et surtout des mamans, y compris des jeunes filles enceintes. Nous n'espérons plus rien des autorités et des administrations. Nous travaillons directement avec Dieu qui, Lui, est Bon, et qui fait des merveilles sous nos yeux. Nous avons sauvé 319 bébés de l'assassinat appelé perversement du nom de code IVG, et qu'est-ce que nous avons reçu pour cela des autorités? Zéro Centimes, voire une convocation à la police criminelle au quai des Orfèvres à Paris qui nous ont posé la question: "Qu'est-ce que vous faites exactement avec ces mineurs la nuit quand vous les hébergez à l'hËtel sur la place Clichy?", comme cela nous est arrivé... Mais nous avons d'excellents avocats, d'avocates plutËt, 319 exactement, plus le Bon Dieu en personne !

 

Lundi 29 janvier 2007

Deux nouvelles mamans. Deux étudiantes à Paris. Sandrine et Anne-Marie. Sandrine occupe une chambre dans un hôtel insalubre (quand-même à 700 Euro par mois), mais son copain, le géniteur de son bébé, a disparu dans la nature depuis 10 jours quand elle lui a annoncé qu'elle pense qu'elle est enceinte. En lui laissant par ailleurs l'ardoise des 700 Euro à régler à l'hôtelier pour le mois de Janvier, sinon c'est l'expulsion. Elle n'a qu'une aide "exceptionnelle et extraordinaire" de 200 Euro du service sociale de la mairie. Nous allons avec elle à la pharmacie pour faire le test Clear Blue (détection de grossesse) qui se révèle positif, nous lui promettons notre aide pour régler la somme avant la fin Janvier. L'hôtelier déclare qu'aucun préavis de départ - il s'agit d'un préavis "obligatoire" d'un mois pour ce genre de logement mensuel - aurait été déposé par les deux occupants, donc la même somme serait encore à régler pour février par Sandrine. Ceci nous donne une semaine à souffler, pour trouver une solution de financement et ensuite d'hébergement pour elle. Comme si cela n'était pas encore assez, le lendemain, quand nous lui apportons le solde (500 Euro) pour régler Janvier, elle nous confie qu'elle a une copine, au même hôtel, dans la même situation, du joli nom Anne-Marie. Et ainsi de suite... Pour l'instant nous leur avons conseillé de se mettre ensemble dans la même chambre, pour ne régler que la moitié chacune pour février. On verra. Leurs bébés sont sains et saufs, innocents et frais, et attendent impatiemment et avec joie de voir le jour dans ce monde créé par Dieu et sali par les hommes. Mais aussi, grâce à Dieu, plein de Bons Samaritains... Et comme si deux n'était pas assez, nous tombons dans le parc sur une 3e étudiante, une jeune allemande du nom Hilde. Toujours la même situation: le garçon en question l'a quittée en entendant parler de bébé. Elle s'est réfugiée chez une copine. Et toujours la même situation qui en résulte: la jeune maman (18 ans) se penche elle-même sur son bébé, faisant parfaitement la part entre un bébé innocent et son géniteur indigne. Heureusement il y a les femmes qui sont capables, même après une grosse bêtise, de s'occuper sans compter des petits enfants créés par Dieu, à condition qu'on leur donne la main pour les aider à surmonter les difficultés paraissant parfois insurmontables. Comment Hilde va-t-elle s'en sortir? Nous ne le savons pas encore. Mais Dieu le sait. Et avec votre précieuse aide de prières et de dons, chers lecteurs, nous le saurons très bientôt aussi.

 

 

 

 

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