Journal de bord (suite 57 - Hiver 2013/2014)
JOURNAL DE BORD de SOS Mamans (UNEC). Suite N° 57 – Hiver 2013/2014Mardi 5 novembre 2013 Un prêtre nous
appelle : il a convaincu une jeune femme ex-musulmane, Elvira, de
ne pas avorter son bébé en dépit de circonstances insupportables : elle ne
pouvait plus circuler dans les rues de sa ville sans risquer d’être tuée par
son ancien époux musulman. Elvira ne savait plus où se cacher. Le prêtre
cherchait donc pour elle de toute urgence un logement, loin de là. Le Bon Dieu
nous a fait rencontrer un châtelain et son épouse, à 300 km de là, qui ont mis
à disposition la dépendance de leur petit château de campagne pour Elvira. Elle
y aménagera sous peu et vivra tranquillement à la campagne avec son petit fils
qu’elle avait déjà, en attendant le bébé. Le petit garçon est déjà inscrit à
l’école du lieu, et la jeune femme - de
profession médicale - a trouvé un nouvel emploi dans les environs. Ainsi nous
œuvrons en quelque sorte au repeuplement de la campagne française, heureux
effet collatéral. On voit comment les bébés portent secours partout. Ce ne sont
pas les bébés qui posent problème, ce sont plutôt les bébés qui résolvent les
problèmes des adultes ! Bref, des joyeux envoyés de Dieu !
Mercredi 20 novembre 2013 Nous ne croyions pas nos
oreilles. A Dijon une jeune fille de 15 ans, enceinte, pleure dans nos bras.
Elle dit que son père est en prison et que sa maman a profité de cette absence
pour fréquenter – et plus que cela – le policier qui s’occupe du suivi
administratif de son mari en prison. Pendant ces déboires à la maison, la jeune
fille fut également l’objet des désirs du noble policier. Mais quand la jeune
fille – mineure ! - lui a fait
comprendre qu’elle est tombée enceinte de lui, il s’est mis en colère :
« Il faut que ce bébé disparaisse ! » Il a menacé sa mère qu’il
pourrait faire alourdir la peine de prison pour son mari si le bébé de la
mineure ne disparaissait pas. Nous avons rencontré la fillette en fuite, à la
recherche d’un endroit où dormir. Maintenant tout est réglé, elle dort bien, loin de là, et attend paisiblement son
bébé. Dieu aidera – elle et nous - pour la suite.
Samedi 14 décembre 2013 Nous sommes écœurés, non pas
de nos petites mamans, mais des autorités et administrations. Voilà que nous
avions récupéré successivement 6 jeunes mamans enceintes qui dormaient la nuit
dans les parkings commerciaux de Sarcelles, puisque soit leurs familles soient
leurs concubins, parfois les deux, ne voulaient plus d’elles en raison de leur
grossesse. Pas un sous des allocations familiales ni de la sécurité
sociale ! Comme raison l’assistante sociale leur annonçait chaque fois
d’autres retards de paiement : elles auraient d’abord visé l’avortement,
et du coup les dossiers seraient partis dans la fausse direction d’où il
fallait les réacheminer ; ensuite elles n’auraient pas de logement – pour
cause ! -, pas de numéro de sécurité sociale ni de carte Vitale – également
pour cause puisqu’en tant que mineures ce sont les parents qui détiennent ces
documents ; puis elles n’auraient pas de compte bancaire où virer les
allocations, mais comment avoir un compte bancaire quand on n’a même pas de
domicile, et surtout quand on est mineure ? Et cetera et cetera. Quoi
qu’en disent certains qui s’imaginent que tous les immigrés et tous les pauvres
soient riches des impôts des Français, il s’avère que beaucoup d’entre eux vivent
au-dessous du seuil de pauvreté, puisqu’ils ne touchent pas les allocations
promises. Donc, ces précieuses allocations vont où ? Serait-ce possible
qu’une bonne partie des fonctionnaires dans les services sociaux y trouverait
son compte, sur le dos des pauvres qui ne connaissent pas les règlements et ne peuvent
se payer un avocat ? En attendant, nos 6 jeunes filles enceintes –
certaines enceintes de violeurs – mangeaient souvent « dans les
poubelles » au Val-d’Oise, en dépit de nos aides en logement et frais
médicaux. Il est un fait qu’elles ont toutes fini, avec notre aide, à avoir
leurs bébés, le dernier étant né mi-octobre 2013, mais à ce jour elles n’ont
jamais touché un seul Euro, ni des Allocations Familiales pour les aides d’Etat
auxquelles « elles ont droit », ni de la Sécurité Sociale pour
remboursement des médicaments, ni de rien. La prime de 900 Euro par exemple,
due 3 mois avant toute naissance, n’a toujours pas été payée à aucune des 6
mamans. Et encore moins la nouvelle allocation de 90 Euro par mois pour tout
bébé au-dessous de 3 ans d’âge. Et ne parlons pas de la RSA, de la prime
mensuelle pour mères célibataires, de la prime au logement etc. Pour 7 bébés
(car une des mamans avait des jumeaux) rien que la prime de naissance des
Allocations Familiales aurait fait la coquette somme de 900 Euro x 7 bébés =
6300 Euro ! Pourtant leurs dossiers avaient tous été ouverts auprès de
l’administration au premier semestre 2013. Si nous n’étions pas là, épuisées et
lassées elles auraient laissé tomber depuis longtemps leurs visites auprès de
l’assistante sociale. On se rend compte qu’il y a bien des profiteurs de la
pauvreté, ailleurs que là où l’on pense. Nous attendons la suite, car nous
avons du mal à soutenir financièrement la survie de ces 6 jeunes femmes avec
leurs 7 nouveau-nées. Mais Dieu aidant tout va bien finir par se mettre en
place.
Jeudi 2 janvier 2014 Nous sauvons de nouveau une
jeune esclave d’une des ambassades musulmanes en Europe, cette fois-ci à
Lisbonne. C’est Cora, une jeune Philippine (catholique). Ces filles sont
souvent préférées comme gens de maison par les Musulmans en raison de leur
fiabilité et honnêteté (elles ne sont pas catholiques pour rien). Elles sont
généralement embauchées comme nounous, puis mises à la libre disposition des
visiteurs de l’ambassade, même et surtout gradés… Nous en avons déjà libéré
plusieurs dizaines, toujours au moment de la grossesse et en très mauvais état
physique, sans parler de leur état psychique. A l’ambassade elles sont traitées
comme des êtres inférieurs, très mal nourries, et surtout pas suivies médicalement,
ce qui fait qu’après peu de temps « d’utilisation » en tout genre, y
compris en sexe et torture, elles dépérissent. Nous avons mis sur pied un
système pour les détecter quand elles sont enceintes, pour les sauver en même
temps que leurs bébés. Ainsi on peut dire que ce sont les bébés qui libèrent
leurs petites mamans d’un esclavage inhumain, un peu comme c’est le cas avec
nos petites mamans prostituées russes à Paris. Le sauvetage de Cora était
rocambolesque, mais réussi : le soir du 31 décembre on savait que
l’ambassadeur avec sa femme quitterait la maison vers 22 heures pour passer la
nuit de Sylvestre ailleurs avec leurs amis. Dès leur départ le personnel de
l’ambassade se relâchait donc et faisait la fête à l’ambassade, occasion unique
pour la jeune fille de s’échapper. Du coup nous avons pris d’avance un
rendez-vous avec elle pour 23h dans un parc voisin. De là notre correspondante sur
place l’a immédiatement amenée en sa voiture à Bordeaux, là-bas tout de suite
transfert dans une voiture louée par notre hébergeuse locale qui l’a amenée à
Paris, et là transfert dans la voiture de notre hébergeuse luxembourgeoise qui
l’a ramenée chez elle. En 24 heures Cora était donc bien loin, introuvable même
pour des services secrets, étant en fait 3 pays plus loin. Bref, maman et bébé
étaient sauvés, Deo gratias ! Il s’avère néanmoins que Cora est épuisée,
elle manque énormément de vitamines, son corps est rongée par la faim et des
maladies mal ou pas du tout traitées. Nous entamons une longue période de
traitements médicale et alimentaire. Heureusement notre hébergeuse est médecin,
comme son mari, on sauvera maman et bébé.
Lundi 20 janvier 2014 Imaginez des pompiers qui,
après avoir éteint un incendie avec succès, sont appelés un an plus tard au
même endroit, pour un nouvel incendie. Refuseraient-ils d’y aller sous le
prétexte « Ils n’ont qu’à faire un peu plus attention ! » Non,
ils iront imperturbablement éteindre ce 2ème incendie sans poser des
questions. Le Bon Dieu le fait d’ailleurs après chacun de nos péchés répétés
indéfiniment. Ainsi nous aussi, pompiers des bébés, courons parfois à plusieurs
reprises au secours de la même maman. Là nous revenons, pour la 2ème fois, à la
jeune Catherine, 22 ans. Son concubin – qui parle encore de mariage dans
les milieux populaires ? – est en prison. Il est braqueur de banques,
« mais un bon », dit-elle (cela existerait donc ?). Quand elle
était tombée enceinte, cet homme ne voulait pas du bébé, mais nous avions pu
sauver ce bébé avec l’aide de sa jeune maman. Nous avions beau lui expliquer
que ce voyou ne l’aime pas, puisqu’il ne veut pas de son bébé. Rien à faire,
elle dit qu’elle l’a « dans la
peau ». Ce qui devait arriver, est bien arrivé (comment cela peut se
faire dans un parloir de prison ?): un 2e bébé s’annonce, même
refus du voyou toujours en prison, même intervention de notre part, nouveau
sauvetage. Ce n’est pas toujours facile de garder son calme, de s’armer de la
patience de Dieu (« La patience est essentielle à la charité »,
Benoît XVI), d’aimer. Une consolation, le 1er bébé du nom Ambre, né
il y a 5 mois, est une merveilleuse petite fille, un amour. Le Dr. Xavier Dor
l’a tenue – heureux - dans ses bras, lors de la galette de noël de Sos Mamans
du 28 décembre 2013 à Paris, fête des Saints Innocents. Mais où loger la jeune maman
avec son bébé déjà né et nouvellement enceinte, car sa mère ne peut plus loger
cette petite famille grandissante ? Le ciel s’y mêle : un Monsieur en
retraite vient de nous proposer gratuitement un F2 en plein Paris, 30 m3, 6e
étage, vide, en laissant à notre charge uniquement les factures EDF. Nous
acceptons avec joie : ce sera pour Catherine. Deo gratias.
Bilan SOS MAMANS au 21
janvier 2014 : Nous avons pu sauver, depuis 1995, 900 bébés et leurs mamans,
donc plus de 1800 personnes en détresse vitale . Actuellement nous logeons
41 femmes et jeunes filles, soit en nos studios loués, soit chez nos familles
‘hébergeuses’, soit en habitations à colocation. Fond de caisse à ce
jour : 1626 Euro. Budget habituel : environ 8000 Euro/mois. A Dieu
tout honneur et toute gloire !
Cher lecteur, chère lectrice, vous faites partie de nos donateurs ou
coopérants, et nous nous faisons une joie de partager avec vous, par le biais des
extraits de notre 'Journal de bord', nos joies et nos peines. Ce 'Journal'
devient un monument de l'espérance, prouvant que le crime de l'avortement
peut être vaincu par la charité chrétienne. Nous sommes fiers et heureux de vous
savoir à nos côtés. Restez y, s'il-vous-plaît! Vous faites véritablement partie de
l'équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant! SOS MAMANS (UNEC), BP 70114, 95210
Saint-Gratien, Tél./fax/rép. 0134120268. Dons immédiats possibles via carte de crédit sur
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