Journal de bord (suite 41, automne 2011)


SOS MAMANS
Journal de bord, suite No. 41 (« Automne 2010 »)


Jeudi 26 août 2010
Un de nos donateurs nous a envoyé ce matin le courriel suivant : « Vous êtes sans doute au courant du ‘buzz’ Internet autour de cette Anglaise surprise par une caméra vidéo en train de jeter un chat vivant à la poubelle. Bien sûr, c'est choquant pour tous ceux qui - comme moi - aiment les chats. Cette femme doit du reste bénéficier maintenant d'une protection policière, car en Angleterre plus qu'ailleurs, on ne plaisante pas avec les mauvais traitements infligés aux animaux... Mais que dire, alors, des innombrables femmes qui - partout, avec la bénédiction générale et le remboursement de la sécurité sociale - FONT LA MÊME CHOSE AVEC LEURS BÉBÉS, QU'ELLES ONT LAISSÉ TUER EN ELLES ET JETER A LA POUBELLE (de l’avortoir)?... Ce siècle est dément, ce monde est fou, et il est probable que le premier verra la fin du second. » Rien à ajouter !

Lundi 18 octobre 2010
Plusieurs personnes nous ont indiqué la vidéo d’une Américaine rescapée il y a 33 ans de l’avortement par injection saline, mais qui a miraculeusement survécu
(http://dailymotion.com/video/xf7kk4_gianna-jessen-temoignage_people). Qu’il soit permis de faire suivre ici quelques humbles réflexions à ce sujet:
Bien sûr, c’est un témoignage bouleversant, et également un témoignage fort chrétien. Mais le véritable combat, ce n'est pas de susciter l'horreur du crime de l'avortement (ce qui paraît être le très louable but de cette vidéo), mais de se ruer au secours de ceux qui le subissent: les bébés et leurs mamans. Imaginez un camp de la mort. Les gens qui habitent autour du camp peuvent avoir deux réactions fort différentes: les uns se démènent à crier ‘horreur!’ dans les rues, avec des grosses larmes ; les autres organisent, au risque de leur propre vie, des intrusions dangereuses dans le camp de la mort, pendant la nuit, pour en libérer au moins quelques-uns des victimes, sinon tous. Malheureusement le ‘combat pour la vie’ se résorbe trop souvent dans le premier rôle, plus confortable, en laissant la place N° 2 vide.
 
Sous-jacente est aussi une lourde faute d'appréhension: comme si les femmes et jeunes filles qui avortent, n'avaient pas horreur de ce meurtre vers lequel leur entourage - et toute notre belle société - les poussent ! Déjà avec cette fausse interprétation au départ, le secours éventuel qui s'ensuit (parfois) est biaisé - et par conséquence inopérant. C'est ce que nous observons: ces affiches, ces films, ces tracts, ces marches... On peut se demander si ces gesticulations diminuent l'avortement d'une seule victime? Par contre ils ont un effet agréable et déculpabilisant sur la conscience: ‘j'ai fait quelque chose contre le crime de l'avortement, je suis un bon Chrétien !’ En réalité ils n'ont rien fait ou presque. Tout est à repenser, la vraie bataille de la charité ne fait que commencer. La charité est à réinventer. Mettons nous debout, Chrétiens, debout jusqu'en haut, très haut, là où Notre Seigneur est suspendu - à la Croix. Allons courageusement sur le champ de bataille, là où les bébés laissent leur vie et leurs mamans leur âme! Oui, il y a un énorme risque: la PAROLE peut tuer la verve de ce combat pour la vie, en le privant de tout résultat réel, en laissant misérablement se dessécher ce noble effort dans le sable vocal. Quand nous agitons seulement nos langues sans faire agir nos mains, nous laissons le champ libre au diable pour tuer, toujours plus. Ainsi nous ne faisons que faire triompher la Mort. Revenons donc à la charité vécue, à Celui qui EST la Caritas, N.S. Jésus-Christ ! Arrêtons de parler, AGISSONS plutôt, entrons dans la charité! Replantons l'amour chrétien entre les humains, c'est le seul moyen d'arrêter ‘l'horreur de l'avortement’, le reste est du bla-bla païen. Car qu'est, au fond, l'avortement: le signe absolu de la disparition de l'Amour de Dieu sur terre, l'horrible sceau de l'apostasie, et du règne de la mort qui s’en suit inexorablement. Il n'est pas trop tard, ce n'est pas encore la fin du monde, nous pouvons encore aimer, planter la charité, chers frères et sœurs chrétiens ! Debout ! Au combat ! Au feu de la charité chrétienne, en suivant de près ‘le Prince de la Vie mort vivant’ (liturgie de Pâques) !
 
Une dernière chose, très positive, dans la vidéo sur Gianna Jessen : elle nous fait comprendre que les pauvres, les petits et ceux qui sont haïs – centre du Royaume de Dieu - sont entre les mains de Dieu, donc de Celui qui était - et est toujours ! - Lui-même pauvre, petit et haï, mais que tout le problème ce sont nous autres adultes, nous autres riches qui ne voulons pas entendre le cri des pauvres en restant immobiles. Là il y a un vrai danger de mort, il est de notre propre côté ! En arrachant ceux qui se trouvent en danger de mort, nous gagnons notre propre Vie, voilà l’Evangile. Disons nous honnêtement : tant que, à cause de notre engagement actif auprès des bébés et leurs mamans, nous ne sommes pas haïs avec eux, nous ne sommes pas (encore) dans le Christ Jésus, Roi couronné d’épines. Ce matin une amie mourante nous a envoyé un chèque de 500 Euro ‘pour le sauvetage des bébés’. En mourant elle se bat encore – héroïquement – pour la vie humaine la plus tendre, celle que le monde d’aujourd’hui méprise, haït et tue. Voilà un acte qui dépasse les pures paroles ! Voilà un signe du ‘Royaume de Dieu qui vient’. Celui qui a des oreilles, qu’il écoute !


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prouvant que le crime de l'avortement peut être vaincu par la charité chrétienne.
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