Journal de bord (suite 31, juillet 2009)
Journal
de bord, suite No. 31 (« Juillet 2009 ») ======================================================== Mercredi 8
juillet 2009 Depuis hier nous avons une jeune femme
mariée, du joli nom Véronique, 23 ans, française de souche. Enceinte,
son mari - très violent au demeurant - est dans une grande colère:
"Je ne veux pas payer ! Tu m'as extorqué cet enfant pour avoir les
indemnités!". Il l'a carrément mise à la porte, parce qu'elle ne voulait
pas se laisser avorter de force comme il s'y apprêtait. Elle se trouva
dans la rue. Nous l'avons fait venir à Paris, car elle habite en Bretagne (84
E), avons payé 2 nuits d'hôtel (60 E), 1 carnet de tickets métro (15 E), acheté
ensemble des vêtements pour elle (120 E) puisqu’elle n’avait littéralement plus
rien, et donné 22 tickets de restaurant (achetés moins cher à 180 E), total 459
Euro, pourtant notre compte à la banque est à peine au-dessus de zéro,
ayant contracté un petit prêt. Maman et bébé sont sauvées. Et maintenant,
depuis 2 jours, nous cherchons comment la loger (nous logeons actuellement plus
de 30 petites mamans, d'une façon ou d'une autre, surtout à Paris, en Normandie
et sur la Côte d'Azur). Nous la renverrons probablement en Normandie, dans
notre "maison des 3 ours", c'est-à-dire une maison autogérée par 4 à
5 de nos petites mamans, selon le cas, toutes enceintes, parfaitement
autonomes. Cela fonctionne depuis des années, nous n'entendons jamais
d'histoires. De temps en temps nous leur achetons quelque chose, un frigo, une
machine à laver, un balançoire Hollywood pour le jardin, c'est tout. Et pour la
naissance chacune reçoit une 'prime de naissance' de 225 Euro, plus des
chocolats, des fleurs et la première peluche pour bébé, apportés par nous-mêmes
à l'hôpital. Voilà comment le problème du logement se présente : NOUS
N'AVONS AUCUN CHOIX DE LOGEMENT, CHAQUE FOIS C'EST LA CATASTROPHE, ET CHAQUE
FOIS LE BON DIEU NOUS AIDE. Nos familles hébergeuses logent chez elles
actuellement toutes au moins 2 de nos jeunes mamans, parfois 4, tellement le
problème est grand. Elles sont merveilleuses, nos familles hébergeuses, des
bijoux du Royaume de Dieu, sans faire du bruit. Nous en avons actuellement une
douzaine (toutes sont ‘catholiques non-pratiquantes’ sauf une seule!). Mercredi 15
juillet 2009 Une jeune fille de 15 ans, Jennifère,
nous téléphone. Nous ne comprenons pas trop pourquoi elle nous contacte, car
elle a dit qu’elle a avorté. En fait, elle voulait parler, et nous la laissons
parler. Il fallait s’asseoir pour entendre son histoire : craignant la terrible
réaction de ses parents, elle a d’abord essayé de cacher sa grossesse
contractée d’un voyou d’école. Ensuite elle a opéré elle-même son avortement à
l’aide d’un rayon de vélo (!). Horrible ! Bien sûr, le bébé est parti en
morceaux, mais apparemment les pertes de sang intérieures furent si fortes
qu’Aurélia s’est évanouie. Les parents l’ont découverte couchée par terre, dans
une flaque de sang. C’est le médecin qui a révélé la chose aux parents, en
concluant : « Malheureusement votre fille ne pourra jamais plus avoir
d’enfants ! » Nous sommes effondrés, avec elle. Nous regrettons de ne
pas avoir été sur sa route. Pourquoi n’y a-t-il pas davantage de groupes SOS
MAMANS dans les villes de France, dans chaque arrondissement de Paris ? Il
y a bien des pompiers contre l’incendie, pourquoi pas des sauveteurs pour la
vie tout court ? – De toute façon, dans les rares cas d’avortement que
nous rencontrons, nous ne donnons pas de faux conseils psychologiques : le
seul qui peut guérir, dans ces cas-là, aussi bien la maman déchirée que le bébé
encore plus déchiré, c’est le Créateur Lui-même. Il a un nom : N.S.
Jésus-Christ. Il sait transformer le mal en bien, le péché en grâce, l’enfer en
ciel. Une de nos assistantes, étant passée par là, a personnellement déjà sauvé
plus de 100 bébés de l’avortement !… Au lieu d’un bébé – perdu -, elle en
a gagné le centuple, dans la logique du Ciel. Vendredi 17
juillet Le 14 juillet a servi à certains voyous d’un
faubourg de Paris d’organiser une tournante, sur deux écolières, Julie
qui a 15 ans et Tzénia qui en a 14, les deux enceintes de ces jeunes
criminels. Nous leur promettons notre aide, et pour les rassurer nous leur
donnons à chacune un billet de 50 Euro, plus des carnets de tickets de
restaurant et de métro. Il faudra les suivre. – De même fallait-il organiser
très vite – et cela veut dire le même soir - un retour en Lettonie pour Karina,
prostituée à Paris. Enceinte, son ‘maquereau’ exigea l’avortement, et comme
moyen de chantage il menaça de lui enlever son petit bébé de 18 mois qu’elle
avait déjà. Les trois (maman + les 2 bébés) sont partis en paix vers Riga. Coût
de ce sauvetage : 675 Euro. Samedi 18
juillet Lundi 27
juillet 2009 Ce n’est pas notre occupation principale,
mais peut-être faut-il aussi avoir le courage de donner, de temps à autre, un
coup de bâton dans la fourmilière des avorteurs, surtout quand il s’agit de
l’avorteur en général, responsable suprême de la politique française, le
président de la République. Il a aussi une âme, et il faut savoir y faire
appel. Peut-être Carla – ‘Catholique’ italienne - lira-t-elle ce message
également ? Voici donc ce que nous avons commis ce jour et fait parvenir à
l’Elysée ‘pour faire suivre s.v.p.’ : « Message urgent à M. Sarkozy, c/o Hôpital Val de Grâce à Paris Monsieur le président, Nous vous souhaitons de tout cœur un prompt rétablissement, non pas pour continuer votre présidence comme avant, mais pour changer et devenir un bon Chrétien, comme le Bon Larron dans l'Evangile, notamment en faisant tout pour abolir la peine de mort inqualifiable imposée à des millions de bébés innocents en France, en rétablissant l'idéal de la famille chrétienne, et en aidant votre nouvelle patrie à redevenir la Fille Aînée de l'Eglise (St Denis, Jean-Paul II), phare chrétien pour l'Europe et le monde. C'est ainsi que votre sérieux accident de
santé d'hier vous aura apporté le plus grand bien, ce que nous souhaitons
ardemment et ce que nous demandons à Dieu. Car toutes les maladies, à la place
d'une mort subite, sont des chances à saisir, des occasions à se repentir
et de grandes grâces accordées par Dieu, même et surtout pour un président de
la République. C'est le voeu et la prière sincères d'un mouvement et d’un parti
(contre l'avortement et pour la Vie) qui n'a pas honte de son unique fondement,
notre Sauveur Jésus-Christ. Signé : SOS MAMANS (UNEC) + AMEN » D’ailleurs tous les amis de SOS MAMANS sont
invités à devenir également adhérents, s’ils le peuvent, de notre récente
fondation AMEN (Arrêtons le Massacre des Enfants à Naître), un parti qui veut
se battre, dans l’arène politique, exclusivement pour les bébés avortés, une
sorte de voix des sans-voix, prophétique, totalement ‘incorrect’, contre le
courant, seul contre tous (adhésion annuelle 25 Euro, à AMEN, BP 70114,
95210 Saint-Gratien, amen-net@orange .fr, www.amen-net.org). AMEN a été déclaré dans le Journal
Officiel le 25 octobre 2008. Jeudi 30
juillet 2009 On dirait que notre activité de Bon
Samaritain s’étend. Ce jour nous avons eu un coup de téléphone, et ensuite une rencontre
avec une jeune fille qui avait avorté. Pire, après l’avortement et les
altercations avec sa famille, elle s’est suicidée avec une corde au cou, dans
sa chambre, et c’est son frère qui l’a trouvée pendue. Heureusement elle était
encore en vie, et ils ont pu la sauver. Quand nous l’avons rencontrée, quelques
jours plus tard, elle était plus ou moins prête à recommencer. Nous l’avons
consolée comme nous le pouvions, en lui parlant assez sévèrement :
« Tu es une jolie fille. Tu as la vie devant toi. Ta famille, ce n’est pas
tout. Prends toi en main, sois courageuse ! » C’est tellement
différent s’occuper d’une jeune fille qui a avorté, que d’une jeune fille qui
est enceinte ! C’est la nuit et le jour, les ténèbres et la lumière.
Pourquoi n’avons-nous pas rencontré cette jeune fille avant son avortement et
sa pendaison ? Nous nous sentons coupables, même si nous ne la
connaissions pas à l’époque. Et pourquoi tant de Catholiques en France restent
imperturbables face à de telles situations ? Pourquoi ne vont-ils pas, eux aussi, à la rencontre de ces jeunes
et moins jeunes femmes en grande difficulté, parfois en double danger de
mort si elles sont enceintes? Pourquoi se barricadent-ils dans leur petit
bonheur ? Pourquoi ne commencent-ils pas à fonder un petit groupe pro-vie,
non pas pour faire des manifs et pour écrire aux députés, mais pour aller
beaucoup plus loin, c’est-à-dire aller dans la rue, là où se joue la vie et la
mort, là où le malheur se promène et où tant de miséreux attendent le Bon
Samaritain ? Dans 95% des villes françaises, aucun groupe catholique ne
s’y aventure. Pourquoi ? La charité est-elle si difficile ? Pourtant
nous avons tous été sauvés par Quelqu’un sur la Croix, on nous demande
infiniment moins… Un immense merci à tous nos 820 donateurs qui, à notre avis,
font directement partie de nos équipes ! Sans eux, nous n’oserions même
pas sortir dans la rue, mais avec eux nous sommes déjà presque aussi nombreux
que… les Samaritains de l’époque. Lundi 3 août
2009 Notre petite maman Jessica, enceinte
maintenant de 5 mois, une de nos petites esclaves libérées d’une ambassade en
Europe du sud, nous fait des soucis. Elle a des pertes importantes, et elle est
hémophile. Nous l’amenons de temps en temps à l’hôpital. Nous approvisionnons
de nouveau des poches de sang pour elle. Nos 3 familles hébergeuses sur la Côte d’Azur
se sont concertées pour louer une datcha en Corse pour ce mois d’août, et elles
y amènent toutes nos 7 mamans enceintes hébergées chez elles. Nous participons
aux frais avec les usuels 100 Euro par maman par mois, donc 700 Euro pour août,
plus une aide pour l’organisation de cette belle expédition, 250 Euro. Total
950 Euro. Dieu merci pour les donateurs qui ne nous laissent pas seuls (même
s’il reste à ce jour un « trou » dans la caisse de SOS MAMANS de
exactement 2202 Euros…). Mardi 4 août
2009 Hier nous avions un cas très grave, Marina, une jeune fille de 17 ans, enceinte. Le père l'avait traitée de 3 coups de couteau violents dans l'épaule gauche, parce qu'elle aurait ‘couché avec un juif’. Il l'a laissée sur le paillasson en criant: "Je ne te connais plus, tu n'es plus ma fille". La mère de Marina est libanaise, et le père d’Arabie Saoudite (Islam sévère). Nous avons dû l'amener à l'hôpital pour premiers soins. C'est ce qui arrive dans certaines religions qui se permettent de donner aux hommes le droit de vie et de mort sur leur famille. Heureusement nous étions sur sa route. Nous l’avons hébergée – cachée - loin de Paris, en Bretagne. Là Marina est maintenant en paix, soigne son épaule (plâtrée) … et attend paisiblement son bébé. « Au Ciel il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui fait repentance… » Mon Dieu, donnez nous 1/10 de la force de Marina, et une bonne dose de la jubilation des anges au Ciel, pour faire bouger nos vieux os vers Votre merveilleux Royaume !
Cher
lecteur, chère lectrice, vous
faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie de
partager avec vous, par le biais des extraits de notre 'Journal de bord', nos joies
et nos peines. Ce 'Journal' devient un monument de l'espérance, prouvant
que le crime de l'avortement peut être vaincu par la charité chrétienne. Nous
sommes fiers et heureux de vous savoir de nos côtés. Restez y, s'il-vous-plaît!
Vous
faites véritablement partie de l'équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant! SOS MAMANS
(UNEC), BP 70114, 95210 Saint-Gratien, T/F 0134120268, sosmamans@wanadoofr - site Internet: www.radio-silence.tv (rubrique SOS MAMANS) |